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 Et si je venais te voir... [en cours]

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Asocial à temps plein
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CELEBRITE : Ian Somerhalder

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AVADAKEDAVERISE[E] LE : 02/07/2012
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AGE DU PERSONNAGE : 27 ANS
PROFESSION : MEDICOMAGE
Matthew Scott
Matthew Scott
Asocial à temps plein
(#) ♣ Et si je venais te voir... [en cours]

par la plume de Matthew Scott ϟ Posté Ven Fév 20 2015, 14:06






« et si je venais te voir... »
théodorian tyler & matthew scott



Mardi 24 juin 2003, 10H A.M


« Pour être franc, je ne pensais pas que vous viendriez » lança Artète. J’ai haussé les épaules, me contentant de m’asseoir sur le fauteuil qu’il me désignait. Il y a dix minutes encore, je ne pensais pas venir. J’avais tout de même fini par me lever de mon canapé après avoir englouti quatre cafés, et, finalement, décider de venir au rendez-vous que mon chef de département m’avait donné. Maximilien Artète, directeur du Département des Blessures par Créatures Vivantes, à Sainte-Mangouste voulait me voir pour que je m’explique sur mon comportement de ses dernières semaines. Théo m’a quitté, voilà, ce qu’il se passait et je ne voyais pas vraiment ce qu’il pourrait y faire. Il m’avait déjà mis à pieds et j’étais persuadé qu’il cherchait une raison pour me licencier définitivement. Mais je ne lui laisserais pas cette chance. C’était moi qui allais partir. J’allais donner ma démission, aujourd’hui même. C’était ça, qui m’avait décidé à me rendre à Sainte-Mangouste. Certes, mes collègues allaient me manquer… enfin Mary et Kyles. En ce qui concernait les autres, je doute que cela m’empêche de dormir de ne plus les voir.

« Alors Matthew, dites-moi ce qu’il se passe ? » J’ai tourné les yeux vers Artète. Pendant un bref instant, je me suis revu quelques années auparavant lorsque j’allais les soirs dans le bureau de Dumbledore. Qu’il prenait cet air paternel pour m’expliquer qu’il était de mon côté, qu’il voulait m’aider mais qu’il ne pouvait le faire si je ne lui disais pas la vérité. La vérité que jamais je ne lui avais révélée. Je me souviens de ses soirées de retenue, à faire une grue en papier, qui ne tenait jamais. A tenir tête au vieux fou, et surtout d’éviter de le regarder droit dans les yeux, comme s’il pouvait me refroidir en une fraction de seconde. J’avais passé un an complet à venir le voir tous les soirs, juste parce que j’avais tabassé un élève de sixième année. Gary Fullman. Je ne me souviens plus de la tête qu’il a mais je n’oublierais jamais son nom. Il était raide dingue de Dorian. Et cela m’avait tellement fait plaisir de voir que Dorian ne le voyait que comme un ami. Un simple ami, contrairement à moi. Je crois même qu’il était jaloux que Dorian me soit tombé dans les bras alors qu’il voulait venger son ami. Enfin… c’était du passé aujourd’hui, mais me retrouver face à mon Directeur de Département me faisait le même effet que si j’étais en retenue avec Albus Dumbledore. J’ai évité soigneusement de le regarder. « Vous savez que vous êtes à deux doigts de vous faire renvoyer ? » reprit Artète, en croisant les doigts sur son bureau. J’ai enfin daigné tourner les yeux vers lui, dans un grand sourire. Posant les mains sur les accoudoirs du fauteuil, je me suis levé. « Je vais vous éviter la paperasse d’un renvoi, je démissionne ». Il a ouvert de grands yeux bleus, surpris par mes paroles. Je crois qu’il s’attendait à tout, sauf à ça. « Mais… vous… » Il n’a rien dit de plus. « Ne me raccompagnez pas, je connais le chemin. Je vais débarrasser mon vestiaire, je disparais dans une demi-heure ». Je suis sorti de son bureau. Je l’ai entendu courir après moi. « Scott ! Vous ne pouvez pas démissionner ! On a besoin de vous ! » « Il y a trois minutes, vous vouliez me renvoyer » Il m’a regardé, l’air outré, comme si je venais d’insulter sa mère. « Quoi ? J’ai bien réfléchi depuis deux mois. Des évènements récents dans ma vie privée ont fait que je ne peux plus travailler en tant que médicomage » Et puis, la Ruelle a bien plus besoin de moi que Sainte-Mangouste. « Mais… mais pourquoi ? Vous êtes doué » C’était bien la première fois qu’il me le disait. « C’est ainsi, Directeur, au revoir » Et je l’ai planté là.

J’ai pris la direction de mon vestiaire pour récupérer toutes mes affaires, espérant de tout mon cœur de ne pas croiser Mary. Je ne saurais pas quoi lui dire et je n’avais vraiment pas envie d’affronter son regard de reproches. Mes affaires tenaient dans un simple sac à dos. Je suis sorti dans la rue londonienne, elle était bondée de moldus qui se rendaient en courses, au travail ou qui, simplement, rentraient chez eux. J’ai pris la direction de mon appartement, avec la ferme intention de m’allonger dans mon canapé et de boire toute ma bouteille de scotch. Seulement, croisant sur mon chemin un bar que je connaissais trop bien, une force inconnue m’a poussé à y entrer. Le Chaudron Baveur était vide. Deux sorciers étaient au bout de la salle, autour d’un chope de bierraubeurre.Tom, le barman – il était très vieux, je n’en avais jamais connu un autre – essuyait des immenses verres, qu’il servait pour les Dragons d’Hydromel. Les verres pouvaient contenir un litre et demi de boisson. Les moldus aussi ont ça, ils appellent ça des Girafes. Je l’ai salué et je suis passé dans l’arrière cours pour me rendre au Chemin de Traverse. Cela faisait des mois que je ne m’y étais pas rendu. A vrai dire, je n’avais pas grand-chose à y faire. Je me suis arrêté quelques minutes devant la vitrine du magasin de Quidditch. Mon cœur se serra légèrement. C’est un fait, il me manque encore. Le gérant de la boutique était toujours le même. Pendant un instant, j’ai pensé à entrer mais j’ai renoncé en voyant un vif d’or qui virevoltait dans la vitrine. J’ai continué mon chemin pour stopper devant une autre vitrine. Mon estomac se noua en un seconde. Je n’ai même pas eu besoin de regarder le nom de la boutique, c’était d’une évidence flagrante. J’ai voulu faire demi-tour. Après tout, il ne répondait pas à mes lettres, il ne voudrait certainement pas me voir. J’ai mal. Il me manque. Je me suis appuyé contre la vitrine et j’ai observé la rue. Des sorciers marchaient dans tous les sens, pressés ou pas, mais semblant tous savoir où aller. J’ai pris une profonde inspiration. S’il ne voulait pas répondre à mes lettres, il ne m’empêcherait pas de venir le voir pour lui expliquer. Il devait comprendre et puis, même s’il ne comprenait pas j’avais besoin de le voir. J’ai poussé la porte de la boutique dans un cliquetis de sonnette. Et j’ai fais demi-tour.

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