Je suis quelqu'un de réfléchi parait-il, je n'aime pas prendre les choses à la légère. Je réfléchit toujours avant d'agir. Intelligent et travailleur, c'est sûrement ce qui m'a permis de devenir professeur aussi vite. J'aime lire, je ne pourrais pas me passer de livres. Ils ont tous une histoire à raconter quels qu'ils soient. Mes plus gros défauts, je suis timide et réservé. Je n'aime pas me faire remarquer et pourtant j'aime bien faire quelques blagues. Paradoxal. Je suis jaloux, trop parfois mais je déteste lorsque quelqu'un lui tourne autour. Elle, s'est Alix Potter mais je vous en parlerais plus tard si vous le voulez bien. Il parait que je suis sage aussi. J'admets, c'est vrai. Je l'ai toujours été. Aujourd'hui, je suis peut-être un peu plus dissipé, peut-être parce que je suis professeur.

J’ai beau être quelqu’un de banal ma vie, pourtant, elle, ne l’est pas. Je suis né à Londres à l’Hôpital Sainte-Mangouste comme la plupart des sorciers d’Angleterre. Mes parents sont des gens simples, gentils, adorables et terrorisés que l’on puisse me faire du mal. Ma mère est une sorcière mais considérée comme une traitre à son sang. Aimer les moldus n’est pas une chose normale pour une fille de bonne famille dixit ses grands-parents. Elle a épousé mon père, un moldu de famille plutôt modeste. Ma mère a tout de suite avoué ce qu’elle était, il a trouvé ça génial. Je crois que ça lui met du piment dans sa vie plutôt morose. Il est représentant, ayant reprit l’entreprise parentale un peu par obligation que réelle envie et une sorcière dans sa vie l’embellissait. Je suis arrivé quelques années après leur rencontre. Bien qu’une joie les animait de m’avoir ce fut le début d’une vie très mouvementée. Ma mère étant une fervente admiratrice d’Albus Dumbledore – le plus grand ennemi de notre cher Ministre – elle fut très vite pourchassée par les Mangemorts. J’ai passé ma vie à déménager de maison en maison, d’appartement en appartement. Je me souviens même d’un appartement duplex en Irlande. Mes parents essayaient tout de même de rester en Angleterre, histoire que je ne change pas trop souvent d’école. Malheureusement, je dois être le seul sorcier du monde à avoir autant changé d’école moldue durant mon enfance. Je crois en avoir fait une dizaine. Remarquez, je me suis très vite arrêté de compter. Mais au-delà des déménagements intempestifs – mes parents ne voulaient pas que l’on m’enlève, ils préféraient fuir, je ne peux que les remercier – j’ai eu une vie heureuse. Je n’ai jamais manqué de rien, mes parents étaient aimants et compréhensifs. J’avais tout ce que je voulais – dans la limite de leurs possibilités, évidemment. De toute manière, je n’étais pas du genre à vouloir tout ce qui me tombait devant le nez, pas comme ce crétin de Maleky, un moldu de l’école primaire. Une grosse brute qui malmenait tout le monde et ordonnait à ses parents. Il voulait ça. Il avait ça. Mal élevé, mal poli. Il répondait à tout le monde. Dommage que ce fut mon plus long séjour dans cette école… enfin, je ne m’en suis pas trop mal sorti. J’ai appris l’art de l’esquive à la récré. Je n’ai jamais vraiment compris pourquoi il ne m’aimait pas mais je sais que c’est grâce à lui que mes pouvoirs se sont développés. Il a voulu me faire ce qu’il faisait à tous les enfants qu’il n’aimait pas – me mettre la tête dans les toilettes. J’ai du mal à comprendre l’intérêt mais je sais que ce n’est pas très agréable et franchement, je n’avais absolument pas envie de finir là-dedans alors qu’il faisait -10°C dehors. Nous étions en hiver. J’avais huit ans très exactement. Il a failli m’avoir à la récré, j’ai couru mais il est plus grand que moi alors il m’a très vite rattrapé sauf que… au moment d’accomplir son méfait, il a hurlé si fort – qu’il m’a percé le tympan au passage – et m’a lâché vivement. La main qui me tenait une seconde avant était brûlée. Il a essayé de m’attraper avec l’autre mais une nouvelle brûlure apparue. Sur le coup, je n’ai pas compris. Lui non plus d’ailleurs. C’était la première fois que je le voyais pleurer. Intérieurement, j’étais content mais ça jamais je ne lui aurais dit. Il est allé à l’infirmerie en hurlant qu’il aurait ma peau, qu’il ne savait pas comment j’avais fait ça mais qu’il aurait ma peau. C’est durant la journée que j’ai réalisé ce qu’il s’était passé, quand une des victimes de Maleky est arrivée vers moi pour me féliciter d’avoir fait pleurer Maleky. L’école m’a demandé ce qu’il s’était passé, j’ai répondu que je n’en avais aucune idée et mes parents ont été prévenus. Je l’ai bien vu dans son regard que ma mère était fière. Mon père aussi. Et puis, la vie a continué. Mes pouvoirs étaient là et à chaque fois que quelqu’un voulait s’en prendre à moi ils apparaissaient de toutes les façons possibles et inimaginables. L’année d’après je déménageais une nouvelle fois et j’ai quitté l’école de Maleky, je crois qu’il en fut soulagé de pas me voir à la rentrée suivante.

Le jour de mes onze ans, j’ai reçu ma lettre pour Poudlard. J’étais heureux comme un coq. Je me souviens que je pavanais dans la maison en brandissant ma lettre comme un trophée. Mes parents en rigolaient même si je sentais bien qu’aller au Chemin de Traverse les ennuyaient. Ma mère a toujours eu peur pour ma vie mais maintenant j’étais sorcier, je ne risquais plus rien. Du moins, c’est ce que je croyais. Ma rentrée à Poudlard fut géniale, je fus admis à Serdaigle. Je ne pouvais pas rêver mieux. J’y ai fait la rencontre de ma meilleure amie, Luna Lovegood. Tout le monde dit qu’elle est bizarre, un peu spéciale et pas vraiment dans les clous mais moi je m’en fiche, je l’adore comme elle est. Il faut juste faire abstraction des boucle d’oreilles en radis vivants et faire semblant de croire aux joncherunes et là on peut découvrir une personne vraiment super. J’ai fais la rencontre de mon professeur de potions aussi. Il fait vraiment peur. Il m’a toujours terrorisé ce prof et en plus je n’aimais pas les potions, autant dire qu’il ne me portait pas dans son cœur. Maleky fut remplacé par Drago Malefoy, un Serpentard d’un an plus âgé que moi. Il se croit tout permis sous prétexte qu’il fait parti d’une des plus grandes familles de Sang-Pur du pays. Je devais avoir une tête qui ne lui revenait pas. Peut-être parce que j’ai toujours été le premier de ma classe et pas lui. C’est là que j’ai découvert ma réelle peur, les serpents. Il s’en est souvent servi contre moi. Je l’ai détesté durant toute ma scolarité, pire lorsque LA fille que j’aime est entrée à Poudlard. Alix Rogue. C’est ainsi que je l’ai rencontré. La fille de mon professeur de potions. Au début, j’ai cru mourir mais ce n’est pas parce qu’elle avait un père complètement taré qu’elle était aussi, bien au contraire. Et puis, il s’est avéré qu’en fait ce n’était pas la fille de Rogue mais de notre professeur de métamorphose. Etrangement, cela ne m’a même pas surpris quand elle me l’a dit. Je sais que Drago l’aime aussi, c’est pour ça qu’il s’en prenait encore plus à moi mais je sais aussi qu’il n’a aucune chance avec Alix. Elle le déteste pour ce qu’il a fait à sa sœur de coeur, Hermione Granger.

Et puis tout changea.

L’article était des plus banals dans la Gazette. Comme toujours. On annonçait des émeutes, des batailles, des attaques entre membre de l’ODP et Mangemorts, entre Mangemorts et sorciers lambda. L’article je l’ai toujours conservé. Je sais que cela ne changera rien, que cela ne la fera pas revenir mais je ne peux pas le jeter comme un jette un papier usagé. Je peux le citer par cœur.

Citation :

Hier soir, une mère de famille a été retrouvé morte dans une ruelle menant aux quartiers moldus de Londres. Son corps non mutilé montre qu’elle a été tuée par le sortilège de la mort. Les Aurors interrogés sur place déclarent que cette jeune femme faisait parti des dissidents, appelés Ordre du Phénix. Le Ministre à lui-même déclaré ; C’est ce qu’il arrive aux traitres.
On sait de source sûr que cette jeune femme, prénommée Naomie Sanders, laisse derrière elle un mari et un enfant de douze ans scolarisé à Poudlard….

C’est ce qu’il arrive aux traitres. Je pourrais presque en rire. Dès lors, plus rien n’a été pareil. Mon père, moldu, a refusé que je rentre à la maison durant les vacances scolaires. Par peur qu’il ne m’arrive quelque chose. Dumbledore a accepté que je passe toutes mes vacances à Poudlard. Autant dire que les grandes vacances furent longues… très longues. Tout seul à Poudlard. En tête-à-tête avec les fantômes et certains professeurs. Le prof de vol, l’infirmière et la prof de botanique. Mais bon, je ne voulais pas que mon père soit plus inquiet qu’il ne l’était déjà alors j’ai accepté de rester à Poudlard. Je pouvais voir papa si j’étais accompagné par un membre de l’Ordre du Phénix. Papa avait déménagé en France. J’ai continué ma vie à Poudlard, essayant de ne pas montrer mon affection de la perte de ma mère mais à douze ans, ce n’est pas facile. Apprendre à vivre sans elle n’est pas des plus évidents. Heureusement que Luna et Alix étaient là, ça me permettait d’oublier qu’elle n’était plus là. Mon amour pour Alix a continué à grandir sans que je ne puisse le lui dire. Trop timide sûrement. Et puis, on avait beau être amis, elle ne pouvait pas m’aimer comme moi je l’aimais. On n’a pas vraiment le même caractère et la même personnalité. Une fille comme elle ne peut pas être avec un mec comme moi. Surtout qu’en plus elle est sortie avec ce Kyles Rulin. Quel con celui-là. Le pire c’est qu’il est dans ma maison. Je le hais. Je le hais. Je le hais. A ma sortie de Poudlard, j’ai entamé des études pour devenir Professeur de Métamorphoses et je dois être le plus jeune sorcier à l’être devenu. J’ai 21 ans et je suis Professeur depuis maintenant un an. J’entame ma seconde année. Je suis un petit génie, ça doit être pour ça. Et puis, et puis, et puis…. Je ne sais pas. La jalousie. Le désespoir qu’elle m’échappe. L’envie de l’avoir à mes côtés. Le désir de vouloir aplatir comme une crêpe l’autre imbécile de Kyles. Je l’ai fait. Moi. Erwan Sanders. LE mec le plus timide du monde, je l’ai demandé mariage. A ses dix-huit ans. J’espérais quoi ? Qu’elle me saute au cou, qu’elle m’embrasse, qu’elle me dise oui ? Je suis juste un idiot. C’est vrai que l’autre à côté est tellement plus… tout. J’aimerais juste qu’elle réponde. Oui. Non. Ce qu’elle veut mais qu’elle ne me laisse pas dans l’ignorance de ce qu’elle veut. Si c’est l’autre, alors je la laisserais même si tourner la page sera dur. Je crois que je ne pourrais plus la voir. Pas que je ne l’aime plus au contraire. Je préfère ne plus la voir pour arrêter d’avoir mal. Je déteste être dans l’ignorance et dans l’attente. Mais pour l’instant, je ne déclarerais pas la guerre finie. Kyles prépare-toi à combattre…

En réalité, je m'appelle Chocapic. J'ai atteins l'âge de 29 ans et j'habite à Nancy. J'ai connu Avada Kedavra par moi-même. Mes icônes ont été réalisés par © XXX. Je pense être présent(e) sur le forum sept jours sur sept et pour être sûr(e) que je serais validé(e) rapidement, je déclare que tout est OK.