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 Sais-tu à quel point les tyrans craignent les peuples qu'ils oppressent ?

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(#) ♣ Sais-tu à quel point les tyrans craignent les peuples qu'ils oppressent ?

par la plume de Invité ϟ Posté Jeu Juil 19 2012, 16:56



Yolanda Yeabow ferma la porte de sa salle de classe à clef et s’engagea dans le couloir. Une nouvelle journée venait de se terminer pour la Directrice de Serpentard… Epuisante journée. L’année commençait à peine, et déjà elle se sentait lasse. Lasse de ses élèves, toujours les mêmes. Lasse de ses collègues, ces niais trop joyeux, ces pions de Dumbledore. Lasse d’être parmi les Mangemorts, qu’elle trouvait pour une fois trop mous et trop faible. Yolanda avait soif d’action, de changement, de nouveautés. Il était loin, le temps où le Seigneur des Ténèbres avait étendu son bras sur toute l’Angleterre ! Le temps des esclaves, de la dictature, des arrestations et de la peur… La peur qu’on avait pu lire sur leurs visages, tous ces visages… Ces visages que l’innocence rendait sots et affreux… Et puis… Cette extase, ce bonheur parfait et sublime de sentir la puissance déferler dans ses veines… C’était terminé également.

Yolanda n’avait plus personne à qui se raccrocher. Ni Jonathan, ni Ariane, ni Mangemorts, ni rien… Sa fille avait tenté de l’empoisonner il y avait six mois. L’homme qu’elle aimait venait d’en épouser une autre. Elle était seule dans son Manoir. Personne… Personne…

Il était six heures. Sa journée se terminait. Une journée de rentrée habituelle, comme elle en avait connu d’autres. Hier il y avait eu le banquet, la Répartition, de nouveaux élèves de sa Maison qui étaient arrivés. Les septièmes années devaient se préparer aux ASPICS, les cinquièmes aux BUSES. Ses cours pour l’année étaient pratiquement prêts, mais bientôt elle aurait de nouvelles copies à corriger, de nouvelles retenues à donner… Un sourire éclaira le visage de Yolanda sans qu’elle ne s’en rende compte. C’était délicieusement apaisant de songer à toutes ces choses banales de la vie quotidienne, ces choses qui faisaient son métier, et oublier Jonathan, Ariane, l’anthrax et toutes ces autres choses atroces… Oublier… Oublier les Mangemorts, l’horreur de son passé, les dix années terribles de sa vie qui l’avaient formées et marquées… Non, oublier. Se concentrer sur des choses banales… Les copies à corriger…

La Mangemorte soupira. Elle n’arrivait tout simplement pas ! Elle ne pouvait se concentrer que sur les horreurs et les folies dont elle avait été capable… ! Sur toutes les choses effroyables qu’elle avait connues ! C’était tout. Jonathan, Jonathan l’avait condamnée à cela ! Elle avait eu une fille… Elle aurait pu être heureuse… Pourquoi pas, en effet ? Pourquoi ne pas être heureuse ?, avait-elle pensé. Et puis Jonathan s’était immiscé de nouveau dans son existence, comme un infâme ver, et avait attendu qu’elle ait le dos tourné pour s’emparer d’Ariane et la changer pour toujours !

Elle avait plusieurs heures libres devant elle… Elle ne voulait pas – ne pouvait pas – retourner s’enfermer dans ses appartements. La bibliothèque ? La bibliothèque de Poudlard était particulièrement fascinante, d’autant plus que la Réserve regorgeait de livres exceptionnels. Mais… non. Non, elle sortirait, ce soir. Yolanda avait envie de revoir le parc de Poudlard. Ce même parc où elle avait retrouvé Jonathan, un soir. Là où elle s’était entretenue avec Christopher Lewis pour la première fois. Ce parc où, de la fenêtre de son bureau, elle avait observé Ariane rire avec Linos, écumant d’amour et de rage.

Son pas s’était fait plus souple, plus rapide.
Yolanda ignorait si elle aurait la force de supporter tout cela plus longtemps. Poudlard, sa fille… Jonathan et Kim… Chaque soir elle était malade de l’imaginer dans ses bras, à lui ; elle les maudissait de filer le parfait amour, d’être deux et d’être unis ; elle abhorrait Jonathan et elle voyait son mariage récent comme une trahison amère. Plus que cela, elle se sentait inutile, et sa vie s’était lentement retrouvée dénuée de chacune de ses couleurs, chacune de ses teintes.

Partir… Oui, elle ne songeait qu’à cela, partir. Mais où ? Comment ? Elle planifierait tout cela. Mais elle avait besoin de partir, un certain temps. Deux semaines, un mois peut-être. La Russie la tentait bien. Deux semaines, un mois… Oh, oublier ! Au diable les élèves ! Personne ne s’intéressait à l’Histoire de la Magie de toute façon.

Elle faisait quelques pas dans le parc lorsqu’elle le remarqua, qui marchait en direction d’elle.

« Tiens… Mr Thomas… »
C’était lui. Ce sale Sang-de-Bourbe, ancien esclave de Bellatrix était devenu son collègue à présent. Professeur de Vol. Décidément, ils étaient tous impossibles. Durant sa scolarité à Poudlard, il fallait avouer qu’il avait été un ennemi de choix. Elle n’avait cessé de le rabaisser et de le coincer, et, lorsqu’il avait obtenu sa liberté, Dean ne s’était plus laissé faire. Il avait voulu se venger d’elle, et avait découvert sa faiblesse : Ariane. Ils s’étaient ainsi tous les deux engagés dans une espèce de cercle vicieux, où ils devaient sans cesse répliquer à l’autre… Ils étaient devenus ennemis, et il fallait avouer que Dean Thomas avait été un ennemi de choix. Il avait dressé Ariane contre elle et lui avait transmis le courage nécessaire. Et il n’était qu’un sale né-moldu, une bête à qui on ne devait même pas permettre de pénétrer dans l’enceinte de Poudlard… Son collègue, maintenant ! Le monde ne tournait plus rond, le Seigneur des Ténèbres devenait trop tendre… C’était affreux ! Comment pouvait-on leur permettre de fouler ne serait-ce que le Grand Hall ?

« Alors, on se balade ? Etre professeur, c’est trop de pression pour un Sang-de-Bourbe ? »
Dans les yeux de Yolanda brillait une étincelle à la fois malicieuse et méchante. Elle avait déclamé tout cela tout en gardant un sourire presque doux, presque indifférent.
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La vengeance est plus douce que la justice
© AVATAR : Cap'tain Tapioca
CELEBRITE : Alfred Enoch

Féminin Sagittaire Cheval
AGE : 34
HIBOUX : 55
AVADAKEDAVERISE[E] LE : 05/07/2012
GALLIONS : 46
AGE DU PERSONNAGE : 22 ans
PROFESSION : Chargé de la sécurité de la Ruelle de l'Espoir
Dean Thomas
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La vengeance est plus douce que la justice
(#) ♣ Re: Sais-tu à quel point les tyrans craignent les peuples qu'ils oppressent ?

par la plume de Dean Thomas ϟ Posté Ven Juil 20 2012, 21:26



-Dean, je dois aller distribuer le récapitulatif de la répartition du terrain de Quidditch pour l’année à venir aux différents capitaines, tu peux ranger les balais dans la réserve avant de partir ?
-Ça marche Miss B.
-Dean, combien de fois je t’ai dit de m’appeler par mon prénom ou mon nom complet devant les élèves, mais PAS par ce surnom idiot ?
-Mmh … entre vingt-cinq et trente fois par semaine si on prend comme mesure l’année dernière. Mais je n’y peux rien si ça vous va comme un gant.
-Bref, retiens-toi de m’appeler comme ça devant les élèves et occupe-toi de ces balais, entendu ?
-Yep … Miss B.


Je l’entends soupirer tandis qu’elle quitte le terrain de Quidditch et je ne peux retenir un rire gamin. J’adore la taquiner Miss B. C’est une des rares adultes avec qui je me sente en confiance et c’est pour ça que je me fais un plaisir de tester ses limites, pour savoir jusqu’où je peux la titiller avant qu’elle n’explose. Bien évidemment, jamais je ne permettrais de remettre son autorité en cause devant les élèves -elle m’a trop aidé pour que je lui fasse un coup pareil-, mais quand on est juste tous les deux, je peux m’en donner à cœur joie. A son grand malheur devrais-je rajouter. Enfin, je crois qu’elle l’aime bien quand même. Je suis un peu comme le fils immature et fatiguant qu’elle n’a jamais eu. En tout cas, moi je la considère comme ma mère de substitution. Vu que je ne me souviens plus de ma mère biologique et que je n’ai aucune envie de la retrouver -qu’est-ce que j’aurais à lui dire après tout ce temps ?- et que Lestrange a eu beau m’éduquer elle est à peu près aussi maternelle qu’un troll des montagnes, je me suis très vite accroché à Miss B, avant même d’être débarrassé de Lestrange à vrai dire. Très précisément, j’ai commencé à me rapprocher d’elle dès que je suis entré dans l’équipe de Quidditch en troisième année. Et, quand à la fin de mes études, elle m’a pris à part pour me proposer ce job, j’ai dû faire tous les efforts du monde pour ne pas l’embrasser devant tout le monde.

Bref, tout ça pour dire, que j’ai beau ne pas vivre avec elle et notre relation être désormais celle dun employé et de son employeur, je peux sans problème me permettre de la provoquer quand ça me chante. Surtout que si elle veut me faire marcher droit, elle a ses méthodes la fourbe ! Enfin, quoiqu’il en soit, avec tout ça je n’ai toujours pas rangé les balais. Un geste de ma baguette et ils me suivent tous en file indienne jusqu’à la réserve où je les range jusqu’au prochain cours. Enfin tous sauf un que je laisse de côté pour le réparer demain parce qu’il a tout simplement explosé quand un Barthélémy surstressé a essayé de le faire venir à lui. On va dire que le gosse ne maîtrise pas encore totalement sa magie, mais on ne peut pas lui en vouloir pour son premier jour de cours, surtout qu’il n’avait probablement pas entendu parler de la magie jusqu’à il y a quelques semaines donc. C’est d’ailleurs ce que j’ai plus ou moins brutalement rappelé à un petit crétin de Serdaigle qui a trouvé drôle de rire devant le pauvre gamin sous prétexte que, lui, savait déjà utiliser un balai. Heureusement que Miss B. était trop occupée à l’autre bout du terrain avec un gamin qui refusait positivement de monter sur son balai parce que je crois bien que j’y ai été un peu fort, le mioche avait l’air assez traumatisé à la fin du cours. ‘Fin, après tout, ça lui apprendra à se moquer de ses camarades sous prétextes qu’ils sont Nés-Moldus.

Une fois les balais rangés à leur place, je décide qu’il fait trop beau pour rentrer m’enfermer dans mes appartements en attendant l’heure du dîner et je choisis d’aller faire un tour dans le parc. Il m’avait manqué pendant les vacances. Certes, il y a un parc sympa à côté de l’orphelinat mais rien à voir avec celui de Poudlard. Ici, j’ai vraiment l’impression d’être au beau milieu de la nature sans personne aux alentours, une sensation délicieuse dont je ne me lasserais jamais.

Tandis que je me promène, mes pensées dérivent tout naturellement vers Mione, ça m’arrive de plus en plus ces derniers temps. Surtout depuis qu’on n’est plus en cours ensemble. Je ne peux pas m’empêcher d’avoir envie de la voir constamment tout en sachant, qu’un, ce n’est techniquement pas possible vu que je passe l’année à Poudlard et que, deux, il y a des limites à ce que je peux faire passer pour des visites amicales sans soulever ses doutes. Alors, en compensation, dès que j’ai un moment de libre, je rêvasse. En tout cas quand on m’en laisse l’occasion. Ce qui n’est pas présentement pas le cas.


-Tiens … Mr Thomas … Alors, on se balade ? Etre professeur, c’est trop de pression pour un Sang-de-Bourbe ?

Je me compose le masque le plus méprisant que je puisse tandis que je me retourne pour faire face à Yeabow -je reconnaîtrais sa voix hautaine entre mille- et déclare avec un sourire narquois :

-Si se balader est signe de pression, j’en déduis que c’est également votre cas. Un de vos nouveaux élèves vous aurait-il trop rappelé Ariane ?


Toujours appuyer là où ça fait le plus mal, c’est la meilleure façon de s’en sortir avec les femmes comme Yeabow. Et, croyez-le ou non, mais elle a le même point faible que Lestrange : le fait d’être mère ! Oui moi aussi ça me révolte que des montres pareils aient enfanté mais on n’y peut rien, alors autant en profiter pour les tourmenter à souhait. Ce n’est que justice après la façon dont elles ont pu me traiter toutes ces années.

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(#) ♣ Re: Sais-tu à quel point les tyrans craignent les peuples qu'ils oppressent ?

par la plume de Invité ϟ Posté Dim Juil 22 2012, 21:32



Septembre.
Le vent d’automne jouait avec les feuilles mortes ; il riait de pouvoir faire danser la chevelure de Yolanda Yeabow. Sa toison de jais volait ; ses iris foudroyaient ; le quelque chose de sombre sur son visage s’en retrouvait considérablement accentué.

Septembre.
Le ballet affolant des arbres qui dépérissent, le murmure rassurant des feuilles qui craquent.

Septembre.
Le banquet de début d’année, et le visage froid d’Ariane. Et le supplice des longues nuits à se morfondre qui débutait.

Septembre.
Une année de plus. Yolanda Yeabow se sentait renaître ; elle revenait à son élément naturel, à son affreux quotidien, et elle s’y sentait à son aise.

Septembre. Enfin. Encore.


La Mangemorte toisa Dean Thomas. Ces deux grands yeux rieurs, et cette intonation puérile dans sa voix. Dommage. Il avait oublié de grandir – peut-être que ce n’était pas à la portée de ce genre de personnes. C’était un né-moldu, alors il était incomplet et puéril – et surtout pas un sorcier. Et même parmi les sorciers, Dieu qu’elle détestait ces gens ! Il fallait s’adapter, devenir adulte, et ne pas se raccrocher à sa cinquième année avec autant de vigueur que cet affreux Sang-de-Bourbe ! Yolanda ne comprenait pas, pas du tout, cette nostalgie que les gens avaient vis-à-vis de leur enfance. Il était compréhensible d’avoir des regrets par rapport aux années dorées de sa jeunesse, par exemple – ces années qu’elle-même avait passé à pleurer Ariane et à faire son deuil – mais son enfance ? A chaque fois qu’elle plongeait dans les abysses de sa mémoire, elle se retrouvait face à des souvenirs flous et absurdes, où tout était régressé, limité, et où elle était à la merci des autres. C’était l’interdit, l’irrationnel, l’aberrant ! Pouvoir rêver, rêver seulement, et enchaîner désillusion sur désillusion ! C’était cela, l’enfance !

Yolanda ferma son visage, et plongea son regard sombre dans celui de son nouveau collègue. Cela l’amusait, n’est-ce pas, de remuer le couteau dans la plaie ? Bien sûr, elle ne l’avait pas volé mais… Parler d’Ariane était bas, tellement bas ! Et tellement affreux ! Oh, il n’avait pas le droit ! Il la tuait, de lui parler de sa fille ! Ils la tuaient tous ! Et la petite aurait mieux valu de bien achever ce qu’elle avait commencé, ils n’en seraient pas là ! Pourquoi s’était-elle arrêtée à la première tentative ? Quand on veut quelque chose, il faut persévérer pour l’avoir. Tenter encore et encore. Aurait-elle peur ? Serait-ce du remords ? Non. Ariane n’était plus comme ça. Et puis, on avait plus le droit de penser cela, quand on voulait accomplir un meurtre. Plus le droit…

Que lui répondre ? Il l’avait offensée, elle allait se venger. Rendre un coup par un autre. « Je parlais de votre espèce seulement », répliqua-t-elle froidement, sans avoir pu cacher son irritation à l’entente du nom d’Ariane. « Il est de notoriété publique que les Sang-de-Bourbe sont une race plus vulnérable, plus faible, et bien moins apte à des activités qui demandent de certaines capacités intellectuelles, comme l’enseignement. N’est-ce pas Mr Thomas ? » Et qu’est-ce que c’était que cette tête ? Ce masque mesquin, hautain et méprisant ? Lui ! Qui il y a quelques temps seulement n’était qu’un esclave ! Elle réprima une grimace, décidant de ne pas relever l’allusion à sa fille. Quelques années plus tôt, elle lui aurait crié de s’éloigner d’Ariane, elle l’aurait menacé. Là non. Yolanda regrettait seulement les quelques années de plus de Dean, qui lui interdisaient de se divertir un peu. Maintenant. Elle en avait terriblement besoin, pourtant. « C’est dommage que le décret n°27 ne permette pas l’utilisation d’Impardonnables sur ses collègues, en plus des élèves, vous ne trouvez pas ? » Elle reprit, affublée d’un sourire discret à la saveur douce-amère. « Enfin, ces années d’esclavages ont dû vous rendre insensible à la douleur, il n’y aurait plus aucun plaisir à en tirer. » Petite moue boudeuse.

Il n’y avait plus que les mots pour faire mal. Et Yolanda allait s’en donner à cœur joie, aussi bas que ce soit.
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(#) ♣ Re: Sais-tu à quel point les tyrans craignent les peuples qu'ils oppressent ?

par la plume de Dean Thomas ϟ Posté Jeu Juil 26 2012, 15:48



Espèce, race. Quand diable Yeabow et ses amis encapuchonnés vont-ils comprendre que les Nés-Moldus ne sont pas une sous-branche de l’humanité sorcière ? Nous sommes aussi humains que les autres, on a deux bras, deux jambes, une tête, et surtout, SURTOUT, pour autant que ça embête les puristes, des pouvoirs magiques. Raison pour laquelle les paroles de Yeabow m’effleurent sans réellement déclencher ma colère, je SAIS qu’elle a tort, elle est juste trop bornée pour l’admettre, alors je ne lui ferais pas le plaisir de la laisser m’atteindre. Elle craint seulement la concurrence, tout comme Lestrange et les autres. C’est pour ça qu’ils ressentent toujours le besoin de rabaisser les autres, pour s’assurer qu’ils sont toujours en position dominante mais le fait est qu’ils sont inférieurs. Restreins par leurs préjugés. Incapables de voir plus loin que le bout de leur nez, de reconnaître que, pour ne prendre qu’un exemple, qu’une sorcière comme Mione est bien plus puissante que la plupart des Sang-Purs.

Par contre, quand elle fait référence aux Impardonnables, je ne peux retenir la tension qui envahit inconsciemment mes muscles. Je voudrais être capable de gérer ces réactions involontaires de mon corps mais c’est au-dessus de mes forces. Trop d’années à craindre une soudaine douleur, un Doloris qui tombe du ciel, pour que mon corps n’ait pas acquis des automatismes. Néanmoins, ce qui est totalement volontaire c’est l’expression de dureté que prend mon visage. De quel droit évoque-t-elle la torture comme s’il s’agissait d’une chose sans importance ? Est-ce qu’elle a la moindre idée de ce que signifie réellement s’adapter à la douleur ? Sait-elle que le seuil de tolérance à la douleur qu’un corps humain peut supporter n’augmente pas par magie, qu’il faut subir le martyre et en ressortir vivant pour réussir pareille prouesse ? Pense-t-elle réellement que qui que ce soit voudrait en passer par-là ? Que je ne donnerais pas tout ce que j’ai pour ne PAS m’être adapté au tempérament de Lestrange ? Ma voix sort donc cassante et mauvaise.


-Extrêmement dommage en effet. Il serait temps que quelqu’un vous fasse goûter à votre propre méthode. Car il est facile de se moquer des gens sans avoir la moindre idée de ce qu’ils ont vaincu mais je doute que vous supporteriez un dixième de la douleur que vous avez pu infligée ?

Soudain, une lueur mauvaise s’allume dans mon regard et je demande avec un air faussement innocent qui ne tromperait personne, surtout pas une Mangemorte chevronnée, habituée à déceler le mensonge :

-Quoique … peut-être que le coup de l’anthrax vous a donné un aperçu de ce que signifie réellement souffrir ? Associer douleur physique et morale, je dois avouer qu’il s’agit là de la pire des combinaisons. Savoir que la personne qui vous tient le plus à cœur vous hait à ce point, cela doit déchirer le cœur n’est-ce pas ?

Je me fais peur. J’ai rarement autant apprécié faire du mal à quelqu’un. Mais avec Yeabow, c’est facile, ça vient tout seul. Même avec Lestrange, c’est différent. Quelque part, une part de moi, cette part qui ne peut s’empêcher de l’associer à la figure protectrice de mon enfance pour aussi tordu que ça sonne -autrement dit à celle qui me nourrissait et m’offrait un toit-, me fait toujours culpabiliser lorsque je dépasse une certaine borne en sa présence. Lestrange je la hais de toute mon âme mais, d’un autre côté, elle fait partie de moi et la haïr à 100% signifierait haïr l’enfant innocent que j’ai été un jour et ça j’en suis incapable. Mais avec Yeabow, rien de tout cela. C’est elle qui a commencé cette guerre, elle qui la première a décidé de s’en prendre à moi pour la simple raison que je ne pouvais pas me défendre et qu’elle voyait la haine grandir dans mes yeux sans en risquer les conséquences. Alors, aujourd’hui, s’en prendre à elle est un véritable soulagement. Quand je lui fais du mal, je me fais du bien. Voir la colère mais surtout la peine dans ses yeux me réchauffe le cœur. J’aime la faire souffrir, lui rendre la monnaie de sa pièce et avec les intérêts. Et le pire dans tout cela, c’est qu’en réagissant ainsi, je fais exactement ce que je leur reproche à elle, à Lestrange et aux autres. Je lui fais du mal pour me faire du bien. Je deviens comme elle. Je me fais peur.
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(#) ♣ Re: Sais-tu à quel point les tyrans craignent les peuples qu'ils oppressent ?

par la plume de Invité ϟ Posté Dim Sep 23 2012, 22:08



Elle ne supporterait pas un dixième de la douleur qu’elle infligeait ? Elle ? Haha ! Imbécile. Elle avait connu la pire des douleurs au monde, la pire des douleurs qu’on pouvait infliger à un être humain. Alors, un Doloris, ce n’était rien, et en infliger ne la libérait pas entièrement. Yolanda savait ce que c’était, recevoir le sortilège de douleur. Les os broyés, les nerfs en feu. Une secousse de douleur. La pression. Le désir de mort. Et c’était tout.
Absolument pas comparable à la décennie d’horreur qu’elle avait vécue.
Être mère, et vivre avec la certitude que son enfant était mort, c’était plus terrible que tous les Doloris du monde. Oui, Dean Thomas pouvait bien se prendre pour un martyre si cela l’amusait, mais il fallait qu’il sache qu’elle n’avait pas décidé de faire le mal du jour au lendemain ; son cœur n’était pas devenu stérile suite à un stupide coup de tête, son esprit ne s’était pas détraqué après un simple désir de sa part.

Il avait fallu des heures et des heures de souffrances, à la frontière de la mort, pour que Yolanda Yeabow trouve cette solution pour se raccrocher à la vie, et presque autant de temps pour qu’elle la mette en œuvre.

Elle adopta un ton joyeux et léger. « Détrompez-vous, Monsieur Thomas. Je connais exactement l’effet que cela fait… », susurra-t-elle. Les os broyés, les nerfs en feu. Une seconde, une secousse de douleur. Et puis plus rien. « … et il m’est arrivé de regretter que cela soit si peu… J’ai parfois eu du mal à m’en satisfaire, comprenez-vous… », glissa-t-elle sur le ton de la confidence.
Ce n’était pas totalement la vérité, mais il fallait montrer à Dean qu’elle était sûre d’elle, qu’il ne la déstabilisait pas.

Peine perdu. Il avait suffi d’un mot pour lui rappeler le souvenir de ce quelque chose dans une tasse de thé. Et l’odeur étouffante, le regard impassible d’Ariane, l’étouffement. Tout ceci portait le nom d’anthrax. Yolanda Yeabow sentit son cœur se serrer. Elle voulait disparaître, ce n’était pas possible… Il n’avait pas le droit, il y avait des limites à cela… Non… Et il semblait y prendre plaisir… Plaisir à énoncer cette cruelle, cette abominable vérité… Misérable larve ignorante ! Imbécile ! Savait-il ce que c’était, avoir une fille ? Connaissait-il son histoire, son combat, ses souffrances ? De quel droit… ? Il n’appartenait qu’à une sous-espèce, il n’était même pas digne de lui parler et de la regarder en face…

« Il n’y a pas eu de douleur physique, non. Ça été très rapide… », menti-t-elle, comme pensive. « Mais vous êtes affreusement ridicule avec cette théorie ! C’était un parfait accident… Et Ariane a treize ans, mon cher Thomas ! C’est abominable, de penser comme ça… Si elle savait qu’on la soupçonnait d’une tentative de matricide, que vous la soupçonniez, que dirait-elle ? » Elle reprit. « Seriez-vous devenu plus abominable encore que ceux qui vous ont fait souffrir ? Serait-ce l’influence de cette chère Bellatrix, qui vous pousse non seulement à vouloir lui ressembler, mais à voir le mal partout ? Reprenez-vous ! »

Elle fit quelque pas dans sa direction. Un vent d’automne délicieux agita les branches d’arbres, et fit voleter ses cheveux. Il était temps de camoufler certaines vérités. C’était trop dangereux que l’on sache à quel point elle tenait à sa fille… « Et détrompez-vous. Il n’y a personne qui ne me tienne tellement à cœur, vous savez… Ariane n’a pas été à la hauteur de mes attentes… Nous n’avons plus rien à voir l’une avec l’autre, désormais. Ce n’est pas à travers ma fille que vous pourrez m’atteindre, Thomas. Il va falloir chercher plus loin. » Elle rit un peu. C’était tout de même extraordinaire de le voir utiliser les méthodes de Sang-Pur qui l’avaient toujours maltraité pour l’atteindre aujourd’hui. « Et sinon, vous êtes comme ça avec Lestrange aussi ? Vous tenez à nous surpasser un jour ? Ca fait tellement de bien, n’est ce pas ? Je vous assure que si vous aviez eu plus de chance avec votre naissance, les Mangemorts vous auraient accepté avec joie dans leurs rangs. »

Entre sadiques, on se comprends \o/
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(#) ♣ Re: Sais-tu à quel point les tyrans craignent les peuples qu'ils oppressent ?

par la plume de Dean Thomas ϟ Posté Jeu Sep 27 2012, 23:29



Elle sait exactement l’effet que cela fait ? J’ai loupé un épisode ou ? Ah mais non bien sûr, j’oubliais ! L’autre taré en chef a souvent recourt au Doloris sur ses propres fidèles lorsqu’il est mécontent de leurs performances. Bonjour l’ambiance de groupe ! T’as fait une connerie ? Et vlan Doloris dans ta gueule ! Et après on s’étonne que les encapuchonnés de service ne sachent pas traiter leurs esclaves. C’est juste l’éternel cycle du « Je suis maltraité donc je vais maltraiter les autres pour me venger ». Aussi bête que ça. Ils ont beau se trouver supérieurs à nous, en réalité ils ont juste un putain de complexe d’infériorité vis-à-vis de leur chef qui les traite tous comme des sous-merdes. Ouais même Lestrange qui le vénère à un degré frôlant l’obsessionnel. Complexe d’infériorité qui se double apparemment qui plus est d’une tendance suicidaire chez Yeabow, du moins à l’entendre. Bordel, je savais qu’elle n’était pas nette dans sa tête mais à ce point ça frise la folie … Trouver que le Doloris ne dure pas assez longtemps ? Mais faut l’envoyer direct à Wawerly Hill là !

Mais, quoi qu’il en soit, je n’aime pas son ton condescendant. Je ne l’aime même pas du tout. Alors il va falloir y aller franchement et appuyer exactement là où ça fait mal. Et chez Yeabow, ce point a un nom et un goût certain pour les farces : j’ai nommé Ariane Crewe. Et oui, Mangemortes ou non, les encapuchonnées restent des femmes et des mères et c’est toujours le lien à leur progéniture qu’il faut viser pour les atteindre mortellement. Comme avec Lestrange. Je me fais donc un véritable plaisir à lui rappeler la petite tentative de sa gamine et l’expression d’horreur qu’elle est incapable de cacher me tire un sourire malsain. Certes, Ariane n’a que treize ans mais cette gosse sait ce qu’elle veut et si, effectivement, j’ai un peu de mal à imaginer qu’elle puisse réellement planifier un assassinat, il n’en reste pas moins que je ne crois pas que l’anthrax se soit retrouvé dans la tassé de Yeabow par hasard. Je m’apprête donc à le lui rappeler quand elle sort une phrase qui me coupe le sifflet aussi efficacement qu’un coup de poing en plein dans le plexus.

Moi, chercher à ressembler à Lestrange ? Ça ne va pas bien dans sa tête ou bien ? Lestrange est l’exemple même de tout ce que je rejette, jamais, ô grand jamais je ne voudrais lui ressembler ! La colère à l’écoute de ses paroles grandit donc en moi comme un monstre qui ne demande qu’à être relâché et je vois tout de suite à travers sa tentative de me faire croire qu’Ariane ne compte plus à ses yeux. Mais bien sûr et les loups-garou sont aussi innocents que des agneaux à la pleine lune. Si elle n’avait vraiment plus d’espoirs pour sa fille, elle se contreficherait de savoir ce qu’Ariane peut bien penser de mon accusation de matricide. Pour autant qu’elle refuse de se l’avouer, sa mioche détient les clés de son cœur et c’est bien pour ça qu’elle est aussi terrifiée dès que la Gryffondor entre dans la conversation. C’est son talon d’Achille vivant et elle est tout simplement incapable de s’en débarrasser. Ç’en serait presque touchant si ce n’était pas aussi pathétique.

-Et sinon, vous êtes comme ça avec Lestrange aussi ? Vous tenez à nous surpasser un jour ?

Absolument, à vous dépasser et à vous remettre tous à votre place. Vous faire subir les mêmes humiliations que vous nous avez infligées une fois après l’autre, sans jamais vous laisser. Et s’il faut s’abaisser à votre niveau pour cela, très bien, je le ferais. Puisque personne d’autre ne semble disposé à se salir les mains, je prendrais la direction des opérations moi-même. Car, je ne peux pas me permettre de seulement pardonner et oublier, c’est trop facile que les bourreaux ne payent jamais sous prétexte de ne pas enclencher le cycle de la vengeance. Encore s’il y avait eu un semblant de justice j’aurais pu tenter de m’en satisfaire, me dire que quelqu’un qui avait une autorité juste s’occupait déjà du cas, mais ce n’est pas le cas. Même le foutu Ordre du Phénix n’a l’air de se préoccuper que des prochaines élections. Les pauvres Nés-Moldus peuvent bien crever dans leur coin tant que le grand Albus Dumbledore devient le nouveau premier ministre. Ah ils me font bien rire avec leurs grands discours et leur vision de l’avenir, ils veulent juste plus de pouvoir pour eux, comme tous les autres !

-Ça fait tellement de bien, n’est-ce pas ? Je vous assure que si vous aviez eu plus de chance avec votre naissance, les Mangemorts vous auraient accepté avec joie dans leurs rangs.


Et voilà, elle vient de briser mes dernières défenses. A partir de maintenant, je ne réponds plus de rien. Instinctivement, j’ai sorti ma baguette qui est désormais pointée droit sur Yeabow, tremblant au rythme de la rage contenue qui secoue ma main.

-La ferme ! LA FERME !

Je sens bien qu’en perdant mes moyens, je viens de lui octroyer la victoire mais tout cela ne m’importe plus. Je veux juste qu’elle retire ce qu’elle a dit. S’il y a bien une chose que je refuse d’admettre par-dessus tout, c’est le fait que je ressemble de plus en plus à ceux que je combats. La part rationnelle de mon être s’en rend pourtant bien compte, mais je continue de l’ignorer pour m’enfoncer chaque jour un peu plus dans mes projets de vengeance. Certes, au quotidien, le Dean insouciant et provocateur que tout le monde connaît est toujours là, mais il n’est qu’une façade pour cacher les noirs desseins qui ont élu domicile en mon cœur.

-C’est A CAUSE des foutus Mangemorts que je suis devenu aussi amer. Sans vous, j’aurais eu l’enfance normale que tout gamin mérite. Sans vous, je n’aurais pas eu à vous ressembler. Tout est de votre faute ! TOUT !

Le fait que j’ai dû devenir aussi dur et froid qu’eux pour survivre, le fait que je suis si peu habitué à aimer et à être aimé que mon putain d’EPOUVANTARD est de retrouver mes parents biologiques ! Non, mais c’est vrai quoi, combien d’années de thérapie il me faudrait pour passer outre tout ce merdier ? Pour réaliser enfin que si mon épouvantard est tel c’est que plus que mes parents, j’ai peur de faire face à ce que ma vie aurait pu être, à ce qu’elle aurait dû être. Faire face à celui que j’aurais dû devenir, si loin de la carcasse cabossée que je suis aujourd’hui. Sous le coup de la colère, des étincelles s’échappent du bout de ma baguette et je finis par éclater d’un rire sans joie, sombre et plein de rancune.

-Dans le fond, vous avez créé votre propre ennemi. Parce que oui, je vous surpasserais et lorsque ce jour arrivera, vous vous mordrez tous les doigts d’avoir créé un monstre pareil.


Et voilà je l’ai dit, le mot qui me décrit mieux qu’aucun autre et autour duquel je tournais sans jamais oser l’utiliser réellement … monstre.
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(#) ♣ Re: Sais-tu à quel point les tyrans craignent les peuples qu'ils oppressent ?

par la plume de Contenu sponsorisé ϟ Posté



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Sais-tu à quel point les tyrans craignent les peuples qu'ils oppressent ?

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