par la plume de Remus J. Lupin ϟ Posté Ven Jan 04 2013, 15:54
Moche. Pas assez délicat. Non. Non. Trop cher. Pas assez bien taillé. Le rubis gâche tout. Raaah mais pourquoi trouver un simple collier en ambre se révèle-t-il si compliqué ? Je n’en demande pourtant pas beaucoup. Un simple collier avec un pendentif en ambre, si possible à un prix raisonnable. Ou peut-être qu’en réalité ces simples conditions sont déjà supérieures à la norme. En tout cas, c’est ce que je vais finir par croire vu que cela fait désormais deux week-ends que je m’échappe du château pour parcourir les boutiques du Londres moldu à la recherche du cadeau pour l’anniversaire à venir d’Androméda et que je rentre systématiquement bredouille. Heureusement que je m’y suis pris à l’avance. Enfin, à ce rythme je vais finir par faire une commande par hibou. A la base, je préférais un bijou moldu puisque je sais qu’elle les apprécie tout particulièrement mais si je ne trouve rien aujourd’hui, je ne vais pas avoir d’autre choix vu que la fête est samedi prochain.
Mais vous devez sûrement vous demander pourquoi je m’acharne à vouloir lui trouver un collier en ambre, n’est-ce pas ? Eh bien parce que Ted lui m’a dit que c’est sa pierre préférée et, lui-même lui ayant acheté des boucles d’oreille en ambre, je m’étais dit que ça lui ferait un ensemble. Bon et le fait que je n’ai aucune autre idée de quoi lui offrir doit entrer en ligne de compte également je pense. Tous les ans, c’est la même. Enfin, je sens d’autant plus la différence depuis l’absence de Dora. Parce qu’elle avait toujours plein d’idées alors que moi … D’où le fait que, puisque cette année j’ai eu une idée, je compte m’y tenir, même si pour cela je dois passer ce qu’il me reste de mon samedi après-midi et même l’intégralité de mon dimanche si nécessaire à fouiller toutes les bijouteries du Londres moldu.
Ainsi, reprenant courage, je sors de la boutique où je me trouvais à l’instant et regarde une seconde mon plan. Je me suis noté les adresses des principales bijouteries que je n’ai pas encore visitées. Le week-end dernier j’ai fini les principales mais puisque je ne trouvais rien à mon goût, aujourd’hui je suis passé aux indépendantes, ou aux trucs de bijoux fantaisie. Comment je connais tout ça ? Qu’est-ce que vous croyez ? J’ai harcelé Lily pour qu’elle m’aide à m’y retrouver évidemment. Enfin, bref, je prends donc la direction de Ficelles en folie quand je sens soudain une présence hostile aux alentours. Je ne sais pas exactement d’où ça vient mais je sens les ondes meurtrières qui m’entourent. La personne est douée, elle veut que je sache qu’elle est là et, en même temps, elle se cache diablement bien. Je n’aime pas ça.
Mais faisons les choses les uns après les autres, dans l’ordre. Tout d’abord, laisser tomber la recherche du collier. J’y reviendrais plus tard lorsque quelqu’un ne sera pas clairement en train de m’envoyer des menaces de mort au beau milieu d’une foule de moldus. Parce que la personne qui en a après moi ne peut être qu’un sorcier ou une sorcière alors évitons d’impliquer des moldus innocents. J’ai d’ailleurs un mal fou à comprendre qui peut vouloir me prévenir qu’il en a après moi. C’est totalement irrationnel. Quand on en veut à quelqu’un, n’est-il pas mieux de lui tomber dessus par surprise ? Ou alors la personne sait pour ma lycanthropie et résultat elle se méfie. Oui, ça doit être ça, de toute façon maintenant tout le monde sait pour ma lycanthropie, alors j’imagine que mon ennemi invisible ne veut pas se retrouver avec un loup-garou surpris sur le dos.
Comme si de rien n’était, je prends à droite sur une petite ruelle en direction d’un square peu fréquenté. Les ondes me suivent et se font même de plus en plus menaçantes. Je ne sais pas qui c’est mais il ne cache définitivement pas son aversion pour moi. Quelqu’un qui a une dent contre les miliciens depuis l’incident avec la jeune Rowland et qui, considérant que c’est trop dangereux de s’en prendre à un véritable milicien, a préféré s’en prendre à un loup-garou soi-disant moins dangereux ? Un Mangemort qui n’en peut plus de me voir être protégé -contre mon gré je précise- par Voldemort ? Ou bien ça n’a rien à voir. Quoiqu’il en soit, je saurais bientôt de quoi il en retourne puisque nous voici arrivés au square. Je m’avance jusqu’au coin le plus reculé puis, lorsque je suis certain que personne ne nous interrompra, je me retourne et lance à la volée. -Il serait peut-être temps de se montrer non ? Ou est-ce qu’on va continuer à jouer à cache-cache longtemps ?
par la plume de Invité ϟ Posté Ven Fév 01 2013, 13:37
❝ Oeil pour oeil, dent pour dent ❞
Perdant l’équilibre rapidement, son corps tomba dans la première poubelle qui passa suivit du mien qui aurait pu l’aplatir et l’écraser encore plus lourdement si je n’étais pas si fine. Les deux mains sur son torse, assommée par la situation, rappelez moi comment on en a pu arriver là moi sur lui sur ces poubelles que l’on venait de renverser au passage sur le sol ?
Est-ce de l’amour ? Certains vous diront oui. J’en faisais parti. D’autres rétorqueront qu’il ne s’agit là que l’effet d’un syndrome très connu sous le nom de Stockholm. Haïssant d’abord celui qui avait fait de moi ce que je suis, avec le temps j’ai appris à passer le cap, le prendre comme une force, tomber amoureuse d’un psychopathe et finalement ne désirer plus que sa vengeance de l’homme qui me l’avait enlevé. D’un amour pourtant à sens unique, c’était plus une admiration sans borgne de moi à lui qu’un véritable amour avec le grand A qui m’était totalement inconnu. Pourtant j’éprouvais ce besoin de m’en prendre à celui qui avait osé m’en priver. Une vie contre une vie. Ça me semblait équitable. Il fallait qu’il paye. J’avais d’abord pensé à sa femme mais on m’avait largement devancé. Son fils ? J’aurais pu. J’avais eu des miliers d’occasions. Je tentais bien mais… quelque chose me bloquait. Je n’étais pas si insensible que je voulais le faire croire. Je pouvais être incontrôlable mais la bête en moi avait-elle tant pris le pas sur moi pour voler la vie d’un enfant innocent ? Suis-je ainsi sauvable de n’avoir pu ôter la vie de son fils ? Peu importe, là n’était pas la question. Si ma faiblesse de femme m’empêchait de tuer un enfant, il ne m’empêchait surement pas de tuer un homme. Si nous ne pouvons pas avoir l’âme assez noir pour commettre quelques dommages collatéraux alors attaquons-nous directement à la source. Voici la raison de ces mois à l’observer et attendre dans l’ombre. Je connaissais les moindres de ses habitudes, de ses fréquentations, de ses manies, de sa vie en somme. Devenant une véritable obsession j’observais pourtant dans l’ombre depuis si longtemps sans pour autant agir. Attendant peut-être le moment propice je ne voulais pas seulement le tuer, je voulais le voir souffrir avant de mourir. Un tel plan prenait du temps et j’étais relativement patiente… très patiente…
Si seulement un petit enfoiré ne venait pas gâcher mes plans ! Je le vis très vite. Sa haine était si forte que même Remus avait du le sentir. J’étais bien plus maligne pour garder ma haine et mes ressenti à l’abri. Pas née de la dernière pluie je savais que toute émotion avait une odeur pour les personnes comme lui et moi. Il ne me fallut pas longtemps pour sentir le danger arrivé et voir cet imbécile s’y jeter si facilement. S’en était presque désobligeant. Pouvais-je laisser faire ça ? Remus John Lupin était ma possession. Personne ne m’enlèvera le plaisir de le voir souffrir avant de le tuer peu importe les ordres de Voldemort. Quand je vis cette baguette se relever, le coup partir, ma propre baguette coincée dans mon jean (faites-moi pensé de ne plus la mettre entre la ceinture et le jean mauvaise idée !), mon seul réflexe fut de m’interposer et le pousser violemment dans une direction. Je vous assure, celle des poubelles fut un pur (mais très heureux) hasard. Le sort atterrit violemment sur mon bras l’écorchant et me faisant perdre l’équilibre. Oh non… Pas les poubelles… Et bien si ! Aterrissant carrément et sans ménagement sur mon pire ennemi qui fit matelas à mon (plus grand ou plus mauvais, ça dépendait bien du point de vue) malheur. Arrivant finalement à dégainer ma baguette pour me protéger, sous l’adrénaline je ne sentis pas tout de suite la douleur sur mon bras. L’homme était pourtant déjà parti. Lâche… Aie. Ça pique. Me redressant les cuisses surement entre son bassin pour regarder la blessure de mon bras, il ne m’avait pas raté. Une telle blessure en plein cœur aurait pu tuer un lycanthrope et d’autant plus quand je sentais la brulure s’intensifier. L’enfoiré m’avait lancé ces nouveaux sorts que l’on trouve dans les magasines de fanatiques qui ouvre la plaie et vous insère dans la blessure de la poudre d’argent. La grimace ne tarda pas. Je me relevais précipitamment pour plaquer mon dos contre le mur. Quelle idée de sauver celui dont j’aspire moi-même à voir mourir tout ça pour risquer ma propre vie ! Par une telle douleur on pourrait facilement en devenir vulgaire. Quelques jurons fusèrent malgré moi alors que les passants avaient déserté la rue après l’attaque de peur d’être eux-mêmes touché. Je fermais les yeux violemment avant de fermer le poing. Si je ne faisais pas vite ça allait se répandre dans les veines et là ne me resterait que deux choix : m’imputer le bras ou attendre que ça atteigne le cœur et mourir. Un regard envers le lycanthrope. S’il n’avait pas compris qu’on était de la même « race » c’est qu’il était plus imbécile que je ne le pensais. Prévoyant pourtant un pas venant de sa part, je m’écartais par méfiance. Il avait tué Fenrir. Il était donc dangereux malgré ses airs angéliques. Je finis par partir de là sans demander mon reste pour rentrer dans la première boutique d’ingrédients en tout genre pour potion. Saccageant la boutique en cherchant ce que je voulais je fis peur à la commerçante qui partie en courant. Il n’est pas bon d’énerver un lycanthrope à l’approche de la pleine lune mais encore plus quand celui-là est touché par de l’argent. Je venais de trouver ce que je voulais. L’enfonçant dans la plaie avant de hurler face à la douleur, je me laissais tomber contre le mur à côté de moi de la boutique, la plante annihilant la poussière d’argent pour la faire disparaître était en train de me soulager… Je pouvais enfin respirer. Et mon pire ennemi ? J’étais loin de me douter que l’affaire n’était pas terminée pour lui. Après tout il y avait de quoi se poser des questions : D’où est-ce que je sortais ? Qui étais-je ? Pourquoi avais-je risqué ma vie pour le sauver ? Trop de questions pour un être aussi curieux que Remus John Lupin. J’aurais du m’en douter…
par la plume de Remus J. Lupin ϟ Posté Lun Fév 04 2013, 23:55
Quand j’entends le sort me foncer dessus, il est déjà trop tard pour agir. Je ne peux que me préparer à le recevoir, maudissant mon manque d’entraînement au combat ces derniers temps. Si je finis à Sainte-Mangouste, je ne pourrais m’en prendre qu’à moi-même. Non mais vraiment quelle sorte d’imbécile provoque son adversaire alors qu’il a le désavantage du terrain ? A croire que je suis un débutant ! Je serre donc les dents en attente de la douleur imminente mais, si elle finit bien par arriver, ce n’est pas celle que j’attendais. J’en ai la respiration coupée alors qu’un poids totalement inattendu me tombe dessus et qu’on se crashe droit dans les poubelles d’une ruelle adjacente au square. Je remercie Merlin, Viviane et tous les autres d’avoir pensé à retraverser la barrière entre le monde sorcier et moldu sinon l’éclair aurait probablement été difficile à expliquer. Enfin, pas que je sois en mesure d’expliquer quoi que ce soit à la situation vu que je n’y comprends tout simplement rien mais bon …
Reprenant tant bien que mal ma respiration, j’entends une belle flopée de jurons sur ma droite et remarque enfin une brunette à l’air sauvage qui se tient l’avant-bras. Immédiatement je reconnais le sort qui l’a touchée et j’en suis bouche bée qu’elle en soit affectée. Pourtant, si sa réaction à la poudre d’argent ne suffit pas à me faire accepter sa condition, je peux toujours me baser sur l’excitation de Moony en sa présence pour en conclure que, oui, il s’agit bien d’une lycanthrope, exactement comme moi. Je crois bien que c’est la première fois que j’en croise une depuis l’époque où Dumbledore m’envoyait en mission dans les meutes sauvages. Parce que jusqu’à nouvel ordre, les quelques miliciens que j’ai rencontré étaient exactement ça : des miliciens, à savoir donc des hommes. Or, dire que Moony est tout retourné de cette nouvelle situation serait peu dire. Je suis obligé de Le rappeler vertement à l’ordre pour m’éviter la situation plus qu’embarrassante de sauter sur ma sauveuse du jour. Pour ma défense, la pleine lune tombe dans une semaine alors Il est plus actif qu’en milieu de cycle, mais je ne me fais aucune illusion, la véritable raison de Son excitation c’est la présence d’une femelle à Ses côtés. P** d’hormones !
Sans bien savoir ce que je fais si ce n’est que j’ai un loup hormonal aux commandes et qu’Il n’a qu’une idée en tête « Femelle … Suivre … et plus si affinités … », je la suis dans la boutique où elle s’engage et la regarde avec incrédulité exploser la moitié des étagères avant d’atteindre ce qu’elle cherchait. Quand c’est enfin fait et que mes deux neurones encore en fonctionnement reconnectent, je constate que la gérante a décampé … surement lorsqu’elle a vu une lycane enragée s’engouffrer dans son magasin. C’est après tout la chose la plus intelligente à faire ces temps-ci en cas de rencontre avec un loup-garou de mauvais poil. Bon, en ces temps-ci et à n’importe quel autre moment vous me direz, mais désormais que nous sommes quasi au-dessus de la loi, ça arrange encore moins les affaires des citoyens lambdas.
Lorsqu’elle a l’air enfin à peu près rétablie, j’ose prendre la parole et commence par le commencement. Je lui adresse donc un sourire reconnaissant mais un peu gêné, ma main venant instinctivement se placer derrière ma nuque, dans le geste universellement reconnaissable de malaise.
-Et bien … merci pour le sauvetage Mademoiselle. Bon, je dois vous avouer que le fait que vous ayez été là juste au bon moment pour vous interposer entre mon attaquant et moi me laisse un peu perplexe mais, je ne vais pas me plaindre non plus, après tout, je suis certain que recevoir ce sort dans le dos n’aurait définitivement pas été une expérience agréable. D’ailleurs êtes-vous sûre que vous allez mieux ? Parce que, sinon, je connais un ou deux sorts de soins mineurs qui pourraient tout au moins apaiser la douleur.
Je m’approche doucement d’elle, mes mains bien en évidence pour qu’elle n’imagine pas que je vais l’attaquer maintenant qu’elle est en position de faiblesse -mes anciennes missions avec les meutes sauvages m’auront au moins appris à ne jamais me montrer inconsciemment hostile ou dangereux en présence d’un autre lycan qui puisse mal interpréter mes intentions si je ne veux pas me retrouver avec ses crocs autour de ma gorge- et m’accroupit face à elle, avant de lui sourire de nouveau.
-Mais, j’en oublie mes manières avec toutes ces émotions. Remus Lupin, professeur de Sortilèges à Poudlard. Si je peux faire quoi que ce soit pour vous, n’hésitez-pas à le dire. Je vous dois plus ou moins la vie mine de rien, ce serait donc la moindre des choses.
[Hj : C’est plutôt court, désolée, mais je ne voyais pas comment continuer sans savoir d’abord comment tu réagirais. Sinon, rien à voir, mais j'adore ton nouveau kit *-*]
par la plume de Invité ϟ Posté Ven Fév 08 2013, 17:53
❝ Oeil pour oeil, dent pour dent ❞
Avoir l’arrogance de penser que votre proie n’appartenait seulement à vous avait un prix malheureusement et j’étais en train d’en subir les conséquences. Arrivant pourtant à me sauver la vie facilement avant de finir par devoir me couper un bras ou de mourir simplement, je pouvais dire merci à mon passé de chasseur avant de devenir l’un d’entre eux. Je connaissais tous les poisons et remèdes. Il fallait bien pour capturer vivant un lycanthrope, lui donner le remède pour qu’il s’en sorte, le questionner et finalement l’obliger à reprendre le poison pour mieux le tuer. Ma famille avait longtemps été cruelle avec cette espèce et ça depuis des siècles de génération. Mon père lui-même devait surement me croire morte à l’heure qu’il est. Peut-être valait-il mieux. Après tout, se serait surement tout comme s’il savait. Il y a bien longtemps d’autant plus que je ne pense plus à eux aillant finalement trouvé une autre famille dans l’être de Greyback. Une famille que l’on m’a arraché une fois de plus… Je ne laisserais pas les choses de reproduire une troisième fois et croyez-moi ça allait commencer par me venger du coupable de la douleur de mon être s’insinuant dans mon cœur comme un poison qui pourrait facilement l’arrêter si je l’écoutais.
REMUS « Et bien … merci pour le sauvetage Mademoiselle. Bon, je dois vous avouer que le fait que vous ayez été là juste au bon moment pour vous interposer entre mon attaquant et moi me laisse un peu perplexe mais, je ne vais pas me plaindre non plus, après tout, je suis certain que recevoir ce sort dans le dos n’aurait définitivement pas été une expérience agréable. D’ailleurs êtes-vous sûre que vous allez mieux ? Parce que, sinon, je connais un ou deux sorts de soins mineurs qui pourraient tout au moins apaiser la douleur. »
Ayant fini au sol, je venais de relever mon regard vers ma proie. Je n’aurais jamais pensé finalement rentrer en contact avec lui de cette façon. Pourtant voilà la meilleure occasion d’entrer dans le vif du sujet avec une bonne excuse. Attention petit Loup, à partir de là le jeu risque de vraiment commencer. S’approchant de moi l’air inquiet, je paraissais réticente. Je n’aimais pas qu’un mâle s’approche de moi. Peut-être réflexe défensif dû à l’approche de la pleine lune. Je vivais en meute. Je savais ce qu’était de côtoyer des mâles à une semaine de la pleine lune. En général vous ne restez pas très longtemps en position de force s’ils le désirent vraiment. Il serait si bête d’échanger les places tous les deux. Il était la proie. J’étais le prédateur. Tenons-nous-en là dans l’espoir qu’il ne soit pas le genre de Loup à désirer ce qu’il ne peut avoir…
Ses mains en évidence il dut sentir ma méfiance. En même temps très cher on ne se connait pas et vu la façon dont tu as tué l’homme que j’aimais… crois-tu que je vais avoir une quelconque confiance ? Ça se gagne et malheureusement pour toi j’ai bien peur que jamais ça ne soit possible…
REMUS « Mais, j’en oublie mes manières avec toutes ces émotions. Remus Lupin, professeur de Sortilèges à Poudlard. Si je peux faire quoi que ce soit pour vous, n’hésitez-pas à le dire. Je vous dois plus ou moins la vie mine de rien, ce serait donc la moindre des choses. »
Je finis par tenter de me redresser sur mes deux jambes. Dire que se fut facile serait mentir. J’avais tout de même reçu un sort violent et meurtrier dans le bras. J’étais lycanthrope mais pas immortelle malheureusement. Je finis par faire oui de la tête. Je voulais faire ma tête de mule ou encore être sèche avec lui mais je n’y arrivais pas. Sa sympathie première et ce qu’il dégageait endormait complètement ma colère passagère et reposait un instant ma haine. Peut-être est-ce aussi cette attaque qui m’avait plus affaibli que je ne le pensais. Quoi qu’il en soit j’allais en garder une belle marque. Prenant garde à chacun de ses gestes, me sentant pourtant pas vraiment rassurée (pour les diverses raisons citées précédemment) je gardais une certaine distance entre lui et moi.
CLELIE « Il va falloir remettre cette boutique en ordre… Je doute que le ministère apprécie qu’un lycanthrope ait mis un saccage total même si j’avais soi-disant une bonne excuse. »
Cherchant ma baguette je lançais quelques sorts, le laissant surement faire de même de son côté. Alors qu’il continuait dans un silence, je m’approchais finalement du comptoir pour déposer quelques gallions. Je n’étais certainement pas du bon côté. J’avais côtoyé Greyback pendant des années mais j’en gardais malgré moi un bon fond et une conscience qui me forçait à réparer ma faute et à occasionné en plus un dédommagement dont peu de personnes auraient pensé. Je finis par sortir comme si de rien n’était, préférant partir loin de cette boutique. Sur le qui-vive une fois de plus à cause de l’attaquant qui pourrait vouloir l’avoir de nouveau, allais-je partir comme ça sans rien dire de plus ? Et gâcher mes chances de détruire cet homme ? Je finis par me retourner avec un air particulier comme si une idée venait de me passer par la tête :
CLELIE « En fait il y a bien une chose que vous pourriez faire pour moi… Une soirée mondaine » noté l’ironie dans ma phrase qui s’explique par la suite : « entre lycanthropes est organisée dans six jours… avant dernière nuit avant la pleine lune. C’est un rituel. Bien évidemment je ne vous oblige en rien mais cela m’éviterait surement quelques désobligeantes conversations. »
Et bien évidemment le ton employé sur mon dernier mot indique bien une nouvelle ironie de ma part. Me voilà bien aise de mon idée. A la fois je vais tenir ma proie pas trop loin de moi, apprendre à mieux la cerner pour mieux la détruire et en plus je vais pouvoir par la présence d’un homme à mes côté, éviter les incessantes interventions de mes « compatriotes ». Une baguette deux coups comme on dit. Voilà une affaire qui me convenait. Resté à savoir si cet homme en face de moi aurait l’audace d’y assister alors qu’il n’a certainement pas l’habitude de se mêler à d’autres comme nous. Je finis par lui lancer avec un sourire en coin pour piquer un peu sa fierté :
CLELIE « Oh mais peut-être êtes vous de ses loups qui préfèrent se cloitrer chez eux plusieurs jours avant par un manque de contrôle de soie… Tant pis. Ça aurait pu être sympathique… »
Et d’un petit sourire en coin avant de finir par lui tourner le dos pour m’éloigner je n’avais plus qu’à espérer que sa fierté ait trop été touché pour ne pas venir tenter de me prouver le contraire. Et si j’échouais dans ce jeu ? On était à l’approche de la pleine lune… J’étais une louve. Il était un loup… Connaissez-vous les termes de « chaleur lunaire ». Si ce n’est pas fierté qu’il me rejoindra, serais-ce surement par curiosité ou simplement par tentation. L’un ou l’autre je m’en fichais bien du moment que le plan se mettait en place et que le pauvre, ironie soit-il : tombe dans la gueule du loup .
par la plume de Remus J. Lupin ϟ Posté Lun Fév 11 2013, 16:44
Je ne m’attendais pas à ce qu’elle propose de ranger la boutique, encore moins à ce qu’elle dépose le montant du remède qu’elle a utilisé sur le comptoir. Je l’avais initialement prise pour un de ces lycans sauvages sans foi ni loi, qui vivent en marge de la société et considèrent que les règles de celles-ci ne s’appliquent pas à eux. Apparemment je n’aurai pas pu avoir plus tort. Je suis pourtant bien placé pour ne pas juger sur les apparences. Eh bien, il faut croire que le régime pourri dans lequel nous vivons nous affecte tous plus que ce que l’on désirerait. Pour que j’en vienne à faire des conjectures sur le premier loup-garou que je rencontre, quelque chose dans notre monde est vraiment pourri jusqu’à la moelle. Et ne croyez pas que je dise ça juste pour me trouver des excuses. Non, je suis celui qui a eu des préjugés injustes alors qu’elle n’a jusqu’ici fait que m’aider alors, même si elle n’est pas au courant de mes pensées maladroites, j’ai bien l’intention de réparer mes erreurs en lui laissant désormais une vraie chance de me montrer qui elle est. Seulement, force est de constater que, pour qu’un loup-garou en vienne à penser que tout autre loup-garou moins intégré que lui à la société est forcément un être qui ne réagit qu’à ses instincts, la propagande d’Hills et de ses partisans touche plus de public que prévu.
Je commence donc à me rattraper en l’aidant à lancer les sorts qui réorganisent la boutique pour la laisser dans l’état où nous l’avons trouvée. Puis, je jette un sort de mon cru par-dessus les siens pour empêcher quiconque ne serait pas la gérante du magasin de s’emparer de l’argent posé sur le comptoir. C’est que je ne voudrais pas qu’un petit malin passe dans le coin et en profite après que ma compagne se soit donné le mal de payer ce qu’elle a pris des étagères. Nous quittons ensuite la boutique et, sans même vraiment m’en rendre compte, je la suis, supposant que l’aider à remettre la boutique en état ne suffit pas à payer la dette que j’ai contractée envers elle. Ses propos suivants me laissent néanmoins sans voix pendant quelques secondes.
Une soirée « mondaine » entre lycans ? A seulement deux jours de la pleine lune ? Voilà une bien étrange demande. Pourtant je ne peux empêcher ma curiosité légendaire d’être légèrement titillée par l’idée. Surtout que sa remarque sur mon manque de contrôle me tire un sourire dur et sans joie. Oh quelle ne se fasse aucune illusion, la vie en meute j’ai déjà donné et je sais parfaitement ce que c’est. Je maîtrise ainsi sans problème aucun Moony avant la pleine lune, je n’ai plus quinze ans, j’ai vécu à tous les coups bien plus de pleines lunes qu’elle, je saurais donc m’occuper de moi-même. A part les quelques heures précédant pile poil la montée de l’astre lunaire dans le ciel, même lorsque mon compagnon à quatre pattes se fait un peu trop sentir, je n’ai plus de soucis pour le faire taire. Car si je ne rajeunis pas, étonnement lui non plus, alors la bataille est toujours à armes égales. Et, de plus, il se trouve que j’ai plus de tours dans ma manche que lui. Je sens ainsi que je suis sur le point de craquer et de dire oui à sa particulière requête, mais j’ai quand même quelques précisions à lui offrir avant cela. -Votre sollicitude me touche Mademoiselle mais avec des centaines d’élèves à gérer par jour, je n’ai pas pour habitude de prendre plus de jours de repos que ceux nécessaires à me remettre après la pleine lune. Déjà ceux-là se révèlent parfois trop longs, alors avant la pleine lune, je ne m’enferme nulle part si ce n’est dans mon bureau pour corriger des copies mais vous comprendrez que les raisons en sont très différentes.
Mon sourire se fait amusé et je continue.
-Je me ferais donc un plaisir de maintenir les inopportuns à distance de votre personne, mais j’espère que vous réalisez que m’avoir à vos côtés ne sera pas forcément bien vu par nos … « compatriotes ». Je ne connais pas vos amis mais il est de notoriété publique que ma position « particulière » à Poudlard ne fait pas de moi le bienvenu dans certains cercles lycans. Certains auraient la prétention de croire que, contrairement à la milice qui a une certaine marge de manœuvre dans ses actions, je ne serais que le pion du Seigneur des Ténèbres. Ainsi me présenter comme votre accompagnateur pourrait vous causer quelques ennuis. Et si vous venez de me prouver magnifiquement que vous êtes parfaitement capable de vous protéger par vous-mêmes, il n’en reste pas moins que je considérerais des plus impolis de vous attirer plus de soucis en remerciement de m’avoir sauvé la mise.
Je lui adresse un nouveau sourire et rajoute. -Cependant, si ces inconvénients ne vous dérangent pas, je me ferais un plaisir de vous accompagner. C’est, après tout, la moindre des choses que je pourrais faire pour vous repayer votre aide inattendue mais ô combien bienvenue.
Sans compter que, mine de rien, Dora est morte depuis plus de deux ans maintenant, et il est temps que je me reprenne. Je ne dis pas pour autant que je vais sauter sur la première lycane qui me sauve la vie, pour aussi magnifique qu’elle soit, mais j’ai besoin de sortir un peu et le fait de le faire dans un cercle où personne ne sait ce qui s’est passé avec Dora sera un changement bienvenu. Croyez-le ou non mais, pour autant que ma femme occupe mes pensées, j’ai besoin de me changer les idées. J’en ai même terriblement besoin. Et puis, si tout ne part pas en cacahuètes, tenter de découvrir un peu ce que les lycans de nos jours pensent de la milice, des accusations de Hill et de tout le bordel politique ne fera jamais de mal à l’Ordre. Bref, en gros, je me propose de lier l’utile à l’agréable et sachant que ça n’arrive pas tous les jours, j’espère que ma jolie accompagnatrice sera d’accord. Mais j’y pense, si je dois l’accompagner à ce fameux rituel, encore faudrait-il que je sache à qui j’ai affaire non ? Je lui pose ainsi la question.
-A part cela, quelle que soit votre réponse, aurais-je le droit de savoir à qui je m’adresse et surtout à qui je dois la vie ?