par la plume de Sherlock Hamphrey ϟ Posté Mer Sep 06 2017, 11:22
Une visite bien étrange...
Bellatrix Lestrange & Sherlock Hamphrey
J’ai tourné la tête, mon cou a craqué. Je me suis étiré, les bras, les jambes, le dos. Tout. Je suis épuisé. Cela fait deux heures que je rédige un rapport. En trois exemplaires. Un pour ma hiérarchie. Un pour les aurors anglais et un pour le Ministère de la Magie français. J’en ai marre de ces mangemorts à la con, qui se croient tout permis. Ils ont encore fait du grabuge à Londres. Côté moldu, évidemment. Pas de noms, pas de témoins – normal, ils sont tous morts – simplement une explosion qui a détruit le quartier. Et le pire dans tout ça, c’est que les aurors ne servent à rien, vu qu’ils sont tous – ou presque à la solde du Grand Chef Psychopathe. Lord Machin. Un grand malade qui devrait surtout finir sa vie à Sainte-Mangouste dans la section maladie psychologique, sous bonne garde d’un psychomage. Ou alors, on l’enverrait sur la lune. Là il aurait un monde pour lui tout seul et il ne ferait de mal à personne. C’est bien ça. Je vais en parler à mon pote astronaute, peut-être qu’il pourrait suggérer ça. Enfin je doute que la NASA accepte d’envoyer Ariane 5 juste pour un glandu en manque de reconnaissance. J’ai posé mon stylo, et bu une gorgée de mon thé à la menthe. J’ai penché la tête en arrière, en soupirant et en fermant les yeux. J’ai sursauté quand le téléphone a sonné. « Allo ? » Le ton de ma voix indiquait clairement que ça me gonflait de répondre. « Capitaine, tu peux venir à l’accueil… Harper est en vacance, il faut que tu t’occupes du dossier » J’ai soupiré. Genre, il n’y a personne d’autre à Scotland Yard qui puisse s’occuper des dossiers de Harper ! « J’arrive ». J’ai raccroché, soupiré une seconde fois, pris une nouvelle gorgée de mon thé à la menthe qui commençait franchement à être froid et j’ai fini par me lever de mon fauteuil, pas si confortable que ça. J’ai suivi le couloir avec toutes les portes des différents bureaux ouvertes. Ils étaient tous plongés sur leurs ordinateurs, leurs dossiers, leurs stylos allègrement mâchouillés, une café fumant sur la table. On avait du travail en ce moment. Beaucoup de boulots. Entre toutes les disparitions d’enfants, les attaques inexpliquées et inexplicables, les meurtres aussi différents les uns que les autres, sans lien, sans mobile, et surtout sans marque visible. On n’en pouvait juste plus. Mais comment expliquer des choses qui ne le peuvent pas. Enfin si. Je sais. Je sais tout. Je suis sorcier. Certes, je suis en contact avec un auror anglais, il me parle pas mal de ce qu’il se passe, mais même sans lui, j’aurais deviné. Je suis sorcier avant tout et je sis reconnaître un sort, surtout l’avada kedavra. Parce que soyons honnête, tous les morts inexplicables, sont expliqués par le sortilège de la mort. Ni plus, ni moins. J’ai descendu les trois étages qui me séparaient de l’accueil. L’effervescence. Comme toujours. Les deux flics de l’accueil semblaient survoltés, donnant l’impression d’être là sans trop savoir pourquoi. Allez courage, c’est bientôt la fin de journée. Arnolds m’a hélé. « Ah Cap’tain ! » a-t-il lancé d’une voix si enjouée, qu’il était visiblement content de régler au moins un problème. Je me suis donc approché de lui dans un grand sourire, un peu faux. « Que se passe-t-il Arnolds ? » Il a fait un signe de tête vers un jeune, menotté, faisant une tronche de dix pieds de long, tenu par un gardien qui avait des énormes cernes aux yeux. Benjamin Hortega venait d’être papa d’un petit Alexander, né voici trois semaines de ça. Et depuis ? Notre pauvre Adjudant Hortega ne dormait plus beaucoup de ses nuits. Il m’avait même avoué qu’un temps, il avait voulu abandonné son môme au premier venu. Il avait rigolé ensuite, en disant que non mais rien que son ton indiquait tout le contraire.
« C’est White » a lâché Hortega. Un « oh » s’est échappé de mes lèvres. Perseus White. Un petit dealer de quartier, bien connu de nos services, et ce depuis très longtemps. Harper était son chargé judiciaire. Il avait été accusé de meurtre. Harper avait été convaincu de son innocence. Seulement, il n’avait jamais réussi à le prouver. Et pour lui éviter la prison, il avait fait de lui son indic. Seulement, il ne pouvait pas l’empêcher de se faire arrêter. Harper m’en avait parlé et il ne voulait que personne d’autre ne le prenne en charge si jamais il était en vacances. Soit. Dommage pour moi. Mais bon… J’ai pris White par le bras et je l’ai entraîné jusqu’au troisième étage. On s’est installé à mon bureau. « Alors c’est quoi cette fois-ci ? » Il a haussé les épaules. « Il est où Harper ? » « En vacances, alors ? Je mets quoi ? Vente de drogue devant un collège ? Un lycée ? Dans la rue ? » « Ce que vous voulez je m’en fiche ! » On frappa à ma porte. « Quoi ? » Le jeune adjudant Frank Duval est entré. « Il y a une femme à l’accueil qui veut parler à un Chef tout de suite ! On lui a dit que vous étiez occupé mais elle n’a pas l’air commode » J’ai soupiré. « Et le capitaine Marx ? » « Il est en congé » « Et Jackson ? Et Henriks ? Ils sont où tous les chefs ? » « Y’en a un congrès, et les autres en vacances » Oh oui, le congrès. Je l’avais oublié celui-là. J’ai soupiré une nouvelle fois. « Mettez-le au frais en attendant ! » Je suis redescendu à l’accueil. Une femme, avec une chevelure ébouriffée m’attendait. J’ai cru qu’elle allait me sauter à la gorge en me voyant. « Venez allons à mon bureau » ai-je lancé sans lui laisser le temps de dire quelque chose. On a croisé Duval et White dans le couloir. Je l’ai installé dans mon bureau. « Alors, chère Madame, que puis-je pour vous ? »
par la plume de Bellatrix Lestrange ϟ Posté Jeu Sep 07 2017, 17:50
« je n'ai aucune faiblesse » sherlock hamphrey & bellatrix lestrange
Le visage qui m’observait semblait fatigué. Je me suis rapprochée du miroir. J’ai des cernes tout autour des yeux. On ne dort pas beaucoup. Notre Seigneur veut que l’on soit sous tous les fronts. C’est dur mais on survit. Et puis, les milices font vraiment le sale boulot. Hier soir, j’étais à Poudlard avec Avery afin de passer les élèves au sérum de vérité. E tant qu’infirmière, je me dois d’être présente. Des fois que l’élève réagisse mal au sérum. Comme si j’en avais quelque chose à faire qu’il réagisse bien ou mal, surtout si c’est un des traitres. Aujourd’hui, j’ai quitté Poudlard. J’ai laissé la gestion de l’infirmerie à cette idiote de Judith Williams. Une cruche c’est fille là. Une sang-mêlé. Elle prône partout qu’elle pro-Voldemort mais, franchement, je n’y crois pas. Et puis sincèrement, elle est tellement bête que, pour le coup, je préfèrerais qu’elle fasse partie de l’autre clan. Demain, je suis assignée à suivre Erwan Sanders, le professeur de Métamorphose. Wilkes et notre Seigneur ont eu une excellente idée. Je trouve ça parfaitement normal de suivre les professeurs faisant partis de près ou de loin à l’Ordre du Phénix. Histoire de contrôler ce qu’ils racontent en cours. Je ne comprends même pas pourquoi ils n’y ont pas pensé plutôt.
Aujourd’hui, j’ai d’autres projets que ceux d’aller surveiller les professeurs, m’occuper des nés-moldus, ou de quoique ce soit d’autre. Je suis en chasse. J’en ai marre qu’il échappe à la justice depuis presque dix ans. On ne peut pas disparaitre comme ça, aux yeux de tous sans n’avoir aucun indice. Il est vrai que les pro-Citronné sont nombreux et que très peu d’entre eux sont prêts à donner leurs informations. Il est trop protégé et cela commence à bien faire. Je sais qu’au Ministère de la Magie, chez les aurors, je n’aurais rien. Même si Jefferson est un très bon directeur, il y a un élément parmi ses aurors qui fait blocus. Ce satané James Potter. Alors lui, je crois qu’après mon cousin c’est la pire vermine que j’ai rencontré. Traitre à son sang dans toute sa splendeur. Et pourtant sa famille était promise à de grandes choses. Son père fut Directeur des aurors a une époque où Lord Voldemort n’existait pas encore. Sa mère était médicomage. Ils étaient issus de famille riche, les Carter descendaient en droite ligne de la famille Prewett quant aux Potter, ils descendaient tout simplement des Peverell. Autant dire que ce n’était pas des cancrelats… Ou presque. Tout avait merdé avec la venue du fils Potter. Dimitri de son prénom. Lui, il avait changé l’avenir de sa famille. Je me souviens lorsque mes parents parlaient des histoires familiales des sang-pur. Il disait que nous devions connaitre toutes les personnes que nous allions rencontrer au cours de notre vie. Il en avait eu des choses à dire sur les Potter. Le fils, James Potter avait le même âge que mon cousin. Et les deux-là faisaient la paire. Des traitres. Ils méritaient la potence. Ils polluent notre air, surtout le mien. Et j’ai honte, vraiment honte d’avoir ces gens-là dans ma famille. Parce que oui, voyez-vous, Mr James Potter fait partie de ma famille de par son arrière-grand-mère Doréa Black qui n’est autre que la mère de son grand-père mais qui se trouve être aussi la mienne. Honte sur nous. Vraiment.
Aujourd’hui, j’avais donc décidé de partir en chasse. Chasse à l’homme. Je me rendais donc dans le seul endroit que personne n’avait pénétré. J’ai pris sur moi. Rien que de savoir où j’allais, cela me donnait de l’urticaire moisissant – une saloperie qui part très difficilement même avec des sortilèges appropriés. Mais si je voulais des indices, une piste, je devais m’y rendre. J’ai inspiré un long moment. J’ai souri, remis un peu mes cheveux correctement, bien que je trouvais ça totalement inutile mais bref. J’ai fini par détourner le regard du miroir pour me rendre dans le hall de mon Manoir. J’ai pris ma baguette, jamais sans elle, surtout là-bas, un manteau et je suis sorti dans les rues de Londres. Direction Scotland Yard. Les aurors moldus. Après tout, ils faisaient des enquêtes aussi alors pourquoi pas me retrouver l’homme que je cherchais.
Ils ne ressemblent vraiment à rien ses moldus. Leur monde est tellement morne, vieux, moche… Parmi eux, y’aurait-il des sorciers non déclarés ? Je sais que ça existe. Ceux qui passent à travers les mailles du filet. Des cracmols. Je crois que ceux-là, c’est pire que les moldus. J’aurais eu encore plus honte si jamais il y en avait eu un dans la famille. J’ai poussé la porte du bâtiment abritant Scotland Yard. Il est moche, peu éclairé. Aucune statue à l’effigie du Maitre. Rien. Juste des moldus qui courent partout dans les couloirs, totalement excités et au bout de leur vie. Avec une baguette, tout serait tellement plus simple. Pas besoin de ranger, pas besoin de courir. Tout se fait d’un claquement de doigt. Pauvres petites gens. Je me suis dirigé vers le gros qui se tenait derrière un comptoir. Et il avait intérêt à être réactif. « Je voudrais signaler une disparition » lançais-je d’un ton sec. « Bonjour Madame » Je lui ai lancé un regard noir. Il m’a souri. Je vais me le faire. « Que puis-je pour vous ? » Il se fout de moi ? Je viens de le lui dire. « Je viens signaler une disparition ! Je viens de le dire ! » Scrout à pétard. « Dépêchez-vous je n’ai pas que ça à faire ! » Il m’a observé de haut en bas. Bellatrix inspire, expire. On se détend. Tu ne lui jettes pas tout de suite un sort. Juste un petit. Non. Un tout petit qui ne se verra même pas. « Je veux parler à un responsable. Tout de suite ! » Il m’énerve. Je vais le tuer. Il s’est tourné vers un autre mec, tout aussi idiot que lui. « Duval, va me chercher Hamphrey ». J’ai inspiré profondément. « Mon chef va arriver. » Je n’ai rien répondu. Je me suis contenté de taper frénétiquement du pied. Je sens que je vais faire un meurtre ici. Il a fallu plus de cinq minutes pour le Chef arrive. Je crois que c’est lui en fait que je vais tuer. Je lui ai lancé un regard noir. Ils ne sont vraiment pas pressés ces gens-là. « Venez allons dans mon bureau » me dit-il lorsqu’il s’est approché de moi. Pas trop tôt. Je l’ai suivi dans les couloirs. Enervée, en colère, j’en étais presque à vouloir faire demi-tour quand mon regard a croisé celui du jeune homme qui passait en sens inverse.
Je crois que je me suis arrêté trois secondes. Ma tête a tourné au ralenti en direction du garçon. Un « Rodulphus » muet s’est échappé de mes lèvres. Impossible, Rodulphus est mort. Ces yeux bleus en amande, ce regard persan, ces cheveux noirs. C’était son portrait craché. Lequel était-ce ? Cepheus ? Perseus ? Cela ne pouvait pas être Rodulphus. Cela ne pouvait être que l’un de mes garçons. Il m’a entrainé dans son bureau, j’avais à peine lâché mon fils du regard. C’est lui, cela ne peut être que lui. J’ai à peine entendu la question du moldu. Que pouvait-il pour moi… Me rendre mon fils. Qu’est-ce qu’il faisait là ? Pourquoi était-il attaché ? De quoi l’accusait-on ? J’en aurais presque oublié le pourquoi je venais ici. « Je… » J’ai essayé de lire les parchemins sur son bureau, mais aucun White n’apparaissait. Mes fils me manquent, c’était une certitude. J’ai mal au ventre comme jamais je n’avais eu mal. J’ai une sensation étrange. « Je… suis… venue… pour… signaler… une disparition… ». Reprendre une contenance. J’ai inspiré, repris mon regard noir. « Et j’ai pas la journée ! » Je n’ai aucune faiblesse.
par la plume de Sherlock Hamphrey ϟ Posté Sam Sep 09 2017, 09:17
Une visite bien étrange...
Bellatrix Lestrange & Sherlock Hamphrey
En moins de cinq secondes son attitude avait changé. D’une folle enragée, elle était passée à une femme perdue sans comprendre ce qu’elle faisait là. Cela n’a duré que cinq secondes. Dès l’instant, où son regard m’est retombé dessus, la folle enragée était de retour. La rencontre avec White lui avait fait un effet surprenant. Faudrait-il que je creuse ? Le connaissait-elle ? Ou était-ce Duval qui l’avait perturbé ? J’ai beau être saoulé de devoir prendre en charge les dossiers de Harper lors de ses vacances, je reste un flic, curieux qui plus est. Il me fallait de comprendre ce qu’il se passait avec cette femme, étrange. J’admets, j’étais content d’avoir un bureau entre elle et moi. Elle me faisait un peu flipper, tout de même. Je n’étais pas bien rassuré en sa présence. Elle dégageait une aura bizarre. « Cela ne va pas, Madame ? ». Si elle ne m’était infiniment peu sympathique, je n’avais pas spécialement envie qu’elle me fasse un malaise ou je ne sais quoi dans mon bureau. Une tension régnait dans l’atmosphère, tension qui ne tarderait pas à éclater si j’en croyais le regard qu’elle venait de me lancer. Ça tombe bien, moi non plus je n’ai pas la journée. Je me suis forcé à sourire. Sourire un peu faux, énervé. Je déteste les gens comme ça. Qui s’imagine que tout doit leur tomber tout cru dans la gorge. Pour qui se prenait-elle, la reine de monde ? Malheureusement, elle en était loin. Je me suis raclé la gorge avant de continuer. « Alors, une disparition ? ». C’était vague.
J’ai ouvert un dossier sur l’ordinateur, mettant celui de Perseus White de côté. Je n’avais qu’une seule peur, qu’elle m’annonce que c’était son fils de cinq ans qui venait de disparaitre. Je savais parfaitement c qu’il se passait mais je n’aurais jamais pu rien dire. Je ne pouvais décemment pas annoncer aux moldus que leurs enfants venaient d’être enlevés par une horde de dingues schizophrènes. Sauf que… les mangemorts ne laissaient jamais les parents des enfants en vie. L’auror Potter me l’avait bien confirmé le jour où je l’avais rencontré. C’était mon indic au sein du Ministère de la Magie. Il était un membre de l’ordre du phénix, et aussi celui qui me donnait des informations sur le monde magique d’Angleterre. Pourquoi, je suis venu ici moi ? J’étais tellement mieux en France… tellement mieux. C’est compliqué de concilier les deux mondes, surtout lorsque l’on vit la plupart du temps dans le monde moldu. On sait tout mais on ne peut rien dire. Des fois, j’ai envie de tout plaquer et de repartir loin. Loin d’ici, loin de ces psychopathes. Retourner en France, dans ce pays normal. Enfin… ils n’ont pas un Ministre de la Magie sociopathe au Pouvoir. Ici, l’atmosphère était lourde. La mort planait au-dessous de tout le monde. C’en était invivable. Le curseur de l’ordinateur clignotait sur la page blanche « Disparition ». Une affaire que je ne pourrais certainement pas régler. Comme toujours. Les personnes qui disparaissaient ne revenaient jamais ou jamais en vie. Peu d’espoir pour cette folle enragée. Peut-être redeviendrait-elle humaine si jamais je lui annonçais la mort de celui ou celle qu’elle recherchait. « La personne recherchée est-elle majeure ou mineure ? ». Mineure, on pouvait être sûr que l’enfant se trouvait dans une famille de sang-pur à faire l’esclave. Majeure, nous avions des chances – enfin une chance sur dix – de retrouver la personne – vivante ou morte. « Il me faudrait un nom également ». Avec le nom, les recherches seraient bien plus faciles. « Si vous avez une photo de la personne recherchée aussi, afin que l’on puisse faire un avis de recherche ». Je sens que la journée va être longue.
On a frappé à ma porte. Duval, encore lui, est entré. Peut-on un jour me laisser tranquille ? « Le Commandant s’occupe de White m’a-t-il dit ! ». Un poids en moins, youpi. Je n’ai plus qu’à larguer la folle enragée et je suis tranquille. Hourra ! « Parfait, tenez voici le dossier du jeune ! » ai-je répondu en tendant le dossier papier que j’avais sur Perseus White. Un dossier long comme mon bras. C’est qu’il en avait fait des conneries avant qu’il ne se fasse arrêter pour meurtre. Il continuait toujours ses larcins mais aujourd’hui, il était couvert par Harper. Tous les flics du monde ont un indic’. Duval a pris le dossier, et a fait demi-tour. « Excusez-moi Madame... ? » Je venais de me rendre compte que je n’avais pas de nom pour cette charmante dame. Ceci dit, folle enragée lui allait bien. « Reprenons. J’ai besoin d’un nom, une photo et surtout qu’elles sont les circonstances de sa disparition ? »
par la plume de Bellatrix Lestrange ϟ Posté Dim Sep 10 2017, 11:15
« je veux vraiment savoir » sherlock hamphrey & bellatrix lestrange
Aucune faiblesse. « Cela ne va pas Madame ? » Il m’a fait sortir de ma léthargie. Aucune faiblesse. Je n’ai pas répondu à sa question. Aucune importance. De toute façon, je ne suis pas là pour eux mais pour lui. Et puis, ils ne doivent rien savoir, cela les mettrait en danger. Je me l’y refuse. Je ne les ai pas abandonnés pour ça. Je n’ai jamais regretté de les avoir abandonnés, je n’aurais jamais supporté qu’ils puissent leur arriver quelque chose. Je n’aurais pas supporté qu’ils puissent se détourner de moi. Je préfère qu’ils ne sachent rien. C’est mieux ainsi. Pour eux. Pour moi. N’empêche que le savoir entre ces murs m’intriguait. Pourquoi était-il là ? Et si ce n’était pas lui ? Il ressemblait tellement à Rodulphus que je n’avais pas pu me tromper. Le jeune garçon que j’avais croisé était obligatoirement l’un de mes fils. Cela n’en pouvait être autrement. « Alors une disparition ? » J’ai repris mon masque sombre. Oui. Une disparition. Ce satané cousin nous échappait depuis trop longtemps. Je l’admets si les moldus me retrouvaient ce sale traitre, j’aurais la haine. Vraiment. Qu’ils réussissent là où nous les sorciers avions échoué cela me mettrait hors de moi mais après tout Sirius était tout sauf moldu. Malgré sa traitrise, il restait tout de même un sang-pur. Un vrai. Le monde moldu, il n’y connaissait rien. Mais comme aurait dit Rodulphus, qui ne tente rien n’a rien. Me voilà donc face à ce gros lard au regard niais pour tenter de retrouver mon satané cousin, assassin de l’homme de ma vie. « La personne recherchée est-elle majeure ou mineure ? » Euh… Là c’est la colle. Je sais que la majorité moldue n’est pas la même que celle de sorciers mais honnêtement j’en sais rien. Soyons logique, chez nous c’est dix-sept ans, donc chez eux ça doit être presque pareil. Enfin, j’espère et de toute façon je ne poserais pas la question. Déjà parce que personne ne doit connaitre le monde sorcier et puis j’ai ma fierté. Je ne vais pas passer pour une cruche juste pour ça. « Il me faudrait un nom également » Sirius Black, le criminel le plus recherché du monde. Je vous l’ai dit qu’il m’énervait avec ses questions à deux balles ? AU ministère de la magie ils ne m’auraient jamais posé ses questions à la noix. Tout de suite, ils m’auraient dit qu’ils n’avaient aucune pise pour Sirius Black ! Sauf que ici… je ne suis pas connue… c’est vrai. J’ai levé les yeux au ciel. Respire Bella. Respire. Souris et réponds à la question du monsieur au regard niais. « Si vous avez une photo de la personne recherchée aussi, afin que l’on puisse faire un avis de recherche » Bien sûr, je me promène avec la photo de mon cousin dans ma poche, je n’ai que ça à foutre ! Il en a encore des questions idiotes ce gros lard ? J’ai sursauté quand on a frappé à la porte. J’ai reconnu le mec tout de suite, celui qui était avec mon fils dans le couloir. « Le Commandant s’occupe de White m’a-t-il dit ! » Je crois que j’ai manqué tomber de ma chaise. White. Depuis le début que j’étais là j’espérais que ce ne soit pas lui mais les mots du type dans l’encadrement de la porte venaient de me faire perdre tout espoir. Pourquoi l’un de mes fils était-il là ? De quoi était-il accusé ? « Parfait, tenez voici le dossier du jeune ! » J’ai regardé le dossier que le gros tendait au jeune. C’était écrit Perseus White. Au moins, j’avais l’identité du jumeau présent dans l’enceinte de Scotland Yard. Ca y’est, je stresse. Qu’avait fait mon fils pour être là ? Mais si je posais la question, j’aurais l’air suspect. Et puis, je ne pouvais pas décemment dire que j’étais sa mère. Personne ne me croirait. Surtout pas le type face à moi.
N’empêche que je suis intriguée et inquiète. Je n’avais pas revu mes fils depuis que j’étais venue les déposer sur le parvis de cette église. Voici vingt-six ans. Vingt-six ans que je n’avais pas vu mes enfants, vingt-six dont j’ignorais ce qu’ils étaient devenus et voilà que je retrouvais l’un d’eux dans un bâtiment de police. Mon passé m’est revenu en pleine figure. Ils m’avaient tellement manqué. Je les avais abandonnés pour leur bien mais avais-je pensé au mien ? Je ne les avais jamais désirés. Je n’avais jamais eu envie d’enfant mais dès que la petite bouille de Cepheus était arrivée, je les avais aimés. Lui et son frère. Comme j’avais je n’avais aimé quelqu’un. Les perdre m’était insupportable. J’avais menti à Rodulphus et aux autres. Tous pensaient que j’avais tué mes enfants mais j’en avais été incapable. Je ne pouvais pas me résoudre à tuer ces deux petits êtres qui n’étaient qu’à moi. Pour leur protection alors je les avais abandonnés dans ce monde que je détestais mais je sais que personne ne serait allé les rechercher. J’ai inspiré profondément. « Excusez-moi Madame … ? » J’ai détourné la tête de la porte d’où le dossier de mon fils était parti, emporté par le collègue de Hamphrey. J’ai mis un temps avant de comprendre qu’il voulait mon nom de famille. Il était vrai que je ne le lui avais pas dit. Je n’ai pas pour habitude de le faire, partout où je vais on me reconnait, je ne donne jamais mon nom. « Bonjour Mrs Black. » « Vous voulez aller à votre coffre Mrs Black ? » « Quel temps magnifique Mrs Black ? » « Comme d’habitude Mrs Black ? » Voilà. C’était comme ça habituellement. « Reprenons. J’ai besoin d’un nom, une photo et surtout qu’elles sont les circonstances de sa disparition ? » Effectivement, reprenons. Intéressons-nous à mon satané cousin. Je me suis redressée sur mon siège. « Je suis Bellatrix Black. Je viens signaler la disparition de mon cousin Sirius Black. Malheureusement, je n’ai pas de photo récente sur moi. Il est assez grand, les yeux noirs, les cheveux noirs et longs » Je ne pouvais pas en dire plus à vrai dire. Ça faisait dix ans que je ne l’avais pas vu, il avait pu changer du tout au tout. « En réalité, il devait venir à la fête de famille mais il n’est jamais arrivé. Je m’inquiète, ce n’est pas son genre de partir sans prévenir. Vous pensez pouvoir le retrouver ? »
Et il n’avait même pas intérêt à me dire non sinon je le tue. Un bon avada kedavra bien placé, ni vu ni connu. Après, j’irais dans le bureau de l’autre commandant et je libérerais mon fils de ses griffes. Je l’emmènerais loin de tout ça. Je récupérerais son frère. Et on irait vivre loin de tout ça. Juste eux et moi. Je délire complètement. Je ne peux pas quitter mon Maitre même si je le voulais. Mais je ne le veux pas. Je ne vis que pour lui. Simplement pour lui. Et puis mes fils sont nettement mieux sans rien savoir de moi. « Qu’a fait Perseus White pour être ici ? » Je crois que cela m’a échappé. Je veux vraiment savoir. Au pire, je peux le torturer ou lui lancer l’Impero ! Mais oui ! C’est une idée ça… il me répondra et ne se souviendra de rien. Oui, c’est une bonne idée ça.
par la plume de Sherlock Hamphrey ϟ Posté Jeu Sep 14 2017, 14:30
Une visite bien étrange...
Bellatrix Lestrange & Sherlock Hamphrey
Que j’aille en enfer si cette vieille folle ne connait pas Perseus White. Au vu de la tête qu’elle tire au moment où Duval a prononcé son nom, cela ne peut en être autrement. Ce qui m’intrigue, pourtant, c’est à le jeune White n’a aucune famille à part son frère. Ils ont été placés en orphelinat dès leur naissance, et y sont toujours restés jusqu’à leur majorité. Rien dans son dossier n’indique qu’ils ont des membres familiaux en Angleterre. Cette histoire m’intrigue. Vraiment. Il va falloir que je creuse plus sérieusement la question. La présence de White dans les murs l’a si troublée qu’elle tarde à répondre à mes questions. Comment retrouver quelqu’un sans information ? Même un sorcier n’en est pas capable. J’ai bu une gorgée de mon thé, glacial désormais. « Je suis Bellatrix Black ». Je crois que mon thé a terminé sur mon bureau. Bellatrix Black ? J’ai Bellatrix Black dans mon bureau ? Comment une sorcière aussi connue que Bellatrix Black en était venue à se rendre dans un établissement où il n’y avait que des moldus ? Bon, certes, moi je ne le suis pas mais personne ne le sait. « Je viens signaler la disparition de mon cousin Sirius Black » Second coup de massue. Sirius Black ? Lorsque je suis arrivé en Angleterre, Sirius Black était déjà recherché par tous les sorciers de Grande-Bretagne. La Gazette faisait un article sur lui toutes les semaines, comme quoi il échappait encore au Ministère. Cela faisait dix ans. Dix ans qu’il s’était évadé de la prion la plus sécurisée d’Angleterre. Azkaban. Tout le monde ignorait comment il avait fait, cela restait un mystère entier depuis dix ans. Je supputais que son meilleur ami le sache mais il ne me l’avait jamais dit. Ceci dit, je ne lui avais jamais demandé. Je préfère entretenir le mystère, et puis, dans ce monde de fou, il valait mieux ne rien savoir, surtout si l’on tenait un minimum à sa vie. Je comprenais maintenant pourquoi Bellatrix Black était venu chez nous. Chez les moldus, Sirius Black était un inconnu. Quoique… Il m’avait déjà semblé entendre aux informations qu’un criminel était recherché mais l’information n’était pas relayée tous les jours comme dans la Gazette du Sorcier. La disparition de Sirius Black passait bien plus inaperçue chez les moldus que chez les sorciers. Si je me souvenais bien Sirius Black avait été emprisonné à Azkaban pour le meurtre de Rodulphus Lestrange. Le mari de Bellatrix Black. Elle s’appelait en réalité Bellatrix Lestrange et était infirmière à Poudlard. Entre parenthèse, je plaignais ces pauvres gamins. Elle était mangemorte aussi. La plupart des mangemorts sont inconnus à part pour certains, dont Lestrange en faisait partie. « Malheureusement, je n’ai pas de photo récente sur moi. Il est assez grand, les yeux noirs, les cheveux noirs et longs ». Ok. Alors ça, c’est de la description du tonnerre. C’est vrai que les hommes aux cheveux noirs et aux yeux noirs c’est tellement rare, qu’on va le retrouver facilement. « En réalité, il devait venir à la fête de famille mais il n’est jamais arrivé. Je m’inquiète, ce n’est pas son genre de partir sans prévenir. Vous pensez pouvoir le retrouver ? » Mais ouiiii, bien sûr. Je vais le retrouver tellement facilement. Il se cache depuis dix ans, mais moi, simple moldu – parce que pour elle je ne suis qu’un simple moldu – je vais y arriver. J’ai fait un grand sourire. « Nous allons tout faire pour. Sans photo, cela va être plus difficile mais nous ferons sans… » De toute façon, je n’avais pas besoin de photo, je savais à quoi il ressemblait et puis photo ou pas, je doutais fort qu’il ait la même apparence qu’il y a dix ans. J’ai commencé à taper les informations sur l’ordinateur. « Quand avait-elle lieu cette fête de famille ? » N’empêche que cette brave dame mentait avec un aplomb incroyable. Il faudrait que je parle à James Potter. Lui dire que la cousine est en chasse. Je supputais qu’il s’en doutait mais il valait mieux le lui dire, au moins pour qu’il prévienne son ami de faire encore plus attention. Je ne doutais absolument pas des intentions vengeresques de Mrs Bellatrix Lestrange que j’avais face à moi.
« Avant d’aller plus loin, auriez-vous un détail qui pourrait nous permettre de le reconnaître plus facilement ? Des lunettes par exemple ? Ou un grain de beauté ? Un détail de sa tenue ? Je ne vous cache pas que cheveux noirs, longs et yeux noirs, c’est très maigre. » Anorexique même. Et avec ça, je n’irais pas bien loin. Certes, je n’irais pas loin de toute manière. Une fois qu’elle aurait franchi la porte, le dossier serait classé sans suite. Je n’allais certainement pas enquêter sur l’ennemi à la couronne le plus recherché d’Angleterre. J’étais moi-même un ennemi à la couronne mais ça, à part mon indic’ d’auror, personne ne le savait. « Qu’a fait Perseus White pour être ici ? » Ma tête a tourné si vite en direction de Lestrange, que mon cou a fait un crac étrange. Aie. Je le savais qu’elle le connaissait. Personne n’avait dit son prénom. Personne. N’empêche que c’est drôle. C’est une Black. Et lui un White. Comme la chanson de Mickael Jackson, un moldu extraterrestre américain. Enfin, moldu, moldu… On n’en est pas sûr dans le monde sorcier mais une rumeur court que Mickael Jackson serait en réalité un métamorphomage, d’ascendance né-moldu. Mais ce n’est qu’une rumeur, qui n’a jamais était prouvée. Bref. Les deux noms de famille sont drôles. « Je ne pense pas que cela vous regarde, madame Black. » ai-je répondu très sérieusement. Ce qui, en soit, était vrai. Secret professionnel comme on dirait. On se croirait chez le médecin. Secret de l’instruction comme dirait le Juge Angus Smith. « Secret de l’instruction Capitaine Hamphrey ! » « Mes dossiers sont sous le coup du secret de l’instruction, je ne vous donnerais rien… » et blablabla… et blablabla… « Vous le connaissez ? » ai-je fini par reprendre. Je suis curieux, et je trouve cette histoire surprenante. Deux orphelins moldus connus de Bellatrix Lestrange, sang-pur, c’est tout simplement une coïncidence tellement énorme que même le pire des aurors ne peut pas ne pas le remarquer. »
par la plume de Bellatrix Lestrange ϟ Posté Lun Sep 18 2017, 20:22
« tout va bien » sherlock hamphrey & bellatrix lestrange
Il va falloir lui apprendre à boire à celui-là. J’ai essuyé ma robe d’un geste de la main, le regard énervé d’avoir affaire à un incapable. Oui, un incapable. C’était tous des incapables. Les sorciers, les moldus. Tous. Comment un homme avait pu disparaitre aux yeux et à la vue de tous, sans que personne ne possède le moindre indice sur le supposé endroit où il pourrait se planquer. Evidemment, les Potter doivent savoir où il se cache, j’en suis sûre mais la disparition d’un auror, aussi traite que fusse Potter ne passerait pas inaperçue aux yeux du Ministère et je risquerais gros si jamais on le découvrait. Traitre, peut-être, mais il restait un sang-pur. Si ce n’était pas le Ministre ou le Directeur des Aurors qui signaient sa mise à mort, je ne pouvais rien faire pour y remédier. N’empêche qu’il sait parfaitement ou se cache mon stupide cousin ? « Nous allons tout faire pour. Sans photo, cela va être plus difficile mais nous ferons sans… » J’espère bien. Montre que tu es plus intelligent que tes congénères. Les moldus étaient des crétins finis. Lui, ce gros lard, avait l’occasion de démontrer le contraire. En me retrouvant Sirius Orion Black III. « Quand avait-elle lieu cette fête de famille ? » Je l’admets, j’ai failli répondre qu’elle avait eu lieu dix ans auparavant mais je crois que celui en face m’aurait pris pour une demi-cinglée et m’aurait renvoyée chez moi. J’ai souri, un peu forcée. « Voici deux semaines » J’ignorais totalement si cela pouvait être crédible mais cela l’était déjà plus que « il y a dix ans »
« Avant d’aller plus loin, auriez-vous un détail qui pourrait nous permettre de le reconnaître plus facilement ? Des lunettes par exemple ? Ou un grain de beauté ? Un détail de sa tenue ? Je ne vous cache pas que cheveux noirs, longs et yeux noirs, c’est très maigre. » J’ai soupiré. Je sentais que la journée allait être longue. Il ne comprenait rien. Cheveux noirs, yeux noirs, rien de plus simple. A vrai dire, j’ignorais s’il avait autre chose comme détail. « Non, il n’a pas de lunettes » J’aurais pu dire qu’il possédait une baguette et qu’il savait se transformer en chien mais je crois qu’il aurait pris peur. Qu’est-ce que je pouvais dire sur Sirius qui était l’aiderait à le retrouver ? Honnêtement ? Je n’en avais aucune idée. « Vous savez, cela fait longtemps que je ne l’ai pas vu mais peut-être qu’il a un grain de beauté sur la joue droite… mais sinon, il n’a pas de signe particulier ». A part, le teint pâle, et le sourire enjôleur, il ressemblait à n’importe quel sorcier d’Angleterre. Pas comme mon fils que je venais de voir. Après vingt-six ans, je l’avais reconnu. J’étais sûre de ne pas m’être trompée. C’était Perseus. Je ne les avais eus que six heures dans les bras mais ils étaient mes enfants. Je les avais mis au monde, je ne pouvais les inverser. Je savais les reconnaitre. Perseus. Il ressemblait tellement à son père. Cepheus devait être comme lui. Ils étaient beaux et en vie. Ils avaient fait des bêtises ? Peu m’importait. Ils étaient bels et bien vivants, comme je l’avais souhaité. Le jour de leur naissance fut le plus beau et le plus horrible jour de ma vie. Le plus beau parce que j’avais mis au monde la chair de ma chair, mon sang, mes enfants, la plus belle chose qui m’était arrivée mais ce jour-là, j’avais haï pour la première fois de ma vie Rodulphus. Je l’avais haï lorsqu’il m’avait posé LA question. Veux-tu que je les tues moi-même ? On l’avait décidé bien avant qu’ils ne naissent. Tout était bien orchestré, je savais ce que je devais faire mais le jour venu, j’en avais été incapable. Rodulphus l’avait-il ressenti ? Etait-ce pour cela qu’il m’avait proposé de le faire ? Peut-être. Je ne le saurais jamais. J’avais refusé ; j’étais leur mère, je me devais le faire. J’avais alors disparu avec eux dans les bras. Je me souviens avoir pleuré au moment de les laisser sur le parvis de cet orphelinat. Je les quittais, je leur offrais une vie sans amour, sans parent, sans famille mais une vie libre et sereine. Et je le retrouvais là, aujourd’hui, devant moi. Mon amour, ma vie. J’en crevais de ne plus les voir.
« Je ne pense pas que cela vous regarde, madame Black. » Sa voix m’a ramené à la réalité. Evidemment que cela ne me regardait pas. Si seulement, il savait que oui, cela me regarde. Je suis sa mère. La seule et l’unique. Et pourtant, j’étais la seule qui le savait. Excepté cette petite vermine stupide de Dean Thomas. J’ignorais comment il avait appris leur existence mais il avait gagné sa liberté. Je dois l’admettre que je m’étais un peu attachée à lui. Cela me faisait une présence. Certes, c’était une vermine, mais il travaillait bien et cela me donnait l’impression de ne plus penser à mes fils. Je me fourvoyais, c’est un fait mais c’était ainsi. « Vous le connaissez ? » Sa question m’a fait sourire, peinée. Mon cœur s’est serré. Je déteste être ainsi. Je ne suis pas moi-même. Je suis une Mangemorte, une femme sans cœur pour certains. Et pourtant… Je crois avoir hoché la tête dans la positive sans vraiment m’en rendre compte. J’ai inspiré un grand coup, ravalé les larmes qui menaçaient de sortir. « Alors pour mon cousin ? Je sais que je ne vous aide pas beaucoup. Il a un ami James Potter. Si ça peut servir… » Repartir sur Sirius était le meilleur moyen de ne pas penser. Reprendre mon masque, repartir derrière la carapace que je m’étais créée depuis bien des années.
par la plume de Sherlock Hamphrey ϟ Posté Sam Sep 23 2017, 17:21
Une visite bien étrange...
Bellatrix Lestrange & Sherlock Hamphrey
Regard glacial. Je crois qu’elle ne m’aime pas. Ceci dit, moi non plus. Cela tombe parfaitement bien. Je sens que nous allons rire lorsque je raconterais cette entrevue à mon indic d’auror. Je pense que cette information allait l’intéresser énormément. Surtout lorsque j’allais lui parler de la curiosité qu’elle avait envers White. Foi de Sherlock, Bellatrix Black ne repartirait pas d’ici sans que je ne sache la vérité. J'étais enquêteur et rien ne m’échappait et franchement, mon homonyme aurait vraiment honte si je ternissais le prénom de Sherlock. Déjà que ce n’est pas un prénom facile à porter, surtout en Angleterre. Combien de fois j’avais entendu Elémentaire mon cher Watson ou d’autres conneries dans le genre. C’est que Sherlock Holmes était une institution, une série de roman dont les Anglais raffolaient. Enfin… j’aurais pu porter un prénom tellement pire… « Voici deux semaines ». Je crois que notre chère Bellatrix Lestrange a perdu la notion de temps. Peut-être est-elle entrée dans un monde parallèle où le temps passe nettement moins vite ou alors elle est devenue totalement folle. Parce que confondre dix ans avec deux semaines, il y a quand même un souci. Ceci dit, elle fait preuve d’une intelligence certaine. Venir chez les flics, déclarer la disparition de quelqu’un en annonçant que cela fait dix ans que cette personne a disparu, on lui aurait surement ri au nez, moi le premier. S’inquiéter de la disparition après dix ans, c’est quand même un peu gros ou alors on n’en a vraiment rien à faire de la personne disparue.
« Deux semaines… d’accord. Vous ne pensez pas que cela peut-être un départ volontaire ? Vous savez, il y a des gens qui veulent refaire leur vie loin de tout ? » Je crois qu’elle risque de m’étrangler. En même temps, la disparition d’adulte n’ait pas inquiétante sauf s’il y a des raisons qu’elle le soit mais la plupart du temps, on ne donne jamais suite. Les adultes font ce qu’ils veulent de leur vie, on n’est pas là pour les fliquer. Et puis, Sirius Black ne risquait pas de donner signe de vie, ni chez les sorciers, ni chez les moldus. Il aurait été con de le faire. Cela fait dix ans qu’il passe aux travers des mailles du filet, et franchement, il était bien là où il était. Je n’avais pas de piste, et je n’en voulais pas. Je n’en avais, d’ailleurs, jamais cherché. Allais-je en chercher plus ? Sans doute pas… Ceci dit, j’aimerais bien le rencontrer, ne serait-ce que pour comprendre comment il fait pour échapper aux autorités depuis dix ans. C’est quand même un sacré exploit de s’être, tout d’abord, évadé de la prison la plus imprenable d’Europe et ensuite d’échapper à ceux qui l’ont gardé pendant dix ans. Moi je dis « Chapeau Mr Black ! » Passons aux détails Evidement, il n’avait pas de lunettes. Cela aurait été bien trop simple. Bon ceci dit, je savais à quoi il ressemblait. Enfin, je connaissais la tête qu’il avait dix ans avant. Je pense qu’aujourd’hui ce n’est plus la même, pourtant j’étais sûr que je saurais le reconnaître si je le croisais. Je crois qu’un regard comme celui qu’il possède, cela ne s’oublie pas même vieilli de dix ans. Un grain de beauté sur la joue droite ? J’ai arqué un sourcil. Elle se paie ma tronche là ? Mes collègues ne connaissant pas l’histoire de la famille Black lui rétorqueraient que quelqu’un n’étant pas capable de décrire correctement son cousin, ne fait visiblement pas partie de sa vie. En l’occurrence pour Bellatrix Lestrange, ils auraient parfaitement raison. Cette demie-folle avait dû sortir de la vie de Sirius Black depuis au moins… tout ça, oui. Si ce n’est qu’un jour elle en ait fait réellement partie. « Bien… nous ferons avec… » Ai-je répondu d’un ton morne. C’était à s’arracher les cheveux.
J’allais donc ouvrir une instruction pour « disparition inquiétante » ou alors « retrouvez-le pour vengeance » serait sûrement plus juste comme titre. Très honnêtement, je ne me faisais que très peu de souci pour Sirius Black. Il avait disparu des radars depuis plus de dix ans et ce n’est, certainement pas moi qui allais le retrouver, même si j’y mettais toute la volonté du monde. Je n’aurais qu’à torturer James Potter, lui doit savoir où aller le trouver… Pourquoi elle ne fait pas ça l’autre dingue ? Cela m’éviterait de passer du temps en sa compagnie. Je l’admets, elle me glace le sang. Au-delà de ça, j’étais piqué par une curiosité naissante et persistante. D’où connaissait-elle Perseus White. Parce que oui, j’en étais sûr désormais, elle connaissait l’animal. Et rien que de par sa tête, je suppute que cette histoire est douloureuse. On ne peut pas avoir ce regard si triste sans regretter quelque chose. Pendant l’instant de quelques minutes, Bellatrix Black m’a vraiment fait de la peine. J’ai eu de la peine pour elle. Imaginant ce qu’elle avait pu supporter pour avoir cet instant d’égarement et d’évasion dans son regard, sans même connaitre l’histoire de la jeune femme. J’ai bien cru qu’elle allait se mettre à pleurer. Pour une mangemorte renommée ça la fout mal. Je n’aurais pas rigolé, intérieurement peut-être ou après coup mais je l’aurais sans doute consolé. N’empêche que maintenant je suis curieux. « Alors pour mon cousin ? Je sais que je ne vous aide pas beaucoup. Il a un ami James Potter. Si ça peut servir… » Dommage, elle a vite repris le dessus sur son désarroi. James Potter… Je me demandais quand allait-il arriver dans la conversation. J’ai hoché la tête. « C’est un début. Alors James Potter… » J’ai ouvert la page délinquance et tapé son nom, connaissant parfaitement la réponse. « Inconnu au bataillon ce gars-là… Il ne doit pas être fiché dans les délinquants, je ne le trouve pas sur mon ordinateur mais si lui devrait être facile à retrouver… » Pour la simple et bonne raison que j’avais rendez-vous avec lui pas plus tard que la semaine prochaine. Mais ça, je n’allais certainement pas le lui dire. « Ne soyez pas inquiète Madame Black, nous allons retrouver votre cousin… » Allez, encore un petit coup de Perseus White. Je veux savoir. Il faut que je la pousse à me dire ce qui la lie à lui. « Il a de la chance votre cousin, quelqu’un s’inquiète pour lui…. Le jeune White ne l’a pas cette chance… » Je n’aurais pas dû, je sais mais c’était trop tentant.
par la plume de Bellatrix Lestrange ϟ Posté Jeu Sep 28 2017, 16:09
« ils me manquent... » sherlock hamphrey & bellatrix lestrange
Un départ volontaire pour refaire sa vie ? Je ris jaune. Mon cousin est en cavale, voilà la vérité Monsieur le flicard gros lard ! Je perds mon temps. Vraiment. Je sais qu’il ne le retrouvera pas. Je pensais à quoi en venant ici ce matin ? J’aurais été mieux à Poudlard pour martyriser les élèves. J’aurais été utile, au moins. Mais là…. « Mon cousin n’aurait jamais refait sa vie ! Je vous dis qu’il a disparu ! » Je m’énerve, je le sens. J’ai envie de lui lancer un sort bien placé. Rien à faire que nous ne devons pas nous montrer aux yeux des moldus… Je n’ai que faire de la loi, je suis Mangemorte après tout. Mon Seigneur me remerciera pour ça mais je finirais sûrement à Azkaban… au choix, je renonce au Sortilège. Dommage… J’aurais aimé m’entrainer sur ce gros-là. J’ai envie de lui éclater sa pauvre tête de moldu sur le rebord saillant de son bureau. Qu’elle fasse un grand clac au contact du bois et qu’il s’écroule dans une mare de sang, juste pour montrer que ici, je suis la plus forte et que fasse à moi, il ne peut rien. Je suis énervée. Contre Sirius, de faire partie de ma famille et d’être si con. Contre moi, d’être venue ici. Contre mon fils, de s’être fait prendre. Contre mon mari, de s’être fait tué par mon cousin. Contre tout le monde. J’en veux à la terre entière de m’avoir faite ainsi, d’avoir eu ce mariage maudit avec Rodulphus, d’avoir dû abandonner mes fils à la naissance. J’aime mon Maitre, et je sais pourquoi je le sers mais je ne me remets pas de ce cruel abandon que j’ai été obligée de faire. J’aurais voulu que mon mari soit de mon avis, qu’il accepte de les laisser en vie, j’aurais voulu autre chose pour eux. Ils sont en vie mais à quel prix ? Pourquoi est-ce à eux de payer les choix familiaux ? Pourquoi devraient-ils vivre seuls, sans connaitre leur mère ? Ils ne sont pourtant coupables de rien, juste d’être venus au monde. Ô combien, j’aimerais revenir en arrière, avant ce jour maudit où j’ai appris être enceinte. Ô que j’aimerais que ce jour ne soit jamais arrivé. Pour ne pas avoir ce choix à faire.
Et me rendre compte de ça, ici et maintenant, face à un inconnu me fait m’apercevoir que je suis encore plus minable que mon satané cousin. Tourmentée, minable, en-dessous de tout, j’aimerais revenir en arrière. Encore et encre. Pourquoi ? Pourquoi cela m’arrive à moi ? James Potter n’est pas répertorié. A vrai dire, je n’en avais strictement rien à foutre. Sirius a de la chance ? Oui. C’est un fait. Il n’est pas encore mort, c’est une sacrée vaine. Sa dernière phrase me met encore plus en colère que je ne l’étais déjà. Je le maudis. Je le hais. Oui, Perseus et Cepheus n’ont pas eu de chance, ils sont nés dans la mauvaise famille. Est-il obligé de me le rappeler ? Leur abandon a été, est, et restera la plus grosse erreur de ma vie. J’ai juste envie de pleurer. J’ai inspiré un grand coup, pour garder le peu de dignité qu’il me restait. Pourquoi je suis ainsi ? Je suis Mangemorte que diable ! Je ne devrais pas céder à des stupidités ! C’est plus fort que moi… « Je n’ai pas eu le choix que de les abandonner ! » C’est sorti tout seul, en hurlant, résistant à lâcher prise. Je ne voulais pas. Je me suis décomposée sur ma chaise. Pourvu qu’il n’est pas entendu. Merlin, si tu m’entends…. Je n’y peux rien. Mes fils me manquent et je veux les retrouver, quoi qu’il m’en coute.
par la plume de Sherlock Hamphrey ϟ Posté Mer Oct 04 2017, 19:52
Une visite bien étrange...
Bellatrix Lestrange & Sherlock Hamphrey
« Mon cousin n’aurait jamais refait sa vie ! Je vous dis qu’il a disparu ! » Elle m’avait fait sursauter à réagir ainsi. Ok. Ok. Ok. Le cousin Black n’a pas refait sa vie. Evidemment que non. Il est juste en cavale, depuis dix ans. Beau record. Il y a un moldu qui a eu aussi un record de longévité, en cavale. Le Sieur Lorenzo Smith. Un criminel ayant tué toute sa famille et qui a réussi à échapper à la justice durant dix-huit ans. Il a été retrouvé, bêtement, lors d’un braquage d’une épicerie. Les vidéos avaient été observées et il faisait parti des clients de la journée, un flic l’avait reconnu. J’espérais juste que cela n’arrive pas à Sirius Black. Pendant un moment, j’ai cru qu’elle allait me lancer un sort. Pourtant, je ne fais que mon boulot de moldu, à la manière moldu. Je n’y peux rien, moi, si James Potter, n’est pas fiché à Scotland Yard. Mais au fil de mes paroles, j’ai eu l’impression d’avoir à faire à une autre femme. Elle semblait ailleurs, son regard indiquait clairement de la tristesse mêlée à une colère certaine. Un dilemme semblait jouer en elle. Sa prestance commençait à diminuer pleinement mais ici personne ne la connaissait alors, elle pouvait bien se lâcher un peu.
Je l’admets je ne pensais pas qu’elle le ferait. « Je n’ai pas eu le choix que de les abandonner ». J’ai sursauté au ton qu’elle a mis dans sa phrase mais je suis resté bloqué sur ses paroles. De quoi parlait-elle ? Qui avait-elle abandonné ? Pendant quelques secondes, je n’ai pas compris. Je n’avais jamais vu Bellatrix Black avant aujourd’hui, à part dans la Gazette du Sorcier. James m’en avait beaucoup parlé, comme des autres Mangemorts, mais je m’étais imaginé une femme sans pitié qui ne s’échappe jamais sur autre chose que son devoir de servir le Seigneur Noir. Et là, aujourd’hui, je me retrouvais avec une femme qui semblait totalement démunie, et passe à un dilemme de rester humble et indifférente à la situation ou d’éclater totalement son désarroi, qui visiblement la rongeait depuis pas mal d’année. J’ai fait un lien. J’ai essayé. Sans pour autant en être sûr. Bellatrix Lestrange n’avait jamais eu d’enfants, même morts à la naissance. Mais, après tout, j’avais beau être sorcier, je vivais surtout à la façon moldu, étant flic à Scotland Yard. Je ne connaissais pas toute la vie des sorciers, encore moins celles des mangemorts. Mais au vu de sa réaction à la vue de Perseus White, il était clair qu’elle parlait de lui et non de quelqu’un d’autre. Et vu qu’ils étaient deux, le « les » étaient donc de circonstance. En plus, il s’appelaient White, elle c’était une Black. Et ils possédaient un nom d’étoile comme tous les Black existants ou ayant existés sur cette Terre.
Je me suis redressé sur ma chaise en souriant. « Je ne vous juge pas Madame Black ». Il faut donner confiance aux gens pour qu’ils veuillent vous parler. Car, il était clair, à ce moment-même, que Bellatrix Black n’était pas prête à parler de ses enfants – si tant est qu’ils le soient. « Mais si vous voulez faire les démarches pour leur parler, et les retrouver, je peux vous aider.. » Seul moyen pour confirmer ou infirmer mes doutes. Bellatrix Lestrange était-elle la mère des White, et pourquoi les avait-elle abandonnés. Cette question restait un mystère entier. « J’ai lancé un avis de recherche pour votre cousin. Où puis-je vous joindre pour vous donner des nouvelles, si nous en avons ? » Je doutais qu’elle possédait le téléphone mais je pouvais toujours essayer. Et puis, je ne me montrais pas insistant envers les White. Au moins, elle n’aurait pas l’impression d’être persécutée et puis, honnêtement, vu l’état dans lequel elle était, je n’avais pas du tout envie de me prendre un sort en pleine figure. Jeanne et Enzo m’attendent à la maison, et je ne veux pas leur faire faux bond.
par la plume de Bellatrix Lestrange ϟ Posté Mer Oct 11 2017, 09:38
« épuisée. Je suis épuisée... » sherlock hamphrey & bellatrix lestrange
Epuisée. Je suis épuisée de faire bonne figure face à cette situation. Epuisée de mentir à chaque fois. Epuisée, de croire que tout ira bien alors que, non, ce n’est pas le cas. J’ai toujours eu des grandes convictions, j’ai toujours cru que le sang valait quelque chose et je le crois toujours. Je suis Le Seigneur des Ténèbres car je crois en ce qu’il fait. Vraiment. Il faut toujours croire en ses idées, même si le monde entier est contre soi. C’est ce qui fait que nous sommes, ce que nous sommes. Mais aujourd’hui ? Je ne sais plus rien. J’ai abandonné mes enfants pour ne pas les tuer. Je les ai abandonnés dans un monde qui n’est pas le mien, ni le leur. Je pensais que c’était le mieux pour eux. Vraiment. J’ai eu tort de le croire. Comment peuvent-ils aller bien ? Alors qu’ils n’ont aucune famille. Personne à qui se confier, personne à qui faire confiance. Ils doivent me maudire. Je les ai abandonnés. Epuisée. Je suis épuisée.
Enervée. Je suis énervée par autant de faiblesse. Je suis faible. Sans Rodulphus, je suis faible. Et pourtant, sans lui, je suis encore plus forte. J’ai aimé profondément Rodulphus, mais je l’ai tout autant détesté. Je maudis mon cousin pour me l’avoir pris mais je l’admire pour voir réussi là, où moi, j’ai échoué. J’ai abandonné mes enfants pour lui et à cause de lui. Il disait que cela nous ralentirait, il disait que les mioches ne servaient à rien. Qu’en savait-il ? Et à cause de lui, je ne le saurais jamais. Mes enfants me manquent. Je suis en colère contre lui, , contre tous ceux qui ne pensent pas comme moi, contre tous ceux contre le Seigneur, contre tout le monde. Je suis en colère contre moi, d’avoir été si faible face à lui, d’avoir été si lâche, de les avoir abandonnés. Enervée. Je suis énervée.
Fatiguée. Je suis fatiguée. Fatiguée d’attendre. Fatiguée de croire que j’ai fait le bon choix, parce que clairement, ce n’est pas le cas. « Je ne vous juge pas Madame Black ». J’ai sursauté. Je me suis laissée surprendre. Tout va mal aujourd’hui. Je dois rentrer chez moi. Tout de suite. Avant que je ne me dévoile encore plus. Je ne le connais pas. Je ne devrais pas être là. Jamais. « Mais si vous voulez faire les démarches pour leur parler, et les retrouver, je peux vous aider… » J’ai levé les yeux vers lui. Il semblait réellement sincère dans ce qu’il racontait. Il ne me connait pas, pourquoi voudrait-il m’aider ? Parce qu’il est policier. La réponse était évidente. Les policiers moldus sont les aurors sorciers. Ils sont là pour faire la justice et aider les gens. Normalement. A moins que chez les moldus cela ne fonctionnent pas pareil mais pour le coup – même si je n’ai pas une grande culture moldue – j’en doutais fortement. J’ai hoché la tête. Non je ne veux pas les retrouver. Si, je le veux. J’ai soupiré. J’ai le cœur qui bat vite. « Merci, mais je sais où ils sont ». Tout du moins pour Perseus. Ici, pas très loin. Fatiguée. Je suis fatiguée.
« J’ai lancé un avis de recherche pour votre cousin. Où puis-je vous joindre pour vous donner des nouvelles, si nous en avons ? » Au moins, il avait la décence de ne pas insister. Je l’ai remercié mentalement. Je ne veux plus parler d’eux. Plus jamais. Je veux les oublier. Qu’ils restent loin de moi. J’ai failli répondre de m’envoyer un hibou avant qu’une lueur me traverse l’esprit. Il n’était pas sorcier. « J’habite au Manoir Lestrange, allée des damiers à Bristol ». Si je retrouvais mon cousin, je le tuerais. Pour m’avoir pris mon mari, celui qui j’aime et pour avoir réussi où moi j’ai lamentablement perdu. J’aurais voulu le tuer moi-même ce satané Rodulphus ! Le tuer pour m’avoir obligée à tuer mes enfants ! S’il n’avait pas été là, jamais je n’aurais eu à faire ce choix ! Jamais je n’aurais dû mentir sur leur avenir. Ils ne seraient jamais venus au monde. « Que va-t-il arriver à… » Je me suis arrêtée juste à temps. « Non, ce n’est pas important… ».
Epuisée. Je suis épuisée de faire semblant. Marre de ces conneries. Je veux les retrouver. Et puis, lui ? Il n’ira pas me dénoncer à tous les autres. Il ne les connait pas. Et puis, Rodulphus est mort, il ne le sera jamais que ses enfants sont en vie alors je peux bien tout dire ! Je serais enfin en paix. « Ecoutez, Cepheus et Perseus White sont mes enfants. Je ne pourrais pas le prouver, je les ai abandonnés à la naissance mais cela me hante tous les jours depuis. Si je peux faire quelque chose pour Perseus, je le ferais. » Je dois l’aider. Lui. Son frère. Moi. J’aimerais tellement revenir en arrière et avoir le courage d’affronter Rod’. Epuisée Je suis épuisée.
par la plume de Sherlock Hamphrey ϟ Posté Mer Oct 18 2017, 09:33
Une visite bien étrange...
Bellatrix Lestrange & Sherlock Hamphrey
Elle semblait à bout, prête à exploser. Honnêtement, je connaissais la réputation de la Dame et je n’avais vraiment pas envie que cela arrive dans mon bureau. Surtout pas en présence de moldus. Mais son regard semblait perdu ? Elle donnait l’impression d’être emprise à un dilemme qu’elle ne pouvait résoudre. Je ne savais comment l’aider, et pourtant en tant que flic j’ai pas mal de ressources. Mais si elle ne me disait rien, je ne pouvais rien faire. Même si j’avais une idée de qui étaient les enfants qu’elle avait abandonnés, je ne pouvais décemment pas le lui dire. Ceci dit, même un nom sorcier aurait fait la déduction facilement au vu de sa réaction lorsqu’elle avait croisé Perseus White. « Merci, mais je sais où ils sont ». Il y en avait bien deux, elle n’aurait pas employé le pluriel. J’étais sûr de ce que j’avançais, Perseus et Cepheus étaient ses enfants. Tout concordait. Ses réactions étranges, leurs noms White, bien trop proche de Black pour que personne ne le remarque. La voyant peu décidée à parler d’eux, je repartais donc sur son cousin. Pour lequel, je savais que je ne ferais rien. D’un, parce que le monde moldu n’avait pas les ressources nécessaires pour retrouver un sorcier en cavale, surtout celui qui avait réussi à s’échapper d’Azkaban. Il était quand même le seul au monde. SI les sorciers ne le retrouvaient pas, les moldus n’avait guère de chance. Et de deux, parce que Sirius Black portait en lui mes convictions et que pour rien au monde je ferais quoique ce soit contre un membre de l’Ordre du Phénix. J’ai noté son adresse, en cherchant par quel moyen nous allions la contacter sans élever les soupçons sur ma possible appartenance au monde sorcier. A part quelques personnes au Ministère Anglais et Français, et mon indic d’auror, peu de personnes connaissait mon affiliation sanguine. Pour tout le monde j’étais un moldu de Scotland Yard, et c’était bien mieux que personne ne puisse penser le contraire. N’empêche que pour contacter Madame Lestrange, si jamais nous avions des nouvelles de son cousin, s’avérerait bien compliqué. Enfin, je doutais fortement que l’on possède des nouvelles de ce cher Sirius Black. Voici dix ans qu’il était dans la nature, ce n’était certainement pas aujourd’hui qu’on allait mettre la main dessus sauf s’il le souhaitait.
« Que va-t-il arriver à… ». Sa voix est restée suspendue dans les airs. Durant un instant, je me suis demandé si elle parlait de son cousin ou de ses enfants. La suite m’indiqua la seconde solution. « Non, ce n’est pas important… ». Si pour moi, non cela ne l’était pas, je doutais que cela soit le cas pour elle. Si cela l’était, elle aurait cessé d’en parler dès l’instant où Perseus avait quitté son champ de vision. J’ai fait mine de ne pas relever. Ne jamais brusquer les gens si vous voulez qu’il vous parle. C’était d’autant plus vrai avec les suspects, mais encore plus avec les témoins. J’ai continué à écrire sur le dossier « Avis de recherche : Sirius Black » Première ligne, personne à contacter Bellatrix Lestrange. Seconde ligne, personne à interroger : James Potter. Troisième lignes, circonstance de la disparition : Evadé d’Azkaban, ça compte ? « Ecoutez, Cepheus et Perseus White sont mes enfants. » Je levé les yeux vers elle. Je le savais. C’était évident. Je ne l’ai pas interrompu, je l’ai laissé parler. « Je ne pourrais pas le prouver, je les ai abandonnés à la naissance mais cela me hante tous les jours depuis. Si je peux faire quelque chose pour Perseus, je le ferais. » Je l’admets, je ne m’étais pas attendu à ce genre de déclaration. Evidemment, il n’y avait pas de preuve qu’ils étaient bien ses enfants. Enfin si, mais je doute qu’elle sache de quoi je parle si je lui propose un test ADN. Et puis, honnêtement, c’était la première fois que quelqu’un proposait son aide pour White. Je ne le connaissais pas bien, c’était le dossier de mon collègue mais il nous en parlait souvent pour que l’on en connaisse assez sur l’énergumène et ses frasques. J’ai lâché le stylo que je tenais pour croiser mes doigts sur mon bureau. « Rien que le fait de connaitre leurs prénoms donnent une preuve que ce que vous dite est vrai ». Il faut quand même être sacrément proches des garçons pour deviner leurs prénoms. Perseus et Cepheus. Tous les Black possédaient un nom d’étoile en prénom. Une tradition étrange mais qui avait été respecté par tous les membres de la famille. Je ne les connaissais pas tous mais James Potter m’en avait dit assez pour que je me fasse une idée assez précise de tous les membres de la famille. Tout ça pour dire que Perseus et Cepheus ne dérogeaient pas à la règle, ils portaient un nom d’étoile et seule leur mère biologique pouvait le savoir. C’était une évidence. « Pour aider Perseus… » J’ai réfléchi deux secondes avant de répondre. Il était arrêté et une caution allait sûrement être mise en place dès le lendemain. Pour le moment, c’était à peu près la seule chose qu’elle pouvait faire. Et lui trouver un avocat. J'étais conscient que je ne devrais pas lui dire ça mais après tout, c'était sa mère même si rien ne le prouvait. Tant pis, j'aurais un blâme. « Il passera devant le juge demain matin, une caution de libération sera sûrement annoncée. Il lui faut un avocat, pour le moment il en a un commis d’office mais si vous en connaissez un, vous pouvez toujours lui confier le dossier de votre fils ». Je crois que je lui ai parlé chinois. En même temps, je ne peux pas deviner qu’elle n’est pas une moldue mais une sorcière de sang-pure. Quoique... Bellatrix Black est assez intelligente pour faire le lien entre juge=jugomage, avocat=avomage… Il n’y a que pour le commis d’office mais bon, ça je pourrais facilement le lui expliquer. « C’est la seule chose que vous pouvez faire pour le moment ». De toute façon, son fils il était dans la merde comme à chaque fois qu’il venait ici. Il avait beau être l’indic’ de son collègue, il continuait ses ventes de drogues, ses larcins et il n’évitait maintenant la prison que parce que justement il était un indic’. « Je peux essayer de vous organiser une rencontre avec lui, si vous le souhaitez » Je doutais qu’elle accepte mais je ne pouvais pas me résoudre à ne pas lui proposer, je sentais bien trop de détresse en elle pour la laisser ainsi, sans lui indiquer que c’était possible.
par la plume de Bellatrix Lestrange ϟ Posté Mer Nov 01 2017, 22:45
« je ne suis pas prête pour ça... » sherlock hamphrey & bellatrix lestrange
Je voulais les aider pourtant c’était ma plus grande hantise qu’ils puissent me rencontrer. J’avais honte de ce que je leur avais fait. Abandonnés dans un monde qui n’était pas le leur, abandonnés sans un mot, sans un espoir de connaitre leurs parents. Ils me manquaient tellement, qu’aujourd’hui, je n’arrivais plus à réfléchir de ce qui était bien pour eux. Je voulais juste les voir, les toucher, leur parler. Leur dire. Leur avouer ce que j’avais fait. Pour les protéger. De moi. De leur père. De nous. Oh Merlin qu’ai-je fait ? Pourquoi avoir céder aux dires de mon mari ? Je le hais tellement de ce qu’il m’a fait faire. J’ai tellement voulu qu’il meurt. Tellement souhaité qu’il disparaisse et dire que c’est mon cousin maudit qui a réalisé mon vœu. Je lui en veux. J’ai abandonné mes enfants par sa faute, et aujourd’hui ? Ils ne leur restent rien. Pas même une petite histoire à laquelle s’accrocher. Aucune origine. Aucune attache. Seulement eux deux. « Rien que le fait de connaitre leurs prénoms donnent une preuve que ce que vous dite est vrai » Au moins, il ne me prenait pas pour une folle. J’ai haussé les épaules. J’ai juste envie de pleurer. Simplement pleurer. Moi, Bellatrix Black, qui ne montre aucun sentiment, a envie de se mettre à chialer comme une gamine. Ils me manquent et je voudrais tellement les aider. Tellement. Les voir. Les sentir. Les toucher. Leur sourire. « Pour aider Perseus… »
Je me suis retrouvé à boire ses paroles comme si elles provenaient de Merlin lui-même. Pouvait-il avoir la solution miracle pour aider mon garçon ? « Il passera devant le juge demain matin, une caution de libération sera sûrement annoncée. Il lui faut un avocat, pour le moment il en a un commis d’office mais si vous en connaissez un, vous pouvez toujours lui confier le dossier de votre fils ». Un juge. Cela doit être l’équivalent du jugomage. Jusque là, je suis. Tout comme l’avocat doit être l’avomage chez nous. J’en connaissais pleins des avomages mais ils ne pourraient rien faire dans le monde moldu. Quoique… Je pourrais toujours demander à Aymeric King. Il était avomage de sang-mêlé. Il connaissait donc le monde moldu et le monde sorcier. Il était avec moi à Poudlard. Je m’entendais bien avec lui. Cela faisait longtemps que je ne l’avais pas vu mais je savais que si je lui demandais il viendrait m’aider.
« Je peux essayer de vous organiser une rencontre avec lui, si vous le souhaitez » J’ai sursauté quand il a repris la parole. Une rencontre ? Eux et moi ? Je ne sais pas si je suis prête. J’ai senti mon cœur s’accélérer. J’ai hoché la tête dans la négative. « Je… Je ne sais pas monsieur » Ça y’est j’ai peur. Très peur. Je veux le voir tout comme je ne le désire pas. Je souhaiterais tellement ne jamais être venue ici, et ne jamais l’avoir rencontré. Pourquoi ? Pourquoi a-t-il fallu que je vienne précisément aujourd’hui ? N’aurais-je pas pu venir une autre fois ? « Je lui fournirais un avoma… avocat ». Je me suis rattrapée au dernier moment. Ce n’était pas un sorcier, il ne sait pas ce que c’est qu’n avomage. « Ne lui dites pas que cela vient de moi. S’il vous plait. » Je crois que c’est la première fois que je supplie quelqu’un. Je suis tellement pathétique. « Je ne veux pas qu’il sache ». Pas tant que je ne serais pas prête à les revoir. Et aujourd’hui, je ne le suis absolument pas. « Pourquoi vous me dites tout ça, Monsieur ? ». Je déraille, voilà que je commence à bien l’apprécier. Ce n’est qu’un vulgaire moldu et je commence à l’apprécier… le monde va mal. Mon monde va mal. Ils me manquent tellement.