J’ai troqué mes cliques et mes claques Contre des cloques et des flaques Un sac à dos pour oublier Qu’avant c’est toi qui me pesait.
La première semaine de rentrée à Poudlard a été mouvementée. Entre, les départs des nés-moldus, les arrivées des Mangemorts pour surveiller les seuls professeurs un peu compétents et les engueulades avec les différentes personnes du corps professoral, j’en avais déjà marre. Suivi par Rabastan Lestrange. C’était bien ma veine. Quoique hier, j’avais eu affaire à Bellatrix Lestrange, qui était sortie de son infirmerie pour me voir donner mes cours. Pendant un cours instant, j’avais pensé à me servir d’elle comme cobaye mais je n’aurais pas pu prouver que « Si Monsieur le Directeur, c’était un accident. L’élève n’a absolument pas voulu la transformer en Acromantula, en plus il en a peur, c’est pour ça qu’il l’a écrasé. Un pur réflexe. » Je crois… oui non, pas une bonne idée de prendre l’autre dingue pour cobaye. Aujourd’hui nous étions samedi et la lettre qui était posée sur la table de mes appartements m’avait chamboulé tout mon vendredi après-midi. J’avais reçu le hibou au moment du repas de midi. Je ne l’avais pas reconnu tout de suite, le hibou. En revanche l’écriture, je ne l’avais pas oublié. Une petite écriture fine, légère et penchée. Il n’y avait qu’ELLE qui pouvait m’avoir envoyé ce parchemin. « Café du Dragon, Chemin de Traverse, Samedi 6 septembre. 18H ». Elle avait donc lu ma lettre. Certes, elle datait du mois de juin, mais tout de même. Aucune nouvelle depuis ce moment-là. Rien. Je savais qu’elle était allée à Sainte-Mangouste pour se faire soigner. J’étais là le jour où sa connasse de copine m’avait descendu auprès d’elle, j’étais là, le jour où sa connasse de copine, avait bien dit haut et fort qu’elle s’était faite blessée lors d’une mission et qu’elle devait aller se soigner. Je m’en étais voulu d’avoir eu un comportement tellement idiot mais, elle avait commencé. Commencé à jouer avec mon connard d’ex-ami. Jouer. Et j’avais perdu. Beaucoup. Mon amitié avec Kyles. Son amour à elle. Alors j’étais parti un peu vrac. Marre d’attendre. Marre d’être pris pour une buse. J’étais allé voir ailleurs. Et ça, elle n’aurait jamais dû le savoir mais évidemment sa connasse de copine le lui avait balancé en pleine figure, le jour de la fête de la Citrouille. Je l’admets, je n’avais pas arrêté mes conneries pour autant. Elle m’avait choisi mais m’annonçait qu’elle partait. Pour mon bonheur. Elle a une drôle définition du mot bonheur. Mais j’en avais rien à faire de ces filles qui passaient la soirée avec moi. Franchement. Toutes des pintades écervelées qui ne comprennent rien à la vie. Non, la seule qui vaille de s’intéresser c’était Elle et depuis près de trois mois, je n’avais plus aucun signe de vie. Alors j’ai cessé d’attendre. Cesser de me dire qu’elle reviendrait. Je devais tourner la page. M’intéresser à autre chose. Me dérider, et être moins réservé. Et franchement ? Je pensais, sincèrement l’avoir tourné, surtout après ma rencontre avec Julia. Une petite moldue, rencontrée un soir dans un bar. Et elle ne me laissait pas indifférent. Je m’étais même surpris à imaginer la vie avec elle. Jusqu’à hier.
Tu diras que c’est ma faute. Que je n’ai jamais su t’aimer. Au diable, toi et tes apôtres. Je m’en vais.
Tout s’était effondré autour de moi. Mes bonnes résolutions, mes belles paroles et surtout mon envie de tourner une page, que je n’avais, clairement, pas envie d’oublier. Alix Potter revenait dans mon esprit comme si elle était partie la veille. En réalité, elle ne l’avait jamais quitté. Je n’avais jamais vraiment arrêté de penser à elle. Tout ce que j’avais fait depuis que je l’avais rencontré, un matin en cours de potion, je l’avais fait pour elle. Juste pour elle. Au début, c’était une amitié. Une sincère, comme j’avais avec Luna. Je me souviens même que Luna avait annoncé que je me marierais avec elle. J’avais répliqué mais non, c’est juste mon amie. Oui, et moi je suis couverte de Joncherune avait-elle rétorqué. Et puis, au fil des années, l’amitié c’était transformé en autre chose. Un amour indescriptible c’était emparé de moi, et aujourd’hui, je l’aimais plus que tout. Et sa lettre m’avait fait sauté de joie, avait ravivé mon cœur qui s’était mis à battre comme un adolescent, pris en flagrant délit d’une connerie. J’avais peur de cette rencontre. Voulait-elle réellement tout recommencer ? Ou voulait-elle juste m’annoncer qu’elle partait définitivement ? Je suis resté devant mon armoire grande ouverte durant au moins deux heures, à choisir ce qui serait parfait pour notre rendez-vous. J’avais les mains moites, et le cœur battant mais j’irais. Je voulais savoir ce qu’elle allait me dire. Je voulais savoir si j’allais peut-être avoir une réponse à ma question, posée deux ans plutôt, ou si j’allais pleurer toute la soirée, en me disant que plus rien n’irait vu qu’elle n’était plus là. J’avais hâte d’être à ce soir, mais j’étais terrifié par cette rencontre. Prends ton courage à deux mains, pense avec ta tête et tout se passera bien. Je n’avais pas arrêté de me repasser cette phrase en boucle dans ma tête en sortant du château, aux environs de 17H30. J’ai marché jusqu’à la grille pour transplaner à Londres. Le chemin de traverse grouillait de sorciers et de sorcières. Il faisait beau. J’avais passé mon jean bleu, une chemise blanche et une veste en cuir. Classique. Je ne voulais pas en faire de trop, des fois que… mais je ne voulais pas non plus paraitre négligé. Bien que ce ne fusse pas mon cas, je n’ai jamais été négligé. Il était 17H45 lorsque j’ai poussé la porte du Café du Dragon. Il était plein mais une petite table me tendait les bras dans le fond du bar. Respire. Tout va bien. J’ai eu envie de faire demi-tour. Je suis terrifié à l’idée de la revoir. La serveuse m’a happé au moment où j’allais en sens inverse. « Prenez place, je vous amène la carte »
C’est ma peine, ma peine, plus que la haine. Oh ma route, oh ma plaine Dieu que je l’aime.
Je suis parti m’asseoir. Une boule au ventre. Trop tard pour reculer. Trop tard. Je suis condamné à recommencer ou pas. Peut-être va-t-elle m’annoncer, que finalement, elle a choisi Kyles Rulin ? Là, je ne m’en remettrais pas. C’était mon meilleur ami. Le seul qui me comprenait comment je fonctionnais. Le seul à qui je m’étais confié. Et le seul, qui me l’avait pris. Il m’avait volé mon amour. Pour un stupide jeu. Il était devenu un ennemi et pourtant je ne pouvais m’empêcher d’avoir un nœud à l’estomac quand je pensais à lui. Oui, il me manquait. Elle, encore, plus. Et ce soir j’allais la revoir.
Et mes larmes, et mes armes Sont ma peine, ma peine plus que la haine Et mes larmes, mes larmes Dieu que j'ai mal
La serveuse est revenue me voir. « Vous désirez quelque chose ? ». J’ai levé les yeux vers elle dans un grand sourire. « J’attends quelqu’un ». Elle a acquiescé et s’en est allée vers la table d’à côté. Attendre. Et tout recommencer.
par la plume de Alix Potter ϟ Posté Jeu Oct 12 2017, 22:30
❝ Quel visage vais-je voir ? ❞
feat. Erwan Sanders et Alix Potter
After showing me a dream where I dance all night, the sound of the clock bell expels the magic. A bewildering finger lures me down the stairs, so I leap down 3 steps at a time…
Le brouillard épais glissais comme un voile de tissu sur une ruelle sombre de Londres. Mes pas résonnent dans un bruit sourd entre les parois de briques. Je cours le mieux que mon corps pouvait offrir, malgré la pointe violente de douleur qui grimpait jusqu’à ma côte. Une main appuyée sur ma blessure afin d’empêcher celle-ci de saigner plus, je jette des regard nerveux en arrière de moi. L’avais-je semée ? Non. Je pouvais entendre son rire non loin de moi. La peur monta en flèche et traversa tout mon corps dans une demi-seconde. Je n’arrive pas à contenir mes larmes. Il m’avait tant cherché, il avait jouer avec moi. Je le savais très bien. L’idée la plus terrifiante était qu’il connaissait mon visage depuis tout ce temps et pas moi. Il s’était amusé de mes craintes, m’avait suivi jusqu’à chez moi, m’envoyait des lettres et peut-être m’avait-il observer depuis près de ses deux mois qui s’était écoulé.
A whispering voice orders me to search for your unfamiliar face, and then with the blade gripped in my hand, to snatch everything from you...
Un pas de travers, je tombe près d’une vieille poubelle qui s’éclate sur le sol. Ses pas se rapproches de moi. Une vague de panique s’empare de moi et se me soulève d’une main de tout mon poids. J’ai peur. J’ai peur. J’ai peur ! Mes pensées s’envolent vers les gens que j’aime le plus au monde. Papa. Lily. Mes frères. Ma soeur. Mon parrain. Mes amis. Erwan. Ho Erwan. Je n’ai pas eu le temps de tout te dire. De t’avouer mon secret. De te dire tout ce que j’avais sur le coeur. Je me retiens sur le mur de brique à côté de moi avant de reprendre ma course. Pas question que je meurs bêtement ici ! Je cherche sur moi. Pourquoi n’ai-je pas ma baguette ? Cela est à n’y rien comprendre. Quelque chose clochait dans cette situation. Je tombe nez à nez sur un cul-de-sac. Je me retourne lentement. Il s’avance lentement vers moi, un sourire au visage. Son visage… j’essaie de focus sur celui-ci. Pourquoi le vois-je si trouble ? On dirait que tout commence à s’effacer autour de moi. Suis-je entrain de mourir ? Il brandit sa baguette vers moi. Vais-je rejoindre Harry dans les cieux ? Quel visage verrais-je une fois partie ? Est-ce vraiment mon heure ? L’homme parle, mais ses paroles se font silencieux. Je n’entends rien. Encore moins ma propre respiration haletante. Je commence à voir trouble. Un sourire se dessine sur le visage du Mangemort et une lueur verte m’aveugle complètement. Puis, je sombre dans le néant.
Now I really am leaving, because I'm quivering, as your eyes rest upon the clock. Running through the slope where I dance barefoot, I extend my fingertips all the way to your throat…
J’ouvre les yeux et j'inhale brusquement en me redressant sur mon lit. Je prend quelques temps avant de voir la pièce qui m’entoure. Je sui bel et bien chez moi, dans mon appartement à Londre. Je vérifie de plus près. J’engouffre mes doigts dans mes draps de satin orangés. Je me rappelle leur toucher, leur odeur. Je fais vite le tour de la pièce des yeux. Je n’avais rien fais d'extravagant à ma chambre depuis mon déménagement. J’avais décidé de quitter mon ancien appartement pour un tout neuf. Je voulais vivre seule et en paix. Surtout, je m’étais dis qu’il était toujours mieux de partir à neuf si je voulais absolument me changer les idées. Cela fait deux mois, peut-être plus. J’ai perdue le compte. Deux mois que j’avais quitté Saint-Mangouste depuis ma blessure. Deux mois que je ne donnais aucune nouvelle à personne. Deux mois que je recevais des lettres anonymes. Deux mois que je n’avais pas revu Erwan. Pas uniquement lui, mais c’était le plus important dans l’immédiat. Je voulais prendre le recul nécessaire pour bien recommencer ma vie. Surtout, je voulais prendre la bonne décision envers lui. Je lui devais des explications clairs. Je lui devais bien plus que cela. Je passe une main dans ma chevelure de feu. Je me lève d’un pas chancelant. On dirait que mon rêve ne me laissait pas tranquille. Ce n’était pas la première fois que je rêvais à ce genre de chose. Puis, dans mon cas, la question se posait : est-ce un rêve ou une vision ? Je préfère chasser la dernière option de mon esprit. Je tire le rideau et le soleil me tape sur le visage. J’allais le revoir. J’avais pris la décision de lui donner rendez-vous. Peut-être est-ce la nervosité qui me rendait ainsi. N’importe quel raison était bonne pour expliquer mes rêves. Je fais rapidement mon lit et je saute sous la douche. Je laisse l’eau couler sur ma peau et toute en fermant les yeux mon esprit s’abandonne à des pensées troublent. Allait-il venir ? Je ne méritais même pas qu’il se pointe le bout du nez. En même temps, j’avais du mal à oublier la réalité. Il était passer à autre chose. Combien de femme était aller dans sa couche ? Combien de femme avait-il enlacer, embrasser, toucher et je passe les détails ? Combien. J’ignore pourquoi j’avais besoin de me blesser en imaginant ce nombre en question. Je regarde mes mains qui tremblent un peu. Une de celle-ci vint glisser sur mon abdomen ou, jadis, vivait une plaie qui devait me tuer. Ma main glisse vers ma côte. Je sentais encore la douleur de ma blessure qui n’existait pas. Allait-elle surgit soudainement ? Je secoue la tête. Je sors de la douche pour m’enrouler d’une serviette. Je m’observe dans le miroir. Ce corps. Ce corps, le mien, est celui d’une simple vierge brisée. Erwan pourrait-il en faire quelque chose ? Pourrait-il avoir du désir pour ce genre de corps simple et grossier ? Tellement de question. Aucune réponse. Tic. Tac. Tic. Tac. Mon coeur s’affole et je pleure. Je hais mon corps. Je hais ces autres femmes. Pourtant, il me fallait les accepter. Parce que, lui, je l’aime.
After time passes. After sadness passes. Scars will disappear…
D’un coup de baguette, je fais onduler ma longue chevelure rousse. Je n’aimais pas vraiment m’occuper de mes cheveux à la main. J’ai ce côté un peu paresseuse. Je m’avance vers le miroir et je me remet du rouge à lèvre rouge éclatant. Je ne passerais pas inaperçu. C’était ma dernière chance. Durant la dernière semaine, j’avais lu un livre moldu sur la séduction. Oui, je voulais séduire Erwan Sanders. Je ne savais pas si j’aurais les capacités de mettre en action les étapes, mais il était trop tard pour reculer. Je m’étais maquiller, ce qui est très rare, d’un maquillage quand même léger pourtant bien assez pour ressortir mes yeux que je tenais de James. J'allonge mes cils, car il était marquer qu’il était important de ‘’ battre des cils’’. Heureusement que je possède une mère qui connaît les expressions Moldus, car pour un sorcier, cette phrase aurait pu dire bien des choses. Le rouge de mes lèvres les rendaient encore plus pulpeuse. Peut-être enviante pour être embrassé ? Cette réflexion me fit rougir comme une gamine. Je ne sais pas pourquoi j’avais ce genre de penser en ce moment. Peut-être que mon corps, mes hormones étaient en manque de quelque chose. Ou bien j’étais si jalouse des autres femmes que je voulais lui montrer que je pouvais en donner autant. Pour qu’il puisse jamais s’éloigner de moi. Pour qu’il me choisisse -moi. Je tourne sur moi-même, portant des collants noir et des bottines noir assortit. Le tout avec une jupe un peu bouffante de couleur vert kaki. Un chandail rosé pour bien rendre le tout et une veste noir par-dessus. J’avais un certain style, mais le tout était -bien sûr suivi par les conseils du livre. Tellement pathétique. J’inspire un bon coup. C’était le moment ou jamais. Inutile de me regarder une dernière fois. C’était l’heure. J’ouvre la porte, jette un dernier coup d’oeil en arrière de moi avant de sortir et laisser tout disparaître derrière moi. 17h55. Je pousse la porte du café. C’était vraiment plein. Je regarde un peu partout en espérant de voir Erwan, au cas ou il soit arrivé un peu avant moi. Une serveuse vint à ma rencontre, remarquant que je cherche quelqu’un. « Vous cherchez quelqu’un mademoiselle ? » Je me tourne vers elle. Je souris poliment et avant de pouvoir dire quelque chose elle poursuivit avec un grand sourire. « Laissez-moi deviner. Cela doit être un beau grand jeune homme ? Lui là-bas ? » Elle me pointe la table au fond du café. Mon coeur manqua un battement quand mes yeux tombent sur Erwan. J'haussais un sourcil devant le sourire de la serveuse qui me reconduit à la table. Oui. Erwan est tout à fait charmant. Il est très beau. Normal que toute les filles le réalisent autour de lui. Assez pour m'agacer. Je me dirige, donc, vers la table. Rappel toi des conseils du livre. Je souris doucement en arrivant en avant de la table. Je lâche un petit « Salut » avant de passer une main dans mes cheveux pour les mettre derrière mon épaule. Ok. C’est vraiment des conseils nuls ! Je m’assis sur la chaise en avant de lui et attendit que la serveuse soit un peu plus loin. « Elle te trouve beau on dirait bien … Et elle a raison. Tu es vraiment charmant… je veux dire… tu es très beau … Tu m’as manquer… » Ma voix était douce. Pas parce que le conseil le demandait, mais parce que je l’aime. Tellement. Si j’avais eu aucun retenue, je lui aurais déjà dis et sauter sur lui. Je crois que je fixe un peu trop ses lèvres là, calme-toi Alix !
Si j’étais sûr de moi en arrivant, à l’instant où j’ai entendu sa voix, je ne l’étais plus du tout. J’avais un nœud énorme aux entrailles. Mon stress augmentait au fil des secondes qui défilaient. Je la trouvais superbe. Comme toujours. « Sa…salut ». Je suis pathétique. J’ai l’impression d’être un gamin pris en flagrant délit de bêtise. J’ai peur. « Elle te trouve beau on dirait bien … » J’ai haussé les épaules. Si elle savait que je n’en avais rien à faire de ce que pouvait penser la serveuse. « Et elle a raison. Tu es vraiment charmant… » Mon cœur s’est mis à battre bien plus fort qu’avant. J’ai souri. En revanche, ce qu’elle, elle peut penser… « je veux dire… tu es très beau … Tu m’as manqué… ». J’ai bredouillé un vague merci. Je crois que j’ai perdu l’usage de la parole et de mes neurones, dans la même seconde. Elle aussi m’a manqué. Tellement. Son regard, son sourire, sa voix, son attitude, son caractère de merde – parce que oui, elle a un caractère de merde. Tout. J’en avais connu d’autres filles mais aucune ne lui arrivait à la cheville. J’aurais pu lui trouver tous les défauts du monde. Elle en avait des dizaines, et tellement peu chez les autres mais aucune d’entre elles n’étaient Elle. Elle… était simplement Alix. Celle qui faisait battre mon cœur depuis si longtemps, celle qui me faisait vibrer dès qu’elle était à mes côtés. La seule, pour qui j’avais une considération. La seule que j’avais demandé d’épouser un jour de janvier. La seule qui comptait à mes yeux.
« Toi aussi, tu es superbe ». ai-je enfin répondu, en reprenant un peu mes esprits, et mes neurones. « Je suis content de te voir, vraiment. ». Elle me manquait. J’aurais voulu l’oublier, croire que ce n’était qu’un rêve. Elle voulait partir, loin. Pour que je sois heureux. SI elle savait à quel point j’étais malheureux sans elle. Si elle savait à quel point, j’en avais eu le cœur déchiré lorsque je l’avais vu embrasser Kyles. Je m’étais tourné vers d’autres filles, pour oublier. Elle. Lui. Tous les deux. Qu’ils vivent leur vie mais que je ne les vois plus. Jamais. Je ne voulais plus en entendre parler. Lui, mon meilleur ami. Elle, la femme de vie. Il m’avait trahi. Elle n’avait juste pas les mêmes attentes que moi. A l’époque, je lui en avais voulu, comme à lui. Mais j’avais fini par me dire qu’elle n’avait jamais été intéressée et que je n’étais qu’un ami pour elle. Alors, j’avais fini par lui pardonner. Pardonner. C’est ce que ma mère disait toujours. Il faut pardonner Erwan. Tu n’en seras que plus intelligent que les autres. Je pardonne. Toujours. C’était vrai avant sa mort. Ceux qui l’ont tué, je n’ai jamais réussi à leur pardonner. Mais Alix ? Alix… la plus belle femme du monde. Celle qui fait chavirer mon cœur, comment ne pourrais-je lui pardonner ? Je n’aimais qu’elle. Simplement elle.
J’ai hélé la serveuse. « Tu veux boire quoi ? ». lui ai-je demandé. J’ai passé nos deux commandes à la serveuse qui venait d’arriver à notre table. Tout recommencer à zéro, avec une bierraubeurre. Oublier ce passage difficile, pour elle, pour moi. Oublier ce qu’il s’est passé entre nous, ou au contraire pas passer, pour repartir sur de bonnes bases. Oublier ma demande en mariage. Je savais qu’un jour je la réitérais, et j’espérais juste que cette fois-ci, elle me réponde oui, et ne mette pas deux ans pour le faire. Je les avais vu s’embrasser. Effondrer et malheureux, je lui avais alors demandé l’impossible. A l’époque, je croyais faire le bon choix. J’étais sûr de moi lorsque je lui avais demandé. J’ai juste été con. Simplement con. Con de croie qu’elle pouvait m’aimer. Con de croire qu’elle allait me prendre au sérieux. Con d’imaginer qu’elle puisse quitter Kyles pour moi. Con de croire qu’elle aurait pu dire oui. Son silence m’avait anéanti. Juste anéanti. J’ai compris qu’elle ne m’aimait pas comme moi je l’aimais. Je lui ai fait peur ce jour-là, je le sais aujourd’hui. Je ne recommencerais pas la même erreur.
« Je m’appelle Erwan Sanders, et je suis en deuxième année à Serdaigle ». J’ai rigolé. C’était la première chose que je lui avais dite lorsque je lui étais rentré dedans dans un couloir de Poudlard. Je sortais de la bibliothèque en courant pour rejoindre Luna, j’avais trois livres dans les mains et je ne l’ai pas vu. On s’était retrouvé tous les deux les fesses parterre. Et au lieu de m’excuser, je lui avais dit ça. Il fallait bien commencer par quelque chose.