| (#) ♣ Un stage de rêve ? [concours perpétuel]
par la plume de Alan ϟ Posté Ven Sep 07 2012, 05:56
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| Ah que je suis content ! Que je suis heureux, c'est le paradis sur terre, c'est le nirvana, c'est l'Eden, c'est Avalon, c'est tout ce que vous voudrez, mais c'est la joie dans les salles de soin ! Je jubilerais presque tant je n'en reviens toujours pas, si je n'avais pas un minimum de self control en cet établissement de santé magique respectable et respecté. Oh là là, pas que je n'avais pas confiance en mes capacités ou en mes connaissances, mais imaginez quoi ! Réalisez le miracle ! Un sang de bourde.... oups pardon du lapsus, c'est instinctif Je reprends donc... un sang de bourbe comme moi, stagiaire dans une formation prestigieuse et dans le plus prestigieux des établissements qu'elle puisse proposer ! Ah, qu'est ce que je payerais pour voir la tronche de mes anciens "maîtres" s'ils apprenaient cela ! Oh oui, ce serait assurément mémorable, voire mémorabl-issime ! Je voudrais en garder une photo souvenir !
Tout se passe si bien pour le moment, depuis ma rencontre avec le maître de stage. Pour l'instant aucune faute. Je nage en plein rêve, bien que je m'efforce de rester concentré un minimum pour ne pas tout gâcher par une simple fausse note ! L'enthousiasme qui m'est si naturel peut me jouer de vilains tours par moments... alors prudence ! Les patients en général ne sont pas désagréables - faut dire que je suis extrêmement soigneux et prudent pour ce premier stage je ne les bouscule pas trop - plutôt patients pour jouer sur les mots, voire bienveillants à l'égard du stagiaire que je suis. Bon, le maître de stage - Matt pardon, je dois le retenir - n'est pas loin derrière, mais jusque là il n'a pas eu trop de reproches à me faire. Bon, des fois j'ai bien entendu demandé des précisions, des explications, mais je n'en ai nullement abusé, seulement quand je ne savais pas quoi faire ou que je voulais vérifier quelque chose plutôt que de mettre en péril le patient et aggraver sa plaie plutôt que de la guérir, ce qui n'est pas l'objectif visé comme vous devez vous en douter... bref je me surpasse question patience pour le moment, j'espère que ma chance va durer ! Aurait-on mit du Felix Felicis dans mon jus de citrouille ce matin, à l'insu de mon plein grès ? Car si l'on considère ma malchance coutumière, ce n'est pas du tout normal ! J'ai l'impression de vivre en plein rêve, comme si j'allais m'éveiller d'une minute dans le lit de mon studio universitaire, et balancer mon charmant réveil dans le mur comme d'ordinaire. Ah je dois rêver, c'est pas possible que tout se passe aussi bien ! Merlin ou je ne sais lequel de ses chers compatriotes de légende aurait-il prit mon cas en pitié, et enfin accordé une trêve délicieuse en ce jour merveilleux de septembre ? Même le chant de la pluie dehors ne me déprime pas, pas plus que l'idée que je vais finir trempé une fois ma journée finie sous de telles trombes ! C'est trop génial ! C'est pas possible...
... c'était effectivement pas possible que cela dure aussi longtemps. Il y aurait forcément un nuage noir pour gâcher le ciel bleu qu'était ma journée intérieure. Il y aurait forcément une coquille, un bâton dans les roues, un couac de la malchance, mon mauvais karma ne pouvait pas m'abandonner de sitôt, je me le disais bien. C'était trop beau pour durer... j'aurais dû m'en douter, crétinus de première ! C'est quand j'ai vu sa tête de narcisse aux chevilles surgonflées, à la tête aussi grosse que ses chevilles et à la présence d'un crésus vaniteux que j'en ai eu la confirmation. Why ? Why me ? Why ALWAYS me ? Oh non... par Merlin tout puissant, me dites pas que c'est ce crétin de service d'ancien vert et argent à qui j'ai refais la tronche plus d'une fois de mes propres mains ? Ben on dirait que si... par tous les... ! Je prends sur moi pour ne pas montrer mon dégoût mêlé de dépit, alors que Matt me laisse me charger de ce patient sans montrer le moindre signe qu'il ait ressenti ou non mon léger changement d'expression. Même si franchement, je me demande s'il ne s'en fout pas comme un cours de guerres gobelines de Binn's . Déjà que des fois j'ai l'impression que d'avoir un stagiaire ça le saoule plus que tout au monde ! Désolé mon vieux, c'est ni de ta faute, ni de la mienne, faut "cope with it" comme on dit en notre belle langue d'Albion. Quoique j'ai l'impression que le courant passe assez bien pour le moment.. bref. Oui, premier jour on est débordés et comme je me suis bien débrouillé sur les cas de ce matin où j'étais observateur ou simple assistant, je peux me charger de mon tout premier patient en autonomie, puisque sa blessure "grave" ne l'est justement suffisamment pas assez pour rester dans mon domaine de compétences. Cela vous mets à peine la pression, la première fois que vous n'êtes plus chapeauté en direct et que l'on vous fait confiance pour des choses aussi... sérieuses quand même, on plaisante pas avec la santé d'autrui ! Et ce tout premier patient, c'est précisément celui qui va gâcher ma journée en beauté d'ici quelques minutes, comme une vraie plaie...
A peine mon responsable est-il parti que je sens déjà que je vais regretter sa présence pour empêcher cet imbécile de polluer l'air ambiant avec ses âneries de fils à papa racistes ! Bon, quand il faut prendre le gnome par les pieds... Il m'observe avec un air hébété sur le visage qui le rend plus stupide qu'il ne l'est déjà quand il m'a reconnu, je l'observe avec un air déprimé sur ma face qui me rend plus frigide que je ne le suis déjà quand je l'ai vu entrer. Je le dévisage, il me dévisage, je sais qu'il me dévisage, je le regarde me dévisager avec ces yeux de merlan frits qui m'ont toujours mit hors de moi dans le passé, il me regarde le transpercer avec mes yeux d'un bleu de glace acérés à l'instar des meilleures des dagues. Après tout ce petit "jeu" de regardant regardé qu'il ne dure que quelques secondes contrairement à ce que mon récit peut laisser entendre, je brise le silence qui s'était posé avec un sourire totalement faux et professionnel de mes soins en lui indiquant le siège de travail standard :- Bonjour monsieur.. Drakensby. Prenez place je vous prie, et voyons ce qui vous amène chez nous. Montrez moi cela...Sans lui laisser le temps d'en placer une - j'ai pas envie qu'il sorte une de ses idioties racistes de parfait petit sang pur de vieille famille, j'ai conscience que mon maître de stage aura un compte rendu de la consultation d'une manière ou d'une autre, et je ne suis pas là pour lui casser le nez à cause d'une parole déplacée. Aussi juste que puisse être le geste, le médecin est censé réparer les gens, pas les casser... me demande quand même si j'ai pas été mordu par mégarde en cours par un malagrif tacheté pour avoir autant de poisse tout d'un coup. D'ailleurs, en parlant de morsure... j'en connais un qui s'est pas loupé ! C'est suffisamment peu sérieux pour que ce soit le stagiaire - dixit moi - qui s'y colle, bien que pour votre gouverne, la première plaie à laquelle j'ai fais face était celle d'un dragon, mais j'ai plus été un observateur sur cette intervention. Tandis que là... ben je dois me débrouiller. C'est pas très beau, mais c'est pas vilain. L'hématome est léger, la créature a du être maîtrisée rapidement après la blessure pour ne pas aggraver la chose. Ce sera quelque chose de rapidement réglé, une blessure de base de ce genre ! Bon, faudra désinfecter et nettoyer tout cela avant de penser à refermer délicatement par magie, suivant les instructions de base du parfait petit apprenti médicomage de deuxième année. D'abord analyser. Et s'assurer que je ne me trompe pas de diagnostic. Essayant de faire abstraction de la présence de l'imbécile que je dois soigner, j'observe rapidement mais efficacement la plaie - une morsure, et très probablement au vu de sa forme un équidé magique démoniaque dont le nom m'échappe et que les richots aiment capturer pour les brider ensuite et les monter. Hmm... c'est alors que je l'entends pester à voix basse :- Maudite carne de Kelpie ! Pouvait pas se laisser attraper sans vouloir étriper...Yes ! J'ai encore raison, une fois de plus ! Un Kelpie ! Voilà le nom qui m'échappait tout à l'heure ! Bien que j'applaudisse intérieurement l'initiative du démon des eaux à forme équine et diabolique - comme quoi ces créatures sont plus futées encore que ce que l'on leur accorde, elles savent reconnaître les imbéciles du premier coup d'oeil, elles ont vraiment le nez pour cela - je ne montre de ma jubilation machiavélique qu'un tout petit sourire en coin que l'on pourrait interpréter de bien diverses manières. La voix de mon "patient bien aimé" gronde aussitôt comme le grognement d'un ours mal léché et surtout mal cérébré froissé que l'on puisse rire de sa fourrure :- Je peux savoir ce qu'il y a d'amusant, Desoya ? Je ne trouve rien de drôle moi, à souffrir autant et aussi que ce soit toi parmi tous que l'on me colle pour me soigner...Et c'eeeeeeeest parti pour le match de la journée Challenger, notre patient bien aimé, j'ai nommé Lord Albert Edwin Drakensby, riche héritier d'une famille de sang purs conservateurs, intolérants et imbus de leur personne. Champion en titre, votre modeste serviteur Alan Johnathan Desoya - et oui je vous sors le nom complet, ça fait tout de suite plus classe - humble fils d'une famille de simples moldus tout à fait marginale et peu digne d'intérêt pour ces nobliaux de pacotille.... ah pardon, au temps pour moi, je voulais dire à particule ! Donc, voici nos deux courageux combattants, dont la rivalité explosive n'est plus à rappeler à mes aimables lecteurs depuis mes exploits de Poudlard . Qui va gagner entre l'ancien serpentard qui veut ruiner la réputation Et la journée du pauvre stagiaire qui se colle à le réparer et l'ancien barthélémy qui veut juste pour le faire suer le faire tourner en ridicule tout en gardant son sang-froid et sa dignité ? Messieurs, à vos sièges, votre popcorn bien garnis et/ou vos bièraubeurres bien mousseuses, que le combat commence ! Donc, initiative au challenger, par une attaque franche et percutante ! Comment va réagir notre champion ? Je le vois réfléchir rapidement, de quelle manière compte-t-il réagir face à cet assaut de son opposant ? La suite... après la p... !- Allons bon, je vous sens un peu nerveux... Vous sentiriez vous visé, monsieur ? Voyons ! Jamais je n'oserais me moquer des malheurs d'un patient... quoiqu'il en soit, vous en avez de la chance, la blessure aurait pu être plus sérieuse encore, je vais m'en occuper... on va désinfecter, nettoyer tout cela et faire un pansement...Ooh jolie estoc du champion, qui récupère le point avec un doigté des plus subtils ! Un à zéro pour le né-moldu, début de la deuxième... bon ok, j'arrête de m'emballer ! N'empêche que, j'aurais dû songer à faire carrière comme commentateur sportif moi si je n'avais pas eu mon "âme de médecin" ! N'empêche que, je ne me moque même pas de lui, je ne fais que stipuler la vérité vraie ! Désolé mon gars, mais les charognards de la FAC ont été de très bons entraîneurs pour ne plus me laisser berner par des pièges d'aussi gros calibre ! Silence pendant quelques précieuses minutes où, toujours sous la surveillance à distance de mon responsable - à distance puisque présence virtuelle dans ma mémoire, ce que j'ai appris ce matin, ce que je sais et ce que je sais que l'on attend de moi - je commence à désinfecter la plaie - les premiers soins ont été plutôt bien donnés, je dois l'admettre, ce qui facilite grandement mon boulot ! - avec les produits appropriés à ce genre de cas, concentré sur ma tâche, quand il amorce sa deuxième attaque d'une manière qui a le mérite de me surprendre quelques secondes, d'une voix doucereuse que je n'avais pas sentie venir :- En tout cas, c'est une grande surprise de te revoir après tant d'années, Desoya... cela doit faire, quoi, une bonne demie décennie non que l'on n'a pas eu l'occasion de...- Pardonnez, mais cela fait très exactement un an et dix mois, soit près de six cent soixante jours pour être précis. Je comprends, le temps passe si vite, et nous ne sommes pas à "quelques" années près, n'est ce pas ? Mon sourire digne des pubs colgate - celui moqueur mais auquel on ne peut rien reprocher tant il est bien professionnel - reste perché sur mes lèvres, alors que du coin de l'oeil je l'entends respirer un grand coup pour garder son calme et sa stature. Désolé mon vieux, mais moi, quand on me tend un bâton pour se faire battre, je le prends à pleines mains et je me fais une joie d'offrir les coups, offerts dans le service ! Bien que là c'était des points faciles, j'avoue que j'ai fais mieux ! Hey ! J'ai dis que je serais poli et respectueux, pas que je serais vertueux et gentil ! Surtout pas gentil, c'est bien connu que je suis quelqu'un de trèèèèèès méchant quand je m'y mets ! Mouhahaha ! ... non, je vous rassure, je n'ai pas encore perdu la boule, j'ai encore toute ma tête ! Je suis quelqu'un de très gentil, sauf quand on m'a prit pour un idiot et que l'on m'a humilié, je pardonne vraiment très difficilement, seulement maintenant je le montre plus subtilement que Dean. On se compléterait bien tous les deux, si on se mettait à basculer du côté obscur de la Force Breeeeef là n'est pas le sujet, je m'égare une fois de plus.... ouuuuups quoiqu'il en soit, j'ai tenu bon jusque là, étape deux sur trois. Après la désinfection, on termine de nettoyer la plaie, dixit protocole. Comme la plaie est un peu profonde quand même, il faudra laisser cela en pansement et vérifier dans une semaine si tout se referme bien par les miracles de la magie et des remèdes sorciers, les vertus des plantes exceptionnelles aux propriétés insoupçonnées le plus souvent par les moldus et le commun des mortels "sorciers" ! Certes c'était qu'un équidé démoniaque, mais ses dents sont légèrement plus perforantes que celle d'un canasson normal. J'imagine avec délice la scène, cette andouille essayant d'impressionner je ne sais quelles héritières richement dotées en essayant de capturer l'une de ces créatures démoniaques des eaux, suivant je ne sais quelle stupide tradition purement réservée à ceux où l'apparence compte plus que la profondeur de la pensée ou de l'être. Se rater, ou que la bride se casse, et que la bestiole l'attaque avant que des accompagnateurs heureusement chevronnés ne sauvent la situation... and the day at the same time ! J'aurais trop voulu avoir une pensive à portée de main et lui arracher le souvenir d'une manière ou d'une autre pour voir la scène de mes propres yeux et me marrer un bon coup ... si je n'étais pas au boulot et que je dois me montrer raisonnable. Il essaye - incroyablement bavard étrangement, mais hélas aussi incroyablement entaché par la vanité de ses propos - toujours de me faire craquer, je résiste avec entêtement, essayant par moment de lui coller de subtils points décisifs sans me faire remarquer inutilement. J'suis plutôt bon en dissimulation et en "diplomatie" de ce genre, avec le passé que je me suis tapé. Et j'en suis à la dernière ligne droite - allez courage mon vieux, on est au bout du tunnel, tu vois la lumière qui va te tirer de ce démon d'idiotie et d'ubricité complète quand il m'attaque sur un dernier point sensible. La belle maintenant :- En tout cas, je ne m'attendais pas à ce que tu suives un cursus pareil ... c'est pas vraiment le genre que les gens de ton espèce... pourquoi tu n'as pas suivi l'exemple de ton pote Thomas Dean et ne n'es pas contenté d'apprendre à des gamins à voler à longueur de journée ? Ou encore, postuler comme domestique quelque part...Ok. Là il me cherche, et sans prendre de gants cette fois. Il doit vraiment être à bout, au bout du rouleau pour manquer à ce point de manière, de tact social. Il l'a murmuré de sa voix narquoise de manière à ce que je sois le seul à entendre cette injure franche et pernicieuse. Bon coco, que tu t'en prennes à moi, en ma présence, passe encore. Mais t'en prendre dans le dos de quelqu'un, qui en plus est une des rares personnes auxquelles je tienne vraiment, ça c'est l'erreur fatale ! Et en plus, tu le sais très bien, t'en fais exprès, j'en suis certain ! Un jour je t'écraserais comme le misérable petit moucheron que tu es mais d'une manière telle qu'on ne pourra rien me reprocher et que tu en sortiras honteux comme jamais, ridiculisé comme jamais. Tu as de la chance qu'on soit au boulot, que je ne puisse pas te coller le droit dans la tronche que tu mérites. Mais ce n'est que partie remise si tu t'entêtes. Prenant complètement sur moi pour rester d'une zénitude irréprochable en apparence alors que je termine les soins par magie dans les règles de l'art en suivant à la lettre le protocole pour ce genre de plaies non sérieuses, avant d'un air totalement calme - faux-calme, je vous le dis tout de suite - mais les yeux d'un bleu arctique aussi tranchant que des stalactites de glace qui à eux seuls véhiculent ce message muet qu'à sa tête je vois qu'il a très bien reçu bien qu'il essaye de garder bonne figure affable et haute, faussement cordiale :"Ecoute, Drakensby, ça suffit. Que tu tiennes à gâcher ma journée, passe encore. T'en prendre à un de mes potes dans son dos, c'est pas vraiment une bonne idée. Fais gaffe, tu fais ta poule mouillée pas capable d'assumer sa stupidité congénitale, et ce ne sera pas d'un Kelpie dont tu devras te méfier, compris ?"Je sais me montrer persuasif quand je suis vraiment en colère, pire encore quand je suis comme en ce moment en mode "colère froide" moins prévisible que ma colère explosive habituelle quand je n'ai pas à faire attention à ma conduite. Sans rien dire, juste par le regard. Darkensby me connait trop bien pour penser que je puisse plaisanter. J'ai pas envie de risquer mon avenir à cause d'une pauvre tâche comme lui. Comme si de rien n'était, je termine avec soin le pansement, je garde ce sourire-plastique et social et une voix d'un calme parfaitement maîtrisé :- Voilà, c'est fini. Ça a été, vous voyez ! Alors pour le pansement il faudra que vous repassiez dans trois jours, que l'on vérifie si cela se referme bien... normalement ce seront mes collègues qui s'occuperont de vous. Pour prendre rendez vous, voyez cela avec la secrétaire du service. Je vous souhaite un prompt rétablissement et une bonne journée. En espérant ne pas vous revoir ici de sitôt !Je tends une main pour la serrer comme les codes sociaux l'exigent, bien qu'au fond cela me répugne autant que lui de le faire. Je peux être un spécialiste concernant le double sens d'une phrase, mêlant volontairement signifié et signifiant, sens premier et sens second... Je me comporterais comme l'adulte en devenir que je suis censé être... au moins en ce lieu. J'ai me suis juré ainsi qu'à Dean que je ferais tout pour montrer à ces idiots de sang purs coincés que nous sommes égaux à eux, sinon supérieurs, en usant des mêmes champs de bataille qu'eux question études et débouchés. Puis je suis médecin de coeur, même si cela m'écoeure de m'occuper d'abrutis finis comme lui, je sais qu'il ne sera pas le dernier que je devrais me coltiner. Pour gagner quelque chose, il faut sacrifier autre chose. C'est la vie. Mais je me console en me disant que, si les temps s'échauffent de nouveau et que des médecins seront requis sur le champs de bataille ou pour les blessés collatéraux, je pourrais répondre présent et me rendre utile. Du moins, de manière plus concrète que l'engagement politique dont je me méfie comme la peste ou comme de la gente féminine en général... Je vois, je sens son dégoût, mais mes traits restent inchangés, me fondant derrière mon "masque social" de neutralité tout juste cordiale. Je ne recule pas. Je le forcerais à faire ce geste "humiliant" pour un sang pur conservateur et raciste que de serrer la main, d'égal à égal, d'un vieil ennemi et sang de bourbe pur souche de surcroît, vétéran révolutionnaire et peu décidé à se laisser faire ou de renoncer à ses buts. Ce n'est pas un geste de paix, bien au contraire... avec dégoût certain déformant ses traits trop réguliers d'Apollon de marbre froid et creux surtout je sens ses doigts essayer de broyer les miens. Problème, c'est que je lui rends la pareille et j'ai comme qui dirait légèrement plus de force que lui dans la poigne. Il finit par céder, et après échange de fausses politesses, je lui ouvre la porte, sort après lui et le laisse s'en aller. Fiu... c'était vraiment une épreuve cette première.... une infirmière assistant souvent mon responsable vient à ma rencontrer pour m'informer que ce dernier serait occupé encore un moment à s'occupé de son propre patient - lui je crois que c'était un cas vraiment très sérieux et délicat, une victime de loup-garou ou un truc du genre - et voudra sans doute un rapport oral en plus du écrit que j'ai eu le temps de composer le temps que môssieur le noble range tout son barda. Puis elle me demande franchement si ça avait été - je soupçonne qu'elle ait entendu les attaques de mon client à mon égard - et je réponds avec une ébauche de ce sourire qui m'est si particulier :- Ça a été... les premiers soins ont été bien faits, ça m'a simplifié la tâche. Limite c'est moins la blessure que le patient qui a été une plaie... mais bon, ça me surprend pas trop, y a pas que des enfants de choeur dans ce monde... autant m'y habituer... Vous pensez que j'ai le droit et le temps d'aller me chercher un café en vitesse pour recharger mes batteries ? Recharger les batteries me ferait du bien avant d’enchaîner.... Surtout que ce matin, comme je disais, ça a été bien mouvementé, et en dehors de la très courte pause midi qui remontre déjà à pas mal d'heures, j'ai pas arrêté de courrir à droite et à gauche pour remplir le plus efficacement possible mon rôle de étudiant-stagiaire de deuxième année en médicomagie ! En tout cas, j'ai eu la confirmation de quelque chose en ce premier jours :respect total pour les médicomages, pour leur patience légendaire face à des cas aussi terribles que celui là, sinon pires ! J'espère que je saurais, avec le temps, l'expérience et les études, pouvoir rester encore plus imperturbable en ce genre de situations, surtout vu ma malchance coutumière...(HJ : Voilà, j'espère que cela vous convient ! Mon office m'a indiqué 5 pages et 232 lignes, mais si vous voulez recompter, libre à vous, moi j'ai la flemme de le traduire dans le format du forum...) |
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