Je suis quelqu'un d'assez timide. J'ai du mal à aller vers les gens mais je ne suis pas un asocial. Bien au contraire. J'aime rencontrer d'autres personnes. Je ne me confie pas vite, mais lorsque ma confiance est acquise, il est rare de la perdre. Je suis très rancunier, et je déteste que l'on me mène en bateau. J'aime faire la fête. Il parait que je suis intelligent. Je suis bagarreur et j'ai beaucoup d'humour. J'aime me tourner en dérision - enfin j'essaie, car avec ma condition c'est compliqué. Je me remets souvent en question, et je suis extrêmement perfectionniste.

Il y a ceux nés sous une bonne étoile, et les autres. Je ne sais pas de quelle catégorie je fais partie. Pas encore. Je suis né en 1988, en février. Ma mère, Antonella Giacometti, est une sorcière de sang-pur italienne. Je suis sous une bonne étoile. Mon père ? Thomas Scott. Un sorcier de sang-mêlé. La mauvaise étoile. Ou pas. Je ne l’ai jamais connu alors je ne sais pas. Je n’ai jamais vécu en Italie. Je suis Anglais. Simplement anglais. Ma mère est venue vivre en Angleterre à l’âge de 15 ans, et n’en est jamais repartie. Elle est, autant, italienne que moi. Elle a rencontré mon père dans un bar. Je sais qu’elle s’est servie de lui. Ma mère, elle est comme ça. Elle voulait un enfant – moi – mais ne voulait pas s’encombrer d’un « père » et elle a pris le premier pigeon venu – mon père. Une soirée un peu alcoolisée, des charmes, et un sortilège et voilà, Thomas Scott en géniteur. Jeté dès le lendemain, il ne l’a plus jamais revu dès lors. Je suis né neuf mois plus tard.

Ma mère… J’ai beaucoup de rancœur envers elle. Je nous pensais complice, proches et incapables de se trahir. Et pourtant, je me suis rendu-compte que j’avais eu tort sur toute la ligne. Elle ne sert que ses intérêts. Simplement. Fervente sang-pur, elle est très vite entrée dans le cercle fermé du Lord Noir. Mangemorte ? Non. Pas assez bien pour elle. Ce ne sont que des pions. Elle a visé plus haut, bien plus haut. Je crois que je suis né sous une mauvaise étoile. Vraiment. Je lui ai souvent demandé comment était mon père, s’il était gentil, si c’était un sorcier. J’ai toujours « Aucune importance mon fils ». Des mots qui ne veulent rien dire. J’ai besoin de savoir mais c’était sans compter sur la psychorigidité de ma mère. A force d’insister, j’ai eu le droit à un « Ton père était un bon à rien qui nous a abandonnés ». J’ai fini par grandir ainsi, me faisant une idée de mon père, lui le méchant, lui qui était parti. J’ai commencé à le détester. Encore et encore. Jusqu’à ce qu’à en renier son nom. J’ignorais pourquoi, j’avais les deux noms. Giacometti-Scott. J’ai fini par supprimer le Scott. Pourquoi porter le nom de celui qui m’avait abandonné ? Je crois que cela faisait plaisir à ma mère. J’aurais dû me méfier. D’elle, de ses histoires, de son éducation. J’aurais dû. Elle m’a fait grandir avec ses idéaux de sang. Les purs sont les meilleurs. Je cherche encore pourquoi, mon père était un sang-mêlé. En plus, il nous a abandonnés mais en plus ce n’est même pas un sang-pur. Ma mère avait sans doute raison, seuls les purs comptent. S’il avait été pur, peut-être ne serait-il pas parti ? Je ne le saurais jamais, à vrai dire. J’ai donc grandi avec la haine des moldus, des nés-moldus et tous ceux indignes de moi. Me forgeant, une réputation, j’ai suivi les traces de ma mère. Je crois que notre esclave me détestait. J’étais mauvais avec lui, trouvant qu’il ne servait pas bien, qu’il était inutile, je lui donnais le plus de travaille possible. Juste par plaisir. Peut-être qu’un jour, je serais mangemort. Cela me plaisait d’entrer dans les « amis » du Seigneur Noir. Le servir. Pour toujours. Je n’avais juste pas prévu que ma chère mère avait bien d’autres projets pour moi. Quelque chose de bien plus ambitieux, et de – visiblement – bien plus à sa hauteur. Je ne l’ai compris que plus tard.

A onze ans, je suis entré à Poudlard. Je suis entré – contre toute attente – moi qui rêvait d’aller à Serpentard, à Gryffondor. Je crois que je me suis détesté ce jour-là. J’ai voulu déchirer le Choixpeau Magique pour cet affront. Moi, chez les pires ennemis de Salazar Serpentard. J’ai mis une semaine avant d’écrire à ma mère dans quelle maison j’avais été répartie. Après réflexion, Gryffondor fut ma bonne étoile. Je me suis fait quelques amis et j’ai commencé ma scolarité chez les rouges et or. Les premiers mois se fut compliqué. Tiraillé entre mes convictions, et le plaisir d’être avec des gens de toutes origines, j’ai eu du mal à m’intégrer et à vraiment nouer des relations. Et puis, j’ai commencé à étudier, à réfléchir, à me rapprocher des gens – ceux qui ne me fuyaient pas, et j’ai commencé à avoir d’autres opinions. J’ai rencontré des nés-moldus dans ma maison, qui avaient pu continuer leurs études et je me suis rendu-compte qu’ils n’étaient pas si inutiles que ça. Bien au contraire. Pourtant, je ne voulais pas décevoir ma mère, elle était tout pour moi. Elle m’avait élevé seule, elle avait pallié à l’absence d’un père qui était parti. En seconde année, je suis entré dans l’équipe de Quidditch. Je me suis surpris à aimer ce jeu. Et puis, je me suis lié d’amitié avec l’un des joueurs. Un sang-mêlé dont sa mère était une née-moldue. Avec lui, j’ai appris ce que c’était que les fêtes, les amis, et surtout que le sang n’était pas important. J’ai commencé doucement à me faire mes propres opinions, commençant ç sentir que non, ma mère n’était pas une sainte et que je ne voulais pas finir comme elle, dans un clan qui n’était clairement pas le mien. J’ai continué comme ça jusqu’en quatrième année. Je l’admets, je n’ai jamais avoué à ma mère que je changeais. Cela lui aurait, sûrement, beaucoup trop de mal. Elle restait ma mère même avec d’autres convictions que les miennes. Et puis… c’est arrivé.

Je ne l’aurais jamais soupçonnée. Pourquoi m’avait-elle vendu ? Parce que oui, elle m’a vendu. Pas d’un point de vue financier, non, mais elle a vendu mon âme au Diable. Pour avoir encore plus de pouvoir qu’elle n’avait déjà. Pour avoir des appuis qu’elle ne méritait – sans doute – pas. Mais elle a m’a fait l’impensable. L’année de ma cinquième année, durant les grandes vacances, nous sommes allés chez un de ses amis. Je n’y ai pas prêté plus d’attention que cela. Peut-être que j’aurais dû. Peut-être que j’aurais dû me rebeller. Peut-être que j’aurais du tout avouer. Cela aurait-il changé quelque chose ? Je l’ignore mais quand nous sommes arrivés dans ce manoir, j’ai compris ce que ma mère avait fait. Je me suis retrouvé seul dans une pièce sombre. J’ai eu peur. Très peur. Je savais ce qu’il allait m’arriver et j’aurais tout donner pour m’enfuir. Vite, loin. Quand il est entré dans la pièce, je me souviens avoir hurlé. Fort. Son sourire malsain m’a donné des frissons dans tout le corps. Je me souviens de lui avoir dit, faites-ça vite. Après ? C’est très flou. Je me souviens juste de ses crocs qui fondent vers moi et de la douleur qui a suivi. Après c’est le noir total. Je crois que mon esprit a voulu oublier cette nuit. Cette nuit où ma mère a acheté sa tranquillité. J’ai pleuré. Beaucoup. Et puis, il a fallu que je termine ma transformation. Je ne veux pas mourir, juste pour avoir le plaisir de tuer ma mère. Je n’ai que ça en tête depuis ce jour. Je veux la voir morte. Elle m’a trahi, elle m’a vendu au diable, juste pour avoir la belle vie. J’ai fini ma transformation avec mon esclave. Je me suis servi de lui ce jour-là et je le regrette. Je ne l’ai pas tué. J’ai juste bu ce dont j’avais besoin pour ne pas mourir définitivement. Depuis ce jour, je suis nettement plus aimable avec lui. Il m’aide à tenir et à ne pas flancher. J’ignore pourquoi je lui ai tout raconté. J’ai continué à faire semblant auprès d’elle. Qu’elle ne se méfie pas. Elle s’était servie de moi ? A mon tour désormais. Je me suis servi de son influence auprès et de Carlisle, et du Seigneur Noir pour faire ma demande. Je servirais la Milice et le Seigneur, j’entrerais même chez les Mangemorts mais je voulais continuer Poudlard. Finir mes études, et je souhaitais emmener mon esclave, Samuel Clark. J’en avais besoin pour avoir du sang frais et éviter de m’en prendre aux autres élèves. J’ai tenté à ce qu’il puisse suivre les cours, mais je crois que j’ai vu trop grand. Aucune importance, je lui en donnerais moi, des cours. Evidemment, ma condition fut très vite connue. Je ne dis pas que tout le monde a eu peur mais la moitié de Poudlard s’écarte quand elle me voit. Quant à l’autre ? Soit, elle est mon ennemie, soit mon amie. Je n’en ai pas beaucoup. Depuis que je suis vampire, je ne me rapproche pas de trop des gens. De peur de leur faire du mal. J’ai tenu un an ainsi. Nous sommes retournés à Manchester pour les grandes vacances.

Je ne suis pas du genre à me plaindre mais j’aurais tellement aimé être celui qui a pris sa vie. Ils me l’ont prise. Les membres de l’Ordre, je crois. En fait, c’est ce que les Mangemorts disent mais je n’en sais rien du tout. Et je ne veux pas le savoir. Je les remercie. Elle est décédée à Sainte-Mangouste, une semaine après avoir été attaquée. Je me suis retrouvé seul dans cette grande maison avec pour unique compagnon Samuel. Je me suis senti très seul. Il a rangé la maison, ses affaires et il est tombé sur le graal. Une pépite cachée là depuis des années et à laquelle je n’avais jamais eu accès. Je l’ai lu. Ces mémoires. Son journal intime. Ces pages sur lesquelles était inscrit son secret. Un secret qui a fait augmenter ma haine envers celle qui m’avait vendu. Elle m’avait menti toute ma vie. C’était servie de moi pour arriver à ses fins tout en cachant bien le fait que non ce n’était pas mon père qui était parti. Ecrit noir sur blanc, ces quelques lignes je m’en souviendrais toute ma vie.

« J’ai trouvé le parfait pigeon. Celui qui me donnera une descendance. Je sais où il va le soir après le travail. Le Sortilège de charme, et le sort d’oubliette. Le tour sera joué. Un vulgaire inconnu qui servira mes intérêts. Cela fait trois semaines que je le suis, ce soir je passe à l’attaque. »

Elle parlait de mon père, et du piège qu’elle lui avait visiblement tendu pour m’avoir. J’en étais écœuré. Je me suis surpris à avoir de la peine pour cet homme qui s’était fait avoir. J’ai cherché durant les deux mois de vacances où il habitait. J’ai trouvé. J’ai découvert, également, qu’il avait eu deux enfants. J’aimerais les rencontrer mais j’ai un peu peur de leurs réactions. Samuel et moi avons fait notre rentrée à Poudlard. Je suis en sixième année. Sam dort dans mon dortoir mais ne participe toujours pas au cours. Il a eu une dérogation du Directeur Wilkes. Sur le parchemin de la dérogation c’est écrit « Samuel Parker, esclave, buffet frais de l’élève Robin Scott » C’est juste horrible de lire ça. J'ai de l'humour mais visiblement pas celui de Wilkes. Ah oui, j’ai définitivement enlevé Giacometti à mon nom. Je préfère encore m’appeler par le nom d’un inconnu que par celui d’une traitre. Et de toute façon, elle n’est plus là pour le voir que j’ai renié son nom.

En réalité, je m'appelle Donut. J'ai atteins l'âge de 37 ans et j'habite en Bretagne. J'ai connu Avada Kedavra par Le Grenier du RPG. Mes icônes ont été réalisés par ️ //. Je pense être présent sur le forum 5 jours sur sept et pour être sûr que je serais validé rapidement, je déclare que OK.